L'Armée des ombres - édition prestige N&B : Le livre de Jean David Morvan, Joseph Kessel, Emmanuel Moynot, Benoît Lacou
Jean David Morvan, Joseph Kessel, Emmanuel Moynot, Benoît Lacou
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Date de parution : 17/10/2024
Cette édition Prestige de " L'Armée de ombres " présente sans concession le travail en noir et blanc ciselé d'Emmanuel Moynot, magistralement assisté par Benoît Lacou pour la conception des nombreux décors.
L'univers ré-inventé du roman de Joseph Kessel est livré ici de façon brute, contrastée, reproduit sur un papier offset épais rappelant la pelure de la planche originale.
Une attention particulière est portée à cette édition soignée : couverture marquée, dos toilé, signet et tranchefile accordés... Un cahier supplémentaire de huit pages reprenant extraits graphiques inédits, croquis et recherches, anecdotes de réalisation vient compléter le travail des auteurs.
De (auteur) : Jean David Morvan, Joseph Kessel
Illustré par : Emmanuel Moynot, Benoît Lacou
Coloriste : Hiroyuki Ooshima
Expérience de lecture
Avis Babelio
barbiereads
• Il y a 2 mois
Je l'ai lu dans le cadre d'un prochain club de lecture sur le thème "Résister". J'avais déjà vu le film, plusieurs fois, qui est, selon moi, excellent. J'avais donc très envie de lire le roman duquel il est adapté. La plume de Joseph Kessel est tellement belle. Elle nous embarque dans cette histoire et au cœur d'un réseau de Résistance. Nous suivons ainsi principalement Philippe Gerbier, le chef d'une branche de la résistance (mais ce n'est pas le "patron"), ainsi que d'autres personnes de son réseau. De nombreuses situations sont évoqués dans ce court roman (environ 230 pages) : les actes de Résistance, le recrutement, les sacrifices, les aides de citoyens divers, les déplacements, les émission radio à Londres, mais aussi la capture, la torture, la mort ... Joseph Kessel, dans son avant-propos, explique qu'il ne souhaite pas faire un roman éloigné de la réalité. Et cela se ressent. Ecrit en 1943, ce livre montre toute la force et le courage de ces personnes, mais aussi ce que la Résistance leur a pris et les changements opérés en eux. Il n'y a pas ici de romantisation de cette lutte. En bref, un roman court mais percutant sur la Résistance. Joseph Kessel avait un talent inné pour raconter et écrire, et ce livre est une preuve supplémentaire.
barbiereads
• Il y a 2 mois
Je l'ai lu dans le cadre d'un prochain club de lecture sur le thème "Résister". J'avais déjà vu le film, plusieurs fois, qui est, selon moi, excellent. J'avais donc très envie de lire le roman duquel il est adapté. La plume de Joseph Kessel est tellement belle. Elle nous embarque dans cette histoire et au cœur d'un réseau de Résistance. Nous suivons ainsi principalement Philippe Gerbier, le chef d'une branche de la résistance (mais ce n'est pas le "patron"), ainsi que d'autres personnes de son réseau. De nombreuses situations sont évoqués dans ce court roman (environ 230 pages) : les actes de Résistance, le recrutement, les sacrifices, les aides de citoyens divers, les déplacements, les émission radio à Londres, mais aussi la capture, la torture, la mort ... Joseph Kessel, dans son avant-propos, explique qu'il ne souhaite pas faire un roman éloigné de la réalité. Et cela se ressent. Ecrit en 1943, ce livre montre toute la force et le courage de ces personnes, mais aussi ce que la Résistance leur a pris et les changements opérés en eux. Il n'y a pas ici de romantisation de cette lutte. En bref, un roman court mais percutant sur la Résistance. Joseph Kessel avait un talent inné pour raconter et écrire, et ce livre est une preuve supplémentaire.
