Notre-Dame de Paris : Le livre de Victor Hugo

J'ai vraiment adoré ce roman ! Mon premier d'Hugo et sûrement pas le dernier. Ce qui m'a motivé à le lire est le super documentaire-série ARTE, L'armée des romantiques. Si vous ne l'avez pas vu, je vous le conseille vivement, voici même le lien du premier épisode : https://www.arte.tv/fr/videos/080150-001-A/l-armee-des-romantiques-1-4/ J'ai donc appris à travers ce documentaire que Dumas et Hugo ont vécu à la même période et se connaissaient, aimant beaucoup Dumas j'ai donc voulu m'attaquer à Hugo. C'est drôle de voir à quel point leur style d'écriture et leur vocabulaire sont différents alors qu'ils ont existé à la même époque. Je n'ai jamais vraiment eu de mal à comprendre Dumas, mais Hugo, c'est différent. Je trouve que son vocabulaire est quand même plus complexe avec des mots de vieux français dont le sens m'échappe et que j'ai donc dû vérifier au fur et à mesure. Mais l'histoire est vraiment super, je n'en avais qu'une vague idée et finalement là j'ai pu me plonger entièrement dedans et j'ai dévoré ce livre ! Les personnages sont tous super complexes, attachants, détestables. Les liens entre eux sont si bien ficelés et se dévoilent peu à peu pendant le récit. Enfin bref, on sait tous bien qu'Hugo est un vrai génie et que sa réputation est largement méritée ! Et cette fin, ohlala, je ne m'attendais pas à ce que ça finisse comme ça...

Dans le Paris du XVeme siecle la belle gitane Esmeralda fait fremir les cœurs de trois pretendants : le capitaine Phoebus, le bossu Quasimodo et surtout l’archidiacre Claude Frollo, prêt a damner son ame pour la conquerir, et qui se jure que si elle ne se donne pas a lui, elle ne se donnera a personne d’autre. Un très beau roman. Je connaissais certains des personnages mais je n'avais jamais lu le roman et c'est maintenant chose faite. L'histoire est très prenante et la cathédrale joue un rôle central dans l’histoire. La scene d’assault de Notre Dame par les membres de la court des miracles est particulierement reussie. Un chef d'œuvre du roman historique en ce qui me concerne.

Une œuvre-monument, à l’image de la cathédrale qui lui donne son titre. Notre-Dame de Paris n’est pas seulement un roman : c’est un chant polyphonique, un cri d’amour pour l’architecture, le peuple, le verbe et le destin. Victor Hugo y déploie toute sa puissance — narrative, poétique, politique — avec une générosité et une fougue qui laissent pantois. Chaque personnage est une figure : Quasimodo, bouleversant de laideur et d’humanité ; Esmeralda, pure et tragique ; Frollo, emporté par une passion dévastatrice qui le consume. Il ne s’agit pas ici de psychologie fine, mais d’archétypes animés par le souffle du drame. Tout est excessif, mais tout est vivant. Hugo fait parler les pierres, les cloches, les foules, et chaque page semble vibrer sous le poids de l’Histoire et du destin. Le style est somptueux, parfois bavard, souvent sublime. Même les digressions (cette fameuse tirade sur l’imprimerie) ont leur grandeur, leur nécessité dans cette fresque totale. Lire Notre-Dame de Paris, c’est accepter de se laisser emporter, de céder à l’emphase, de s’abandonner à une littérature qui croit encore en sa propre puissance. Un roman qui vous donne le vertige ,comme une cathédrale

Notre Dame de Paris se présente d'abord comme un "classique" de la littérature : un livre célèbre, dense, et presque aussi sacré que la cathédrale. Il faut de l'énergie et de la concentration pour lire Notre Dame de Paris, qui est riche en références culturelles, historiques ou encore latines. Le Victor Hugo de 1830 situe son intrigue en 1482, en soulignant la grandeur historique des monuments. Il peut se lire comme un hommage de la littérature à l'architecture. Le célèbre chapitre "Ceci tuera cela" met d'ailleurs en exergue le passage de l'ère de l'architecture, au cours de laquelle le patrimoine se conserve dans la pierre ; à l'ère de l'imprimerie où il se conserve sur le papier. Mais l'élément le plus marquant du roman demeure ses personnages mythiques : Esmeralda, Quasimodo, Claude Frollo, ou encore Pierre Gringoire. Ce sont des héros romantiques : bohémienne splendide, philosophe déchu, sonneur de cloche difforme. Ce sont aussi des personnages qui vivent les différentes déclinaisons du désir : la passion-damnation de Claude Frollo, l'amour humble de Quasimodo, l'amour passager de Phoebus de Chateaupers... En conclusion, un roman "classique" sur tous les plans : style, personnages, histoire et postérité. Je regrette simplement que Victor Hugo n'ait pas laissé plus de place à la cathédrale Notre Dame de Paris elle-même, témoin trop silencieux de tous les évènements.