Le Cheptel : Le livre de Céline Denjean

Attention, gros coup de coeur pour un thriller de plus de 900 pages. 900 pages que je n’ai pas vu passer tellement j’étais happée dans cette histoire. Un cadavre d’une jeune femme qui fait écho à d’autres meurtres en Europe, un notaire qui essaye de tracer son histoire et un jeune garçon perdu dans les Pyrénées. Trois histoires qui se rejoignent pour un final sous tension . On est face à une enquête au multiple ramifications : maltraitance, emprise, trafic d’êtres humains, l’humain ne ressort pas grandi de cette histoire. C’est exactement ce que j’aime dans le thriller, l’autrice nous emmène dans différentes histoires, crée de nombreux personnages bien construits tout en voyageant à travers le temps et l’espace. On remonte au fil des pages toute l’histoire qui a permis à ce cheptel d’exister. N’ayez pas peur de l’épaisseur du livre, vous aurez du mal à le lâcher. Les chapitres sont courts et on suit les différentes histoires en parallèle ce qui donne beaucoup de dynamisme et l’envie de tourner les pages pour en savoir plus. Je découvrais l’autrice par ce roman et j’ai maintenant envie de lire tous ces autres livres.

Un excellent polar. C'est un gros roman, presque 1000 pages, mais on ne voit pas les pages défilées. J'ai trouvé l'histoire originale (pas si fréquent quand on parle de polar) et des personnages attachants et là aussi originaux. C'est le second tome d'une quadrilogie, mais il peut très bien se lire indépendamment des autres.

Me voici replongée dans l'univers de Céline Denjean avec Éloïse Bouquet pour le deuxième opus de cette série. Et quel plaisir de retrouver la plume sombre et l'esprit tortueux de cette auteure ! Si j'avais beaucoup aimé le premier tome, j'ai littéralement dévoré le second. Les 944 pages, loin d'être intimidantes, se lisent avec une fluidité déconcertante. Une fois plongée dedans, il est difficile de lâcher ce roman. L'histoire est torturée, alambiquée, sombre à souhait. Fidèle à son habitude, Céline Denjean nous fait voyager d’un personnage à l’autre, chacun offrant un point de vue unique et captivant. J’ai particulièrement apprécié les pensées obscures du personnage antagoniste, machiavélique et dérangeante à souhait, qui apporte une profondeur au récit. L’intrigue nous entraîne dans une multitude de thématiques : la Seconde Guerre mondiale, une secte, la traite humaine, une enquête criminelle… Bref, l’histoire est riche et dense, avec de quoi satisfaire les amateurs de récits complexes et immersifs. Malgré quelques facilités narratives, des clichés et certains raccourcis un peu simplistes par moments, l’ensemble reste d’une efficacité redoutable. C’est un véritable page-turner, parfait pour commencer l’année en explorant les tréfonds de l’âme humaine. Je suis conquise et déjà prête à me lancer dans le tome suivant !

Je me lance pour la première fois dans un Céline Denjean. Le Cheptel est un gros pavé Dès le début, je suis surprise par la multitude des trames narratives introduites par l'autrice. Et pour différencier ces différentes trames narratives, l'autrice change de point de vue : "je", "tu" "ils". On suit ainsi 3 personnages ou groupes de personnages. Je dois avouer que c'est bien la première fois que je rencontre plusieurs styles dans un même roman. L'exercice n'est pas évident mais l'autrice maitrise son sujet et les changements de perspectives participent à créer de la profondeur dans le récit et de l'immersion pour le lecteur. Sur le fond, l'histoire est totalement glaçante, terrifiante, très violente et raconté de façon terriblement addictive. On ne voit pas passer les chapitres. La fin est réussie. Des questions restent en suspend. Je n'en dis pas plus pour ne pas spoiler les lecteurs de cette modeste chronique. Le Cheptel est un excellent thriller qui explore en profondeur les tréfonds de l'âme humaine en mettant les femmes à l'honneur. Pour le meilleur et pour le pire...