Les Travailleurs de la mer : Le livre de Victor Hugo

Grand format

Omnibus

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Le grand roman de la mer de Victor Hugo dans une superbe édition, illustrée des gravures dessinées de la main de l'écrivain. Avec, en texte liminaire, L'Archipel de la Manche, présentant les îles anglo-normandes. Plus méconnu et mystérieux que Les Misérables ou Notre-Dame de Paris, Les Travailleurs de la mer est une épopée de la mer à lire ou redécouvrir.

" Les Travailleurs de la Mer sont donc à la fois le roman le plus méconnu de Victor Hugo, le plus riche et le plus mystérieux. " Claude Aziza.

Gilliatt est " un homme de la mer surprenant ", un " vrai marin qui navigue sur le fond plus encore que sur la surface. ". Une force de la nature mal aimée qui vit isolée dans sa maison " visitée par les esprits " et doublée d'un tempérament pensif et solitaire ; d'aucuns le surnomment le Malin. Afin de pouvoir épouser Déruchette qu'il aime, il accepte le défi lancé par la tante de celle-ci : retrouver une machine de l'épave La Durande coincée entre les deux rochers au large de l'île de Guernesey.
Entre l'homme et les éléments marins s'engage alors un combat terrible, dans lequel Gilliat se mesure, dans une solitude extrême, aux puissants éléments, à la mer déchaînée mais aussi au mystère et aux cauchemars des fonds marins qu'incarne une pieuvre... Et pourtant, l'exploit accompli restera vain, la jolie et insouciante Déruchette n'attendra pas Gilliat car elle s'est offerte à un autre.
Ecrit lors de son exil à Guernesey, Les Travailleurs de la mer est une œuvre grandiose et lyrique, introduit par L'Archipel de la Manche, qui présente la vie, les mœurs des îles anglo-normandes.
Cette édition Omnibus est également enrichie de poèmes marins de Victor Hugo, des illustrations magnifiques de l'écrivain, d'une préface de Claude Aziza et d'un dictionnaire de l'exil hugolien de ce spécialiste du XIXe siècle.

De (auteur) : Victor Hugo
Préface de : Claude Aziza

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Expérience de lecture

Avis des libraires

" De superbes illustrations d'époque viennent enrichir la lecture, ainsi qu'une préface de Claude Aziza [...] Un superbe cadeau à offrir, ou à se procurer pour l'hiver ! "
Janette (Luxembourg)
" Beauté, tourments, mystère... [...] Ce coffret, illustré par les dessins d'Hugo, fait aussi la part belle à sa poésie marine, portant contemplation, deuils et toutes tempêtes. "
La Croix
" On croit le connaître et on ne cesse de le redécouvrir. "
Télérama

Avis Babelio

Bolteau78

4.50 sur 5 étoiles

• Il y a 1 semaine

C'est mon premier Victor Hugo ! Et oui, pour un amoureux de littérature, c'était un manquement fondamental !!! J'ai choisi cette œuvre parce que je ne voulais pas lire "Les Misérables" ou "Notre Dame de Paris" en premier, je voulais un récit contemplatif et nature, "Les Misérables" et autres attendront donc... Et je n'ai pas été déçu (même si le pavé de 557 pages m'a tenu un moment écarté d'autres œuvres de ma "Read Book list"). Ce qui est intéressant avec un auteur comme Victor Hugo, c'est qu'au delà du livre et de tout ce qu'il a écrit, il a eu une vie d'une richesse incroyable, et que s'intéresser à la vie de l'auteur est un second travail, encore bien plus important que de lire 557 pages !!! Et passionnant de surcroit... J'ai appris énormément à l'issue de cette lecture, tellement que j'en suis sorti un peu honteux de mon inculture... Je ne suis pas très fier je dois le dire ! Pour en revenir au roman, j'ai été totalement sous le charme. Je ne vais pas raconter l'histoire, beaucoup de personnes l'ont commentée sur cette plateforme avant moi (et l'ont mieux fait que je ne le ferais). Je préfère vous laisser mes impressions de lecteur "ordinaire"... Même si certains passages restent difficiles tant les descriptions sont étayées et parfois très complexes, j'ai adoré ce récit. Le niveau de connaissance de Victor Hugo sur ses innombrables sujets est stupéfiant. Il faut véritablement avoir un esprit et un regard exceptionnel sur la vie (dans tous les sens du terme) pour écrire de telle manière. Quelle richesse, quelle intelligence, quelles connaissances, quelle écriture, je n'en suis toujours pas remis... Sans parler de toutes les découvertes que j'ai fait après la lecture (un peu grâce à Babelio et ses lecteurs je dois le dire), l'analogie de la Durande à la France de l'époque, la métaphore de la pieuvre et la puissance du vide, la comparaison subtile entre la force de l'amour et celle de la mer, et j'en passe comme cela sans doute des centaines... C'est éblouissant d'intelligence ! Quand on sait que Victor Hugo était très impliqué dans le débat public (il était parlementaire sous la 2ème et 3ème République), à chaque situation décrite on peut imaginer des analogies aux rapports sociaux et aux luttes d'influence. Mais on peut imaginer ces analogies à de multiples sujets tant il était brillant dans de nombreux domaines. Vous l'avez donc compris, j'ai adoré ce récit. Je ne connaissais pas bien Victor Hugo (honte à moi), et cette lecture m'a littéralement emporté et emmené sur son chemin désormais. Elle m'a permis de mieux connaitre cette personne hors du commun, qui mérite bien sa place au Panthéon de la littérature (dans tous les sens du terme). Merci pour votre intelligence M. Hugo. Vous m'avez conquis...

