La théorie Gaïa : Le livre de Maxime Chattam

Au début, je n’appréciais guère la profusion de détails ni ces pensées intrusives censées donner vie aux personnages. Mais l’irritation fut de courte durée : j’ai dévoré le roman, incapable de m’arrêter. C’était haletant — ce mélange de réflexions scientifiques, de vertige autour du destin de l’humanité, et de microcosmes isolés, perchés en montagne ou perdus sur une île. J'ai adoré, même si l’écriture reste brute : on le dévore avant tout pour son intrigue, d’une maîtrise impressionnante. Certains passages sont un peu denses, et la multiplicité des personnages peut rendre l’histoire difficile à suivre si l’on fait une pause… mais il faut bien l’avouer : moi, je n’ai pas fait de pause — j’ai simplement cessé de respirer.

#10052; Le résumé me donnait l'impression que ce n'était pas le pire de Maxime Chattam, en réalité il avait l'air plutôt "pépère" en comparaison de certains que j'ai lu de cet auteur. De plus il traite d'écologie, de problèmes de société, donc tout ce qui peut me plaire. Et bien grossière erreur! parce qu'il est vrai que jusqu'aux environs de la page 80, çaaaaaa vaaaaaa, mais alors après! Je vous raconte. #10052;Alors que la terre se meurt à cause de l'humanité, Emma, Peter et Ben, 3 scientifiques vont se retrouver face à des évènements dont ils ne soupçonnaient pas l'existence. Peter et Ben sont envoyés sur le pic du midi afin d'analyser des données et Emma sur une île quasiment déserte qui est livrée au chaos le plus total. entre politique, secret d'état et violence arriveront ils à démêler les fils? #10052;Le moins que l'on puisse dire, c'est qu'une fois que l'histoire est lancée je n'ai pas eu le temps de souffler absorbée que j'étais. Je vous garantis que vous ne lâcherez pas jusqu'à la fin, et ce, malgré les horreurs auxquelles vous serez confronté. L'histoire est haletante, horrible par moment, mais les scènes difficiles sont toujours bien intégrées et jamais surjouées. Pourtant certaines sont ...... comment dire...... particulièrement explicites! La plume de l'auteur (faut-il vraiment le dire?) est parfaite et accrocheuse. On est embarqué avec les 3 personnages dans cette histoire, on transpire avec eux, on tremble avec eux, et c'est en ça que j'apprécie cet auteur, il a la capacité de nous faire vivre ses récits. Et la fin? on en parle de la fin? Parce que quand on commence à voir le bout du tunnel, il nous en remet une couche! #128514; #10052;Mais c'est aussi une réflexion sue la criminalité, l'écologie et l'humanité, quelque chose qui pourrait être réel et c'est ce qui est pour moi, le plus flippant finalement. #10052;Alors vous êtres prêt(e)s? #maximechattam #editionspocket #thriller #jailu #lectureterminé #latheoriegaia #chattam #romanfrançais #romannoir

La Théorie Gaïa, c’est Chattam qui prend le large. Littéralement. On embarque pour une île paumée, un décor tropical à la Lost, sauf qu’ici, l’angoisse ne vient pas des mystères — elle vient de ce qu’on y découvre. Et ce qu’on y découvre, c’est une horreur propre, organisée, presque scientifique. Le genre d’horreur qui ne crie pas. Qui observe. Qui teste. On retrouve Marion et Peter, les survivants à peine recousus de Prédateurs, projetés dans une nouvelle guerre — plus silencieuse, plus théorique, mais tout aussi létale. Chattam tisse un thriller ésotérique, presque philosophique, avec pour fil rouge une hypothèse : et si la planète se défendait ? Et si le vrai virus… c’était nous ? Alors oui, ça cause plus. Ça creuse. Il y a des passages où ça devient un peu conférencier. Mais c’est le jeu. Le roman s’inscrit dans cette veine parano-écolo qui te fait douter de tout ce que tu croyais stable. À la croisée de Soleil Vert, de The Island et de ton dernier cauchemar mal digéré. L’écriture est toujours aussi nette, mais ici plus posée, plus cérébrale. Chattam prend son temps. Il construit son propos comme un concept-album : moins de riff, plus d’atmosphère. Certains y verront des longueurs. D’autres — dont je fais partie — y voient un malaise progressif, une montée en tension toxique. Quatre étoiles. Pas cinq, parce que le roman hésite parfois entre thriller pur et essai déguisé. Mais quatre pleines, parce que La Théorie Gaïa a le mérite de poser une question qu’on ne veut pas entendre : et si la nature, en silence, préparait sa revanche ? Un roman moins coup de poing, plus injection lente. Mais le poison agit quand même. Et il laisse un drôle de goût dans la bouche. Le goût de l’extinction programmée.

Je ne fais pas de résumé ou de contexte celui de Babelio est très bien. Voici le livre qui vient conclure le cycle de l'homme et de la vérité de Monsieur Chattam. Je confesse une grande préférence pour ce tome et le premier, le second étant un peu en dessous ( toujours très bon au demeurant). Cet auteur a un talent incroyable pour jouer avec nos peurs, pour s'appuyer de faits connus et avérés pour extrapoler, un peu à la façon de Mickaël Crichton. Ces 500 pages furent un régal, on tourne très vite les pages. Doit être lu par tout fan de thriller.