Le Monde d'hier, Souvenirs d'un Européen / Die Welt Gestern, Erinnerungen eines europäers (extraits) : Le livre de Stefan Zweig
La série BILINGUE de 12-21 propose :
• une traduction fidèle et intégrale, accompagnée de nombreuses notes
• une méthode originale de perfectionnement par un contact direct avec les œuvres d'auteurs étrangers
• une adaptation en version numérique étudiée, qui offre au lecteur trois manières de découvrir le texte : en version bilingue, en version originale et en version française.
Première Partie
Incipit Hitler (Extraits) / Incipit Hitler (Auszüge)
" Ainsi, je suis dans l'incapacité de me souvenir quand j'ai entendu pour la première fois le nom d'Hitler, [...] le nom de l'homme qui a entraîné le plus de malheurs pour notre monde qu'aucun autre au cours de l'histoire. "
Deuxième Partie
L'Agonie de la paix (Extraits) / Die Agonie des Friedens (Auszüge)
" Il ne m'a été d'aucune aide d'avoir entraîné mon cœur durant presque un demi-siècle à battre au rythme universel d'un "citoyen du monde'. Non, le jour où l'on m'a retiré mon passeport, j'ai découvert, à 58 ans, qu'en perdant sa patrie, on perd bien davantage qu'un petit coin de terre délimité par des frontières. "
De (auteur) : Stefan Zweig
Traduit par : Bernard Straub, Paul Thiele
Expérience de lecture
Avis Babelio
Josyco84
• Il y a 4 mois
"Toute lumière de civilisation est un miracle fragile que la brutalité peut détruire en un instant." Relecture de l'œuvre autobiographique de Zweig qui fait écho au bouleversement politique actuel qui menace notre monde. Ce grand médiateur Européen, humaniste cosmopolite le plus lu de tous les auteurs de langue Allemande livre son testament sur cette Europe unifiée à laquelle il croyait tant celle de la paix, de culture, de l'art et des échanges. Grand lecteur, infatigable voyageur, féru de philosophie, d'Histoire et d'échange avec ses contemporains(Rolland, Freud...) écrivain curieux du monde. À travers son regard il raconte la Vienne, cosmopolite de son enfance, l'effervescence intellectuelle du début du XXe siècle, puis l'effondrement progressif de ce monde sous les coups de l'histoire. Tout sera balayé par la montée des totalitarismes et les guerres. Il sera profondément ébranlé par ces deux guerres successives. C'est un homme qui déjà doutait de son œuvre et de lui-même, conforté par une reconnaissance pas toujours acquise de ses paires. Face à Hitler il se tait, il s'abrite derrière son apolitisme et cela envenime ses relations avec l'intelligentsia de l'époque. Devenu écrivain à succès il est miné par ses contradictions, ses peurs, sa personnalité ambivalente et il sombre souvent dans la dépression. En 1938, comme tous les juifs d'Autriche annexée Zweig devient apatride et ça le brise. Exil ou suicide ? Zweig va essayer l'un puis réussir l'autre ultime remède au mal d'exister qui le poursuit depuis des années. À Pétropolis au Brésil, plongé dans un isolement profond, il a tout perdu sa patrie, ses espérances, son Europe qui s'effondre sacrifiée par un nationalisme déchainé le conduit au suicide. Un témoignage intime et universel, de cet auteur phare pour moi, l'écrivain de la passion, du sentiment et du tourment psychologique. Il livre ici avec élégance, mélancolie et vérité une analyse historique et identitaire poignante de la disparition de son Europe. "Toute époque est proche de l'apocalypse, mais aucune ne le fut autant que la nôtre." À méditer...