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DanR

4.00 sur 5 étoiles

• Il y a 1 semaine

Je reviens du festival d’Avignon où j’ai eu la chance d’assister à un seul en scène d’une adaptation des Travailleurs de la mer qui m’a donné envie de lire le texte original. L’adaptation remanie le récit mais la vigueur du roman qui roule et tangue comme un navire dans une tempête y est. Et rajeunit un peu ce texte, propre à son époque , un peu boursouflé et parfois difficile à suivre.

Jusol

4.00 sur 5 étoiles

• Il y a 1 semaine

Les Travailleurs, c’est un tumulte de mots, un déchaînement, une frénésie semblable à la mer qu’affronte Gilliatt, éprouvant le lecteur autant qu’il l’effraie, autant qu’il le subjugue ; c’est le sublime mis en prose, « enlivrant » comme la fureur des flots, comme la beauté de la mer, « cette plainte indomptable et sauvage » comme le disait Baudelaire. Alors oui, la première partie du roman est longue, très longue. Dans le premier tiers du roman, il ne se passe rien, véritablement. Hugo se plaît – se complaît pour certains – à nous faire l’histoire de Guernesey, de ses marins, de sa géographie, de ses bateaux à voiles ou à vapeur, de ses rochers, de ses légendes, de ses outils. C’est à la fois un hommage appuyé à sa terre d’accueil, ce « rocher d’hospitalité et de liberté » et une glose poétique, excessive à l’image de son auteur, et qui ne nous épargne rien, ni les détails linguistiques, ni les accents, ni les pièces des bateaux qui hantent les îles anglo-normandes, de la barre au moindre petit boulon. Alors on se noie sous cette prose aux allures d’encyclopédie, de fiches superposées, qu’Hugo souhaite faire rentrer au détriment de son histoire, comme s’il souhaitait enfermer Guernesey toute entière dans les 700 pages qui composent son roman. Les Travailleurs de la mer, c’est un monde fait livre, une odyssée totalisante et démesurée. C’est qu’Hugo est plus génial que pragmatique, plus poète que romancier. Sa prose n’est pas celle d’un auteur, c’est celle d’un aède, d’un héros du Pinde, d’un démiurge mégalomane. Chaque aspect du monde étudié est dit et redit, reformulé, exposé mille fois de manière différente, exploitant toutes les ressources du langage dans une surabondance d’épithètes qui frise la superfétation. Dire qu’Hugo n’est pas moderne est un euphémisme, Hugo est intemporel puisqu’il est poète. Mi-barde mi-prophète, il assène à tout-va des assertions au présent de vérité générale ; le conditionnel n’est pas un temps poétique. La fascination qu’il exerce est aussi envoûtante que repoussante, enivrante qu’écœurante, c’est à prendre ou à laisser, il n’y a pas de demi-mesure. Mais s’en détourner c’est passer à côté de morceaux de bravoure sans nul autre pareil comme ce passage sur la figure de l’hypocrite, ces énumérations rabelaisiennes sur les pièces de bateau, sa dénonciation toujours reformulée de la misère avec la description de cette cour malouine aux allures de souille : « Chaque jour la destinée vidait là sa hotte. Entrait qui voulait, dormait qui pouvait, parlait qui osait. Car c’était un lieu de chuchotement. On se hâtait de se mêler. On tâchait de s’oublier dans le sommeil, puisqu’on ne peut se perdre dans l’ombre. On prenait de la mort ce qu’on pouvait. Ils fermaient les yeux dans cette agonie pêle-mêle recommençant tous les soirs. D’où sortaient-ils ? De la société, étant la misère ; de la vague, étant l’écume. » Mais que raconte ce livre ? Le troisième anankè, celui du cosmos écrasant l’homme de son implacable nécessité. La bataille entre l’homme et la nature, entre Gilliatt et la mer. S’il y a un sujet à même d’être à la mesure de la prose assourdissante d’Hugo, c’est bien la mer, c’est-à-dire l’immense, le chaos, l’infini. Au diable l’intrigue ! Tout est dans ce combat, haletant, éprouvant, profondément hugolien. Le combat du génie humain contre la mécanique naturelle, de l’esprit contre la matière, de Poros