Un oeil dans la nuit : Le livre de Bernard Minier, Hugues Martel

Mais quel plaisir de retrouver Martin Servaz dans ce nouveau thriller. Une nouvelle enquête l'entraîne dans le monde depravé du cinema d'horreur, et de la folie créatrice de ce milieu. L'auteur, qui s'est littéralement plongé dans cet univers nous plante un décors diabolique. Une enquête policiere bien menée, des personnages que nous connaissons bien maintenant et dont la vie perso est toujours bien présente, des rebondissements (pas toujours agréables), le tout orchestré par un maestro tel que Minier, et vous obtenez un sublime polar...dont on a hâte de connaître la suite....aH venir...

Bonjour à tous, Aujourd'hui, je vous propose un retour de lecture du dernier thriller de Bernard Minier. * Un œil dans la nuit XO Éditions Paru le 6 avril 2023 504 pages Extrait : "L'enfer, mon père... J'ai été un de ses démons..." La 4ème de couverture : "Dans les montagnes, retiré du monde, un réalisateur de films d'horreur, Morbus Delacroix. Culte, misanthrope, fou. Parmi ses fans, une étudiante en cinéma. Fascinée, intrépide, inconsciente. À Toulouse, un as des effets spéciaux est retrouvé mort, ligoté sur un lit d'hôpital. Et si ce meurtre trouvait sa source dans un film maudit ? Pour le commandant Martin Servaz, peut-être la plus grande énigme de sa carrière... CET ŒIL DANS LA NUIT N'A PAS FINI DE VOUS FIXER" Mon résumé et avis : Mardi 21 juin, au centre hospitalier d'Ax-les-Thermes. Le prêtre guinéen, Daniel Eyenga, se rend au chevet de Mathias Laugier, ancien décorateur de cinéma pour lui donner l'onction des malades. L'homme lui confie alors une enveloppe pour la remettre au producteur de films d'épouvante du réalisateur culte de toute une génération, Morbus Delacroix. Pendant ce temps-là, le commandant Martin Servaz avec son équipe est appelé à Camelot, le plus grand hôpital psychiatrique de Toulouse, pour le meurtre effroyable commis sur Stan du Welz, régisseur général sur les films d'un certain Morbus Delacroix. Le voisin de chambre de la victime, qui a réussi par miracle à s'échapper la nuit du crime, est considéré aussitôt par la SRPJ toulousaine comme présumé coupable. Jeune étudiante en esthétique de cinéma, Judith Tallandier, part à la rencontre de son réalisateur fétiche, Morbus Delacroix, pour écrire une thèse sur lui et son cinéma, et l'interroger tout particulièrement sur son dernier film, Orphéus ou la Spirale du Mal, jamais sorti sur grand écran. Il a été dit sur ce long-métrage que tous les distributeurs l'avaient refusé parce que les scènes de torture et de meurtre faisaient penser à un "snuff movie", un film où la réalité prend le pas sur la fiction, et que l'actrice principale s'était suicidée à cause de la tyrannie qu'exercait Delacroix sur elle pendant le tournage. Tout mène au mythique Morbus Delacroix et à son œuvre morbide. Tandis que le Père Eyenga tient sa promesse en apportant au troublant producteur l'enveloppe dans laquelle se trouve une mystérieuse clé USB qu'il a pris le soin de visionner avant son départ et pendant que Judith arrive chez l'étrange cinéaste et son énigmatique épouse, le commandant Servaz arrive dans le milieu parisien très fermé et très opaque du cinéma d'horreur et laissera son capitaine et ami, Vincent Esperandieu, entrer seul dans celui du body art dont était adepte Stan du Welz... Dans la nouvelle enquête de son commandant emblématique Martin Servaz, on plonge avec délectation dans l'univers cinématographique horrifique de l'auteur qui a sélectionné dans l'appendice du livre pas moins de 150 films d'horreur. Dans Un œil dans la nuit, on apprend le départ avec tristesse d'un membre éminent de l'équipe d'enquêteurs et on note aussi le retour de Léa, la femme de Servaz, partie travailler en Afrique comme médecin humanitaire dans le précédent roman "La Chasse" et la réapparition du tueur en série iconique de "Glacé", dans le prochain thriller. J'ai beaucoup apprécié cette nouvelle enquête, redoutable, rythmée, sans temps mort, menée pendant une toute petite semaine, et dans laquelle, l'auteur a fait de jolis clins d'œil à ses confrères et à une consœur en glissant par-ci par-là, un patronyme à un café, les noms de films d'horreur tirés des titres de leurs romans et en faisant même se rencontrer brièvement au 36 les commandants Servaz et Sharko. Pour les cinéphiles du genre et inconditionnels.lles de thriller, ce roman a été écrit pour vous, foncez !

Un plaisir de retrouver Martin Servaz ! Comme je l'ai dit plusieurs fois, j'ai beaucoup de tendresse pour ce personnage. Ici, on part dans une ambiance de film d'horreur puisque la victime a un lien avec le cinéma horrifique tandis qu'une jeune étudiante part pour rencontrer un des maîtres du genre... J'ai beaucoup aimé l'ambiance surtout liée au monde de l'horreur et des cabarets un peu étrange. L'enquête finit par s'accélérer jusqu'au point final... [masquer] Non ! Il n'était pas envisageable ni possible de tuer l'un des coéquipiers de Servaz! J'étais complétement sous le choc à ce moment là, tellement j'étais convaincue qu'il allait s'en sortir. Bernard Minier, vous n'aviez pas le droit T_T [/masquer] J'ai hâte de lire le prochain tome, surtout avec le climax de fin !

8ème tome pour Servaz extraordinaire ! Le commandant en prend plein la tête émotionnellement parlant et la fin de cet opus vous laisse juste... sans voix après toutes les émotions rencontrées au cours du roman. Par ailleurs, on fait le plein de culture cinématographique et encore et toujours musicologique. Bref, un tome que j'ai adoré ! Sans doute 2ème sur ma liste de la série après "Glacé". J'ai juste trop hâte au 27 mars pour la suite !