Léviatemps : Le livre de Maxime Chattam

Avec Léviatemps, Chattam quitte les néons modernes pour plonger dans les vapeurs du Paris de la Belle Époque. Et franchement, ça lui va bien. On échange les serial killers contemporains contre les brumes des ruelles pavées, l’opium littéraire et les meurtres baroques. Ambiance tamisée, rideaux lourds, cendriers pleins — presque un clip d’Arctic Monkeys période AM, version romanesque. L’intrigue, elle, tient plus de la mécanique d’horlogerie que du coup de massue. Chattam prend son temps (et ça change), installe son décor comme un décor de théâtre, avec cette volonté de faire roman dans le roman, polar dans le roman, métaphore dans tout. Ça pourrait être prétentieux, ça ne l’est pas. Il dose. Il tient la note. Le personnage principal, Guy de Timée, écrivain en panne, est aussi paumé que fascinant. On sent que Chattam règle quelques comptes avec l’écriture elle-même. C’est un roman sur la mort, certes, mais surtout sur le temps — et la façon qu’il a de t’effacer sans prévenir. Comme une chanson trop lente sur un album qu’on pensait rock, mais qui s’avère plus profond que prévu. Alors oui, parfois ça digresse, parfois ça s’écoute écrire. Mais il y a dans Léviatemps une sincérité presque désarmante. Un côté Velvet Underground : pas fait pour tout le monde, mais ceux qui y rentrent ne veulent plus en sortir. Quatre étoiles, parce qu’un polar qui parle aussi bien de l’angoisse de vivre que de celle d’écrire, ça ne court pas les librairies. Et parce que Chattam, quand il ralentit le tempo, joue juste.

J'ai mis 5 étoiles à ce suspens. J'aurais pu en mettre 6 s'il y en avait eu. J'ai reçu ce Chattam sur base de mes clés de choix au libraire de La Kube (qu'encore une fois je vous recommande). Il a assurément tapé dans le mille et même en plein milieu de la cible. Tout était pour moi dans ce récit. L'époque, les personnages, une intrigue sur base d'éléments que j'affectionne également (je n'en dévoile pas plus pour vous en laisser la découverte). Vraiment du grand Chattam ! Je me suis surprise à sentir ma tension s'élever et à retenir mon souffle. L'intrigue est géniale. Les personnages très intéressants. Tout est à la fois clair et très construit. On aime, on adore, et on en redemande ! Je ne peux que vous pousser à vous procurer ce bouquin très vite ! Et je vous en souhaite comme toujours, une bonne lecture ! (mais sur ce coup là je n'ai aucun doute !)

Comme d’habitude avec Chattam, la première moitié est bien écrite, avec une super intrigue, qui relève de l’enquête policière. Et puis tout à coup ça tourne à l’ésotérisme, au gore. Si je devais définir le thriller, je le rangerais entre le style policier et le style gore. Mais le roman entier. Pas un mix des 2.

Qu’est-ce qu’un léviathan sinon un monstre colossal personnifiant le Chaos ? Une chose si affreuse qu’elle en ferait mourir de terreur le plus courageux des hommes ? C’est en ayant cette image en tête que je viens vous donner mon avis sur « Léviatemps » de Maxime Chattam. Dans un Paris de 1900, en pleine Exposition Universelle, Guy, un écrivain qui a fuit sa vie de famille et se cache dans une maison close, voit de ses yeux le cadavre déformé par la peur d’une de ses amies courtisanes. Avec l’aide d’une autre catin et d’un petit policier, ils vont tout trois partir en quête d’Hubris, nom qu’ils ont donné au tueur. Mais seront-ils sa Némésis ? Cette personne qui détruit le Mal ou bien le temps aura-t-il raison d’eux et de leur volonté ? Perdu au milieu des dédales des rues de Paris, entre le Trocadero et la rue Monjol, c’est une véritable excursion et le moins que l’on puisse dire c’est que Maxime Chattam maitrise son décor. Ne se limitant pas qu’aux bas-fonds de la ville, il nous invite à entrer au sein d’un cercle très fermé et huppé. Je ne sais pas trop que dire, j’ai bien aimé lire ce livre. J’ai trouvé les personnages très bien construits et attachants. Les meurtres plus affreux les uns que les autres sont à la hauteur de l’enquête mener par Guy, qui se révèle fin psychologue et fera tout pour rendre justice là où la police ne fait rien. J’ai parfois trouvé certains passages longs mais importants pour la construction de l’enquête J’ai beaucoup aimé le dénouement, quand toutes les pièces s’imbriquent les unes avec les autres. La symbolique de la fin est extra, vraiment inattendu. Dans l’ensemble, ce n’est pas mon préféré de cet auteur mais cet ouvrage est plus que satisfaisant, j’ai passé un très bon moment à le lire et je suis impatiente d’en découvrir plus, que ce soit avec sa suite : « Le requiem des abysses » ou avec un autre de cet auteur !