Un employé modèle : Le livre de Paul Cleave

Christchurch, Nouvelle-Zélande. Un lieu calme en apparence, presque ennuyeux, mais dans lequel opère Joe Middleton, agent d'entretien au commissariat de police… et tueur en série. Dans l’esprit de tout le monde, Joe est un peu lent, inoffensif, presque naïf. En réalité, il est manipulateur, méthodique et surtout, très doué pour tuer. Il se plaît à observer l'enquête menée sur ses propres crimes, bien à l’abri derrière son masque de "type un peu simple". Mais Joe n’est pas le seul à tirer les ficelles, et son monde bien rangé commence à s'effriter. Entre une collègue trop curieuse, une femme mystérieuse qui semble l'avoir bien cerné, et une enquête qui progresse malgré lui, le "modèle" vacille peu à peu. L’intrigue devient alors une course contre la montre, où le prédateur pourrait bien devenir la proie. Le roman joue avec les codes du thriller psychologique en adoptant le point de vue du tueur, ce qui donne un ton glaçant, avec parfois une pointe d'humour noir, toujours dérangeant. Joe est un personnage complexe : glaçant par son absence totale d’empathie, mais aussi fascinant dans sa logique implacable et sa perception du monde. Paul Cleave maîtrise parfaitement la tension. On se retrouve pris au piège dans la tête de Joe, partageant son cynisme, ses pensées absurdes, ses jugements froids sur les autres. L’écriture est fluide, percutante, avec un humour très noir qui donne parfois envie de rire... avant de se raviser, mal à l’aise. En résumé : "Un employé modèle" est un thriller atypique, aussi dérangeant qu’addictif, porté par un narrateur inoubliable. Paul Cleave y livre un portrait de sociopathe fascinant et nous pousse à observer le mal de l’intérieur, avec une ironie mordante. Un polar efficace et singulier, à réserver à ceux qui aiment flirter avec l’obscurité. En bonus: L'histoire vient d'être adaptée en série: "Darknight: the cleaner" , la saison 1 est sortie en 2024.

Un Employé Modèle de Paul Cleave est un pur régal ! Un thriller qui bouscule les codes, mêlant tension, violence et un humour noir irrésistible. Dès les premières pages, j’ai été happé par l’histoire de Joe, ce "gentil" employé de bureau le jour et tueur en série la nuit. Son point de vue est glaçant et fascinant à la fois, avec une narration mordante et un cynisme jouissif. L’écriture est fluide, percutante et diaboliquement efficace. Paul Cleave joue avec notre perception du bien et du mal, nous entraînant dans une intrigue pleine de rebondissements et de faux-semblants. J’ai adoré le mélange d’humour noir et de tension, qui rend la lecture aussi prenante que dérangeante. C’est brutal, intelligent et addictif, un vrai coup de cœur pour moi ! Si vous aimez les thrillers sombres avec une bonne dose d’ironie et de manipulation psychologique, ne passez pas à côté !

Joe, sacré Joe, cet homme d’entretien avec un retard, en tout cas c’est ce qu’il fait croire, il passerait presque pour un saint ! Enfin presque ! Joe n’est autre qu’un serial killer, et quelle surprise lorsqu’un meurtre est commis avec le même mode opératoire que le sien, pourtant ce n’est pas Joe l’assassins, ni une ni deux il va mener sa petite enquête ! . Joe a cet avantage de travailler dans les locaux de la police, il a donc tous les dossiers à sa disposition, mais bon personne ne s’attarde sur ce petit Joe ! . J’ai beaucoup aimé cette lecture, ses petites pointes d’humour, franchement j’ai passé un très bon moment avec ce livre ! C’est addictif, plaisant et frais malgré le coté meurtres, je trouve que l’auteur a su apporter une touche de légèreté et d’originalité, un serial killer à la recherche de son copycoat c’est pas tous les jours qu’on lit cela ! . Je le recommande fortement !

Ce genre de roman, c’est un peu comme une mauvaise habitude qu’on sait toxique mais à laquelle on prend un plaisir coupable. Oui, j’ai beaucoup aimé ce roman. Et pourtant, suivre pendant plus de 400 pages les pensées d’un serial-killer, ce n’était pas gagné. Joe Middleton, aka Joe-le-lent, est l’employé modèle du commissariat de Christchurch. Un type discret, qu’on croit simple d’esprit est presque attendrissant. Sauf qu’en coulisses, Joe est surtout un tueur méthodique, organisé, et franchement flippant. Le genre à caresser ses poissons rouges, Cornichon et Jéhovah, avant de planifier sa prochaine victime. L’ironie grinçante de Paul Cleave, c’est de nous le présenter comme ce type anodin, celui qu’on ne remarque jamais. Et c’est là que ça fonctionne : tout est vu à travers ses yeux, et ça met sacrément mal à l’aise. Le point de départ est assez simple : Joe a ses habitudes, ses règles. Mais voilà qu’un autre tueur semble lui piquer son "travail", en reprenant son mode opératoire. Vexé comme un gosse qu’on priverait de son jouet, il décide de mener sa propre enquête. Et là, c’est le début d’une spirale où rien ne va se passer comme prévu. Ce qui m’a plu, c’est la façon dont l’auteur joue avec notre perception. On sait que Joe est un monstre, il n’y a aucun doute là-dessus. Mais à certains moments, on se surprend presque à vouloir qu’il s’en sorte. C’est dérangeant, oui, mais terriblement efficace. Le style de Cleave est à l’image de son personnage : froid, tranchant, mais avec aussi avec un certain humour. C’est cynique, mais jamais gratuit. Même quand certaines scènes flirtent avec le gore, on sent que l’auteur maîtrise son dosage. Pour moi, il reste du côté du thriller psychologique, sans tomber (trop) dans le trash facile, sauf peut-être la scène du parc, mais on ne va pas se mentir, c’est le karma. Au début, j’avais un peu peur de tomber dans une copie de Dexter (la série, je précise je n’ai pas lu les livres), mais l’auteur suit sa propre route. Il nous plonge dans une Nouvelle-Zélande grise, étouffante, loin des cartes postales ou des paysages du Seigneur des Anneaux (les films aussi je rpécise). L’ambiance est aussi oppressante que son anti-héros. Ce n’est pas seulement l’histoire d’un tueur en série : c’est une plongée dans une tête malade, sans filtre, et ça donne un côté hyper réaliste au récit. Au final, Un employé modèle, ce n’est pas un polar à mettre entre toutes les mains. Mais si on aime les thrillers psychologiques tordus, où l’on avance sans jamais savoir où l’auteur nous emmène, c’est un régal. Je n’avais encore jamais lu Paul Cleave, mais je vais clairement m’intéresser à ses autres romans, notamment la suite de celui-ci. Si vous avez aimé les ambiances de Shutter Island ou les questionnements tordus de Dexter, je pense que ça pourrait vraiment vous plaire. Mais préparez-vous : ce n’est pas une lecture confortable, et c’est justement ça qui la rend aussi bonne.