Le Dernier Jour d'un condamné : Le livre de Victor Hugo

Un grand classique selon moi qu'il faut lire. La plume de Victor Hugo est lourde, mais terriblement entraînante. J'ai adoré cet ouvrage que j'ai relu plusieurs fois tant les émotions sont intenses et importantes. C'est un grand classique que je recommande.

Un livre émouvant sur l'injustice : Entre peine de mort et misère sociale. Dans ses œuvres Le Dernier Jour d’un Condamné et Claude Gueux, Victor Hugo se fait le porte-voix d'une critique acerbe de la société. À travers ces deux récits, l’écrivain soulève des questions morales et sociales, notamment autour de la peine de mort, de la justice et de l’indifférence des institutions envers les souffrances individuelles. La force de Victor Hugo réside dans sa capacité à faire ressentir les tourments et les émotions profondes de ses personnages. Dans Le Dernier Jour d’un Condamné, Hugo met en scène un homme anonyme, dont le crime et le nom sont inconnus, pour souligner l’inhumanité de la peine de mort. Cette absence d'identité renforce l’empathie du lecteur, on s'attache à l’homme plutôt qu’à son crime. À travers ses réflexions sur la vie, la peur et les regrets, Hugo dénonce la dimension morbide de l'exécution publique, transformée en spectacle de voyeurisme. L’auteur critique ainsi une société indifférente à la souffrance des condamnés, rendant la guillotine plus qu'un instrument de justice, mais un symbole de cruauté sociale. Dans Claude Gueux, Hugo critique une société qui traite l’individu comme un objet, sans tenir compte de ses souffrances. Claude, un homme pauvre, vole pour survivre, mais la société le juge sans comprendre les causes de son crime. L’histoire illustre l’indifférence des autorités face à la misère sociale et la déshumanisation des individus. Le meurtre du directeur, causé par la privation de son ami et de nourriture, met en lumière l'inhumanité d’un système qui dépouille les individus de leur dignité, éveillant ainsi chez moi un profond sentiment de compassion.

Dans cet ouvrage de Victor Hugo, le lecteur partage les derniers jours de la vie d'un condamné à mort, de l'annonce de sa sentence à son exécution publique. L'agitation intérieure du condamné, sa terreur de l'échafaud et l'inexorable compte-à-rebours plongent le lecteur dans un malaise grandissant au fil des pages. Un véritable plaidoyer contre la peine de mort, à l'instar de "Claude Gueux", qui sera publié 5 ans après.

Déchirant. On ne sait pas comment il s’appelle, ni quel est le crime qu’il a commis pour arriver à cette sentence, mais il ne faut pas plus que la plume de Victor Hugo pour humaniser le protagoniste que nous suivons dans ses dernières pensées dans ce long et douloureux cheminement vers son destin fatidique : l’échafaud. La narration nous fait trembler à chaque page que nous tournons, comme si nous vivions cette attente dans le couloir de la mort avec le condamné à qui on s’identifie sans peine et qu’on a envie à tout prix de sauver tant la sentence est injuste et inhumaine. Un véritable cri du cœur de la part de l’auteur qui s’est toujours fortement opposé à la peine de mort ; un classique de la littérature française que tout le monde devrait avoir dans sa bibliothèque.