Meurtres pour rédemption : Le livre de Karine Giebel

Karine Giebel est une nouvelle autrice pour moi et avec Meutres pour rédemption, j’ai apprécié entrer dans son univers. Mais attention: ce n’est pas pour les âmes sensibles! On s’attache aux personnages qui viennent nous hanter longtemps après la fin de l’histoire. Selon mes goûts, il est excellent.

J'avais déjà lu Purgatoire des Innocents alors je savais à peu près dans quoi je me lançais mais ça n'a pas suffit à me préparer à ce que j'allais lire. La violence est omniprésente, sous toutes ses formes et sans concession. Pourtant, Karine Giébel nous offre ici quelque chose que je ne pourrais décrire autrement qu'en parlant d'esthétique de la violence. C'est beau et cruel, c'est puissant et oppressant, c'est obsédant et insupportable. Les scènes sont crues, parfois presque insoutenables et pourtant, pas une fois on ne songe à refermer le livre. Toujours en équilibre sur le fil du rasoir, Giebel réussi la prouesse de mettre la violence au service de son histoire et non l'inverse comme c'est souvent le cas dans les roman où elle est présente à profusion. Le récit est implacable, ne laisse rien au hasard, et surtout ne laisse aucun répit aussi bien à ses personnages qu'au lecteur. #x1f4ac En bref, ce roman de 989 pages, et il n'y en a pas une de trop, m'a aussi bien retourné le cœur que l'esprit et restera, sans doute, l'une de mes lectures les plus percutantes de cette année (et peut-être même plus).

Quel roman poignant… On n’en ressort pas indemne tant il est violent et cruel. Il m’a pris aux tripes. Toute la brutalité du monde carcéral est restituée avec une intensité incroyable, une écriture habitée, presque rageuse. Oui, il est long (988 pages), mais c’est une longueur nécessaire. Et cette fin… je suis bouleversée, la gorge serrée. Karine Giebel signe là son entrée officielle dans mon panthéon des auteurs français favoris.

Quand j’ai refermé ce livre, ce n’étaient plus des larmes qui coulaient, mais un ruisseau, discret et intarissable. Il y a des histoires qu’on lit et qu’on oublie, et il y en a d’autres, rares, qui nous traversent pour toujours. Celui-ci appartient à la seconde catégorie. Je n’ai rien à ajouter ! Merci Karine Giebel pour cette beauté sans nom. Un livre si beau que les mots se taisent.