ChrisLausanne
• Il y a 4 mois
Le monde d’hier ressemble furieusement à aujourd’hui, 84 ans plus tard. Le livre raconte le chemin vers la guerre mondiale, par deux fois. On est troublé en le lisant aujourd’hui, où le monde change à toute vitesse et où les nationalistes égoïstes gagnent contre les lumières. Est-ce la troisième qui arrive ? Comme à son habitude, Stefan Zweig écrit merveilleusement bien. Il dévoile d’ailleurs un peu de sa technique de création littéraire : il écrit d’abord en continu, facilement, et longuement. Puis reprend son texte plusieurs fois et élague énormément, jusqu’à ce qu’il ne reste que l’essentiel. Un regret peut-être : il avait déjà décidé de se suicider, désespéré à la fois par l’évolution du monde et par la maladie de son épouse. Ils meurent en janvier 1942, deux ans et quelques mois avant le débarquement en Normandie, qui va inverser le cours de la guerre. Le renouveau du monde d’après-guerre aurait plu à Stefan Zweig. Et une gêne : Stefan Zweig ne voulut pas faire de politique, restant dans sa bulle d’intellectuel en dehors du monde et du jour. Ils essayèrent quand même, à quelques-uns, de créer un groupe d’intellectuels européens contre la guerre, mais l’initiative s’arrêta vite (trop peu nombreux, et certains se tournant vite vers le communisme).
ShimonLucius
• Il y a 5 mois
Stefan Zweig, grand intellectuel du XXe siècle, nous fait partager son témoignage unique d'une Europe qui sombre dans la barbarie. Ayant traversé deux guerres mondiales, c'est avec un profond désespoir qu'il évoque le début de la Seconde, décrite à la fin du livre. J'éprouve moi-même en lisant ses dernières pages, une tristesse liée au recul historique dont je dispose et à la fatalité qui le suivra jusqu'à Petropolis où il se donnera la mort avec sa femme. Je commencerai par évoquer combien j'assimile ce témoignage à un avertissement. Il est en effet commun aux deux guerres mondiales, qu'elles paraissaient impossibles aux yeux des contemporains avant qu'elles ne soient déclarées. Alors que l'Europe était pourtant unie culturellement, en pleine effervescence intellectuelle et artistique, Zweig décrit parfaitement ses sentiments et sa circonspection lorsqu'il réalise que les pulsions bestiales de l'être humain refont surface après plus de quarante ans de paix. C'est alors que je prends conscience du « nuage » sur lequel Stefan Zweig vivait. Une vie digne d'un aristocrate, voyageant d'un pays à l'autre régulièrement, rencontrant les plus célèbres écrivains, sculpteurs, poètes et philosophes de son temps. On pourrait croire que de telles fréquentations l'amèneraient à évoquer les intrigues des nations européennes de manière à clarifier sa conscience des dangers que le monde courait. Mais si Stefan Zweig était un humaniste et extrêmement instruit, il est une corde que son arc n'a jamais comportée : la politique. Pour des raisons que je ne pense pas connaître de manière exhaustive, Zweig éprouve une profonde aversion pour la politique qu'il considère comme une poignée d'hommes décidant du destin des autres. Et s'il n'a pas tout à fait tort, c'est tout de même surprenant de constater qu'un esprit aussi profond que le sien, dont le discernement est très affûté, souhaite à tout prix ne pas nuancer l'unique domaine qui lui permettrait de comprendre les évènements. Pourquoi diabolise-t-il Clemenceau qui s'est pourtant sali les mains dans une tâche nécessaire à la motivation des soldats français envoyés au front ? Pourquoi s'obstine-t-il à ne pas critiquer les allemands qui ont pourtant des ambitions impérialistes belliqueuses menaçant constamment la paix en Europe depuis 1870 ? D'où lui vient cette haine de toute prise de position politique alors même qu'il reconnaît sa propre lâcheté face aux problèmes qui s'imposent à lui ? C'était pourtant des hommes de conscience dont le monde avait besoin, des hommes comme lui. Même si l'inévitable n'aurait su être évité. Peut-être serait-ce trop demander à un homme ne vivant que pour un idéal, celui d'une Europe unie et soudée dans un ordre pacifique. C'est pourquoi il n'a pas supporté d'observer la décadence assombrissant les pages les plus noires que l'humanité n'ait jamais connues. Le temps lui a donné raison, reste à espérer que cette paix perdure…
jrburgaud
• Il y a 6 mois
