Sans laisser d'adresse : Le livre de Harlan Coben

Heureuse de retrouver Harlan Coben, dans ce livre je reconnais bien sa plume dorée. Il a le don de nous happer et transporter dans les histoires. On se prend d’affection pour les personnages. La manipulation psychologique est toujours au centre des livres de Harlan Coben et c’est ça que j’aime. J’adore la série de Myron Bolitar. L’agent sportif a le don de résoudre les énigmes délicates. L’aide précieuse de Win, Esperanza et Bye Cyndi est un atout. Je ne vais pas faire de résumer du livre, il y a tout dans le descriptif. Ce que je peux vous dire, c’est que c’est un régal à lire et d’en apprendre plus sur Myron Bolitar de tome en tome. Ses enquêtes son vraiment prenante et la lecture addictive.

Myron Bolitar est appelé en urgence par Térèse afin de venir à Paris passer du temps avec elle alors que son couple bat de l'aile. Son arrivée à Paris va l'emmener plus loin que l'a fait ses enquêtes précédentes. Que dire ? Là c'est du grand art ! Harlan Coben avait un rythme très plan plan sur les derniers romans de Myron Bolitar rendant les histoires extrêmement prévisibles dans leur construction ( pas dans leur final mais il mise tout sur l'improbabilité de la fin ) et franchement ça commençait à devenir lourd. Un coup on a Myron au basket puis Myron au golf puis Myron au football ... Bon c'est un peu toujours la même chose au final. J'avais un peu mis de côté l'auteur par cette répétition des situations mais ce livre m'a clairement ramené vers l'auteur. Ca commence bien avec un Myron qui vient en France aider son amie ( cocorico ) et va se retrouver au 36 quai des orfèvres. On passe ainsi du polar avec des sportifs au polar tout court, c'est une belle évolution. Je passerais sur sa relation qui se finit parce que c'est plus pitoyable qu'autre chose. Avec une dédicace spéciale sur sa compagne qui le traite comme un moins que rien. L'image du grand héro en prend un coup. L'enquête va emmener Myron à Londres puis aux USA sur la trace de Térèse et de sa famille. Autant dire clairement que le final m'a surpris dans le bon sens. C'est violent quand on y pense mais c'est aussi ... Crédible. A noter que l'on est dans un registre tout autre mais sans spoiler, le fait que le livre soit sorti en 2011 me fait pencher vers une commémoration au passage. On notera au passage que l'auteur fait vieillir ses personnages au fur et à mesure, ne les laissant pas dans une sorte de flou temporel statique mais les liant au temps qui passe et à l'actualité. C'est quelque chose d'appréciable parce que ça donne du relief aux personnages et ça leur fait également une vie virtuelle. Un très bon roman d'Harlan Coben que je ne saurais que conseiller donc. C'est 400 pages qui se lisent très très vite mais l'écriture fluide aide aussi pas mal.

Quand un appel désespéré d’une ex ressurgit de nulle part, Myron Bolitar n’a pas le temps de souffler : le voilà propulsé dans une chasse à l’homme (et à la vérité) qui l’entraîne de Paris à Londres, en passant par les États-Unis. Entre secrets de famille, meurtres mystérieux et trafics internationaux, notre héros se retrouve face à une intrigue qui ne laisse aucun répit… sauf peut-être pour s’interroger sur sa santé mentale. Avec ses fidèles acolytes Win et Esperanza, il brave tous les dangers pour prouver que l’amour et l’amitié peuvent tout… ou presque. Côté lecture, c’est un polar rythmé et haletant, surtout dans sa première moitié : un vrai plaisir à dévorer. Et puis, petit à petit, quelque chose s’effiloche. Était-ce ce trafic international un peu tiré par les cheveux ? La fin qui m’a laissée moins convaincue ? Ou tout simplement un manque de connexion avec l’intrigue sur la durée ? Je ne saurais trop dire, mais la deuxième partie m’a laissée dubitative #128517;#128517; Ceci dit, si ce roman ne deviendra pas un inoubliable pour moi, il a su remplir son rôle : me distraire et me tenir en haleine (en partie, certes) #128293; Et malgré cette demi-teinte, une chose est sûre : Harlan Coben reste dans ma liste d’auteurs à suivre. Parfois, une histoire nous parle moins, mais ce n’est jamais une raison pour tout abandonner.

Comme la majorité des Coben, j’ai adoré. Je signale toutefois une petite erreur qui peut être du fait de l’auteur comme du traducteur : non, les greffes de moelle épinière n’existent pas. Ce sont des greffes de moelle osseuse. L’erreur ne gêne en rien la compréhension du texte. Malgré cela, je trouve que c’est un des meilleurs Myron Bolitar que j’ai lu jusque là.