In tenebris : Le livre de Maxime Chattam

Le deuxième roman de la Trilogie du Mal de M. CHATTAM. Eh bien qu'il est haletant ! Chaque séance de lecture devient