Lire ce livre est avant tout le témoignage historique d'un grand intellectuel juif autrichien mais avant tout un pacifiste comme son grand ami Romain Rolland , le témoignage d'une destruction d'une Europe civilisée ,un dépeçage barbare et sanguinaire qui allait dans son sillage emmèner des dizaines de millions de morts . Son humanisme teinté d'un idéalisme sentimental Transparaît tout au long du recit ,tant son destin restera intimement lié au déroulement des faits historiques et de la montée du nazisme. Il quitte Salsbourg pour émigrer en Angleterre dès 1934 après un court séjour aux États-Unis en 1940 il s'installe au Brésil ou il se suicidera en 1942 . Dand cette première partie du siècle dernier , ce qui allait s'y dérouler avec l'arrivée au pouvoir par des élections démocratiques du régime nazi en Allemagne et de tout ce qui allait survenir après cet avènement. SWEIG est à la fois lucide et aveugle tant l'effroi de ce qui va survenir peut sembler improbable et pourtant, non . Sa déambulation dans cette Europe vacillante en pleine déliquescence ou l'on comprend que c'est la loi du plus fort qui sera désormais en vigueur pour assujetire les populations contraindre les minorités religieuses et ethniques à redouter le pire parce que le pire est en vue. C'est le désarroi avant le désespoir l'abondon les valeurs humanistes au profit d'une idéologie mortifere et décomplexée. "Les USA en ce moment" Il réhabilitera la figure du vaincu dont il interprétera la défaite comme un triomphe moral ,du moins c'est ce qu'il s'efforcera de faire dans ses livres à ce propos lire Jeremie . Il était passionné de psychologie très influencé par l'œuvre de Freud et conquis par les grands récits romanesques de Balzac et Dostoïevski il sera l'écrivain psychologue de la passion lire La Pitié Dangereuse et Vingt Quatre Heures de la Vie d'une Femme . Lire ce livre qui aujourd'hui ou notre époque offre des similitudes avec les années 30 c'est consentir à depasser cette sideration cette frayeur ambiante quand les parties nationalistes et xénophobes semblent prendre le pas sur les parties traditionnels mais démocratiques , nous éclairera sur les risques évident en devenir. SWEIG l'ami de Freud de Valery qui fut un des plus grands intellectuels de l'époque à l'intelligence de comprendre les bouleversements en préparation dans ce livre témoignage d'un homme ému de la vieille Autriche lui qui fut accusé de passivité à l'egard du national socialisme defendra dans Érasme et Castellion l'authenticite et la sincérité de son humanisme . Sans doute profondément désespéré et ayant perdu tout espoir il choisira de mettre fin à sa vie . c'est la réserve que j'emettrais car quitte à mourir on peut le faire les armes à la main comme Jean Prevost par exemple Maintenant il y les hommes d'action et les autres. Lire ce livre c'est prêtée attention à ce qui semble advenir et peut-être penser en terme de rébellion devant ce que l'on nous donne à voir. Rester des êtres humains libres , généreux Ampatiques et tourné vers les autres me semble être un point de départ pour construire un monde différent de celui qui nous attend . Je sais que certains penseront vœux pieux.... Mais penser que si l'histoire ne se répète pas parfois elle balbutie au dépend du plud grand nombre . Ce livre sert avant tout à cela activer sa raison et réfléchir de sa propre réflexion..... Préférer la lumière du savoir que l'ignorance et l'ombre qui va de paire avec elle. Enfin pour terminer je citerais Yeats car citer Yeats fait toujours chic * humour Les meilleurs manquent de toute conviction Tandis que les pires sont pleins d'intensité passionnée Il serait donc tant d'inverser les rôles que les clowns aux passions tristes apprennent à se taire et que les érudits de notre savoir humaniste commun reprennent le gouvernail de ce navire moral à la dérive.
Avis des membres
Fiche technique du livre
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- Genres
- Sciences Humaines & Savoirs , Langues
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- EAN
- 9782823855692
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- Collection ou Série
- Bilingues
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- Format
- Livre numérique
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- DRM
- Filigrame numérique
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