centaurii
• Il y a 2 mois
Si je devais citer un livre intime et fraternel, ce serait celui-ci. Il résume à la fois un événement familial tragique de 1944, qui aura des répercutions désastreuses, mais aussi le magnifique courage de ces résistants insaisissables. Je n'arrête pas de penser à Lino Ventura et je vois souvent en lui mon arrière-grand-père. le livre mais, aussi ce magnifique film de Jean-Pierre Melville, résument bien l'horreur du quotidien, l'angoisse de sa propre faiblesse face au bourreau, le besoin de rester fidèle aux siens, et parfois la nécessité de se transformer en un assassin...À l'inverse du héro insouciant et parfait que nous vendent des superproductions hollywoodiennes, l'armée des ombres nous montre la souillure qu'est, pour un homme, la nécessité de se résoudre à la violence et à l'anonymat pour protéger, dans l'ombre, l'histoire et l'avenir de son pays comme des siens. J'ai lu ce livre quand j'étais adolescent après avoir rendu visite à ma famille vendéenne à Sainte Gemme la plaine. Ce jour-là, je devais découvrir qui était mon arrière-grand-père : Ernest Ferdinand Gaucher. Il fut arrêté par un colonel SS (Gestapo de Poitiers) à Sainte Gemme la Plaine, à l'aube, comme 19 autres, le 19 février 1944. Dénoncé par Le Châtelain local, mon pépé organisait, avec le réseau dit du « «Lycée Pétré» », des largages d'armes sur le territoire vendéen. Il voyageait beaucoup, et notamment en Suisse, sans que jamais personne ne sache pourquoi. En cette année 1944, se préparait le débarquement et surtout l'appui militaire de la résistance. Il sera torturé par deux fois, à Poitiers, puis à l'hôpital militaire De Nantes car on connaissait son importance. Comme dans le roman il décida cette fois de ne pas courir et garda le silence. Il fallu attendre novembre 1944 pour disposer de son corps, afin de l'enterrer dignement. Je me rends compte aujourd'hui que Poitiers comme Nantes se finissent par des "S". Et oui ce roman parle aussi de nos vies et de celles des nôtres ! Je dédie à mon pépé et au réseau "Pétré" ce roman, et me rappelle les mots de ses camarades sur sa tombe : « Souvenir, Ci-git, victime de la calomnie sombre, un ami accusé du crime d'être français. Il gardera ses secrets jusqu'au fond de la tombe afin de préserver ses amis qu'il aimait. Tes derniers jours furent tissés de souffrance. Tu ne vis point briller le soleil du vainqueur. C'est pourquoi, aujourd'hui, nous autres « Résistance » sommes venus, t'apporter en souvenir ; Ces fleurs. »
centaurii
• Il y a 2 mois
Si je devais citer un livre intime et fraternel, ce serait celui-ci. Il résume à la fois un événement familial tragique de 1944, qui aura des répercutions désastreuses, mais aussi le magnifique courage de ces résistants insaisissables. Je n'arrête pas de penser à Lino Ventura et je vois souvent en lui mon arrière-grand-père. le livre mais, aussi ce magnifique film de Jean-Pierre Melville, résument bien l'horreur du quotidien, l'angoisse de sa propre faiblesse face au bourreau, le besoin de rester fidèle aux siens, et parfois la nécessité de se transformer en un assassin...À l'inverse du héro insouciant et parfait que nous vendent des superproductions hollywoodiennes, l'armée des ombres nous montre la souillure qu'est, pour un homme, la nécessité de se résoudre à la violence et à l'anonymat pour protéger, dans l'ombre, l'histoire et l'avenir de son pays comme des siens. J'ai lu ce livre quand j'étais adolescent après avoir rendu visite à ma famille vendéenne à Sainte Gemme la plaine. Ce jour-là, je devais découvrir qui était mon arrière-grand-père : Ernest Ferdinand Gaucher. Il fut arrêté par un colonel SS (Gestapo de Poitiers) à Sainte Gemme la Plaine, à l'aube, comme 19 autres, le 19 février 1944. Dénoncé par Le Châtelain local, mon pépé organisait, avec le réseau dit du « «Lycée Pétré» », des largages d'armes sur le territoire vendéen. Il voyageait beaucoup, et notamment en Suisse, sans que jamais personne ne sache pourquoi. En cette année 1944, se préparait le débarquement et surtout l'appui militaire de la résistance. Il sera torturé par deux fois, à Poitiers, puis à l'hôpital militaire De Nantes car on connaissait son importance. Comme dans le roman il décida cette fois de ne pas courir et garda le silence. Il fallu attendre novembre 1944 pour disposer de son corps, afin de l'enterrer dignement. Je me rends compte aujourd'hui que Poitiers comme Nantes se finissent par des "S". Et oui ce roman parle aussi de nos vies et de celles des nôtres ! Je dédie à mon pépé et au réseau "Pétré" ce roman, et me rappelle les mots de ses camarades sur sa tombe : « Souvenir, Ci-git, victime de la calomnie sombre, un ami accusé du crime d'être français. Il gardera ses secrets jusqu'au fond de la tombe afin de préserver ses amis qu'il aimait. Tes derniers jours furent tissés de souffrance. Tu ne vis point briller le soleil du vainqueur. C'est pourquoi, aujourd'hui, nous autres « Résistance » sommes venus, t'apporter en souvenir ; Ces fleurs. »
Avis des membres
Fiche technique du livre
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- Genres
- BD & Humour , Bande Dessinée
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- EAN
- 9782385020378
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- Collection ou Série
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- Format
- Grand format
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- Nombre de pages
- 128
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- Dimensions
- 324 x 250 mm
Nous sommes ravis de vous accueillir dans notre univers où les mots s'animent et où les histoires prennent vie. Que vous soyez à la recherche d'un roman poignant, d'une intrigue palpitante ou d'un voyage littéraire inoubliable, vous trouverez ici une vaste sélection de livres qui combleront toutes vos envies de lecture.
29,00 € Grand format 128 pages