contre Anankè. Alors que la Durande, bateau à vapeur de l’armateur Lethierry a été volontairement échouée par son homme de confiance Clubin contre le terrible écueil des deux Douvres, le mystérieux Gilliatt, se propose d’aller sauver son moteur, seul, envers et contre tout. Et pourquoi ? Parce que Mess Lethierry a promis la main de sa nièce, la jolie Déruchette à celui qui lui ramènerait son épouse, c’est-à-dire son bateau. Voilà l’intrigue. Point d’analyse psychologique ici, point de personnages profonds. Tout est là, dans l’épopée humaine contre le déferlement des éléments. Le héros du roman, c’est l’homme en tant qu’espèce, homo faber ; l’antagonisme, la force aveugle de la matière représentée par cette pieuvre cachée au fond des abysses : « L’Inconnu dispose du prodige, et il s’en sert pour composer le monstre. Orphée, Homère et Hésiode n’ont pu faire que la Chimère ; Dieu a fait la Pieuvre. Quand Dieu veut, il excelle dans l’exécrable. Le pourquoi de cette volonté est l’effroi du penseur religieux. » La pieuvre, symbole de la brutalité, de la monstruosité et du mal ; la pieuvre comme personnification d’une nature cynique car aveugle, cruelle car chaotique, hideuse car irresponsable, est toujours là, grouillante et menaçante, punissant les bons comme les méchants, Gilliatt comme Clubin. La lumière est du côté de l’esprit, de l’ingéniosité, de la volonté. Celle de Gilliatt est exceptionnelle. Homme prométhéen, sa force est de détourner celle de la nature à son profit. La mêkhan#7871;, la machine, est son seul expédient, son génie, son secours. Les Travailleurs de la mer, ce n’est pas une ode au travail, c’est une ode au génie humain, à la technique humaine entendue comme ruse. Cependant, ces armes, que Gilliatt maitrise à la perfection, ne lui sont d’aucune utilité dans la société des hommes. La mécanique du cœur n’est pas celle des éléments. Gilliatt l’intrépide se fait tout petit face à Déruchette, se courbe et s’efface. Elle aime, mais ce n’est pas lui. Lui, qui n’a jamais su faire partie de la société des hommes, trop pur peut-être, trop naïf sûrement, voit sa promise en aimer un autre et organise son départ. Alors, quand le bateau emmenant celle qu’il aime s’en va, Gilliatt s’assoie contre le rocher Gild-Holm-’Ur (littéralement la chaise) et regarde le bateau filer vers un avenir qu’il ne connaitra pas, tandis que la marée monte. Le roman se termine dans le silence, rappelant peut-être que les Travailleurs de la mer est un roman sans paroles, un vacarme assourdissant, celui des éléments contre lesquels il n’y a rien à dire, sauf peut-être quand on s’appelle Victor Hugo.

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Bullesetperles

4.00 sur 5 étoiles

• Il y a 1 mois

Les travailleurs de la mer de Victor Hugo, une belle réédition reliée de ce classique assez méconnu est paru chez @calmann.levy . J’avais envie de découvrir la plume de cet auteur que je n’avais jamais pu lire jusqu’alors. Ce roman est intéressant pour les amoureux de beaux ouvrages, de lettres classiques et de la mer. On ne peut que souligner le talent de Victor Hugo pour sa prose et sa capacité à décrire magnifiquement bien les paysages et les ambiances avec des mots simples. Le récit est en plusieurs parties, certaines traînent un peu en longueur selon moi mais chaque situation et scène sont remplies de métaphores et d’allégories parfois étonnantes. Il faut rappeler que Hugo était exilé durant l’écriture de ce livre et on peut aisément y déceler son état d’esprit. Un beau classique à découvrir.

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Fiche technique du livre

  • Genres
    Classiques et Littérature , Littérature Classique
  • EAN
    9782258195486
  • Collection ou Série
  • Format
    Grand format
  • Nombre de pages
    648
  • Dimensions
    273 x 208 mm

L'auteur

Victor Hugo

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39,00 € Grand format 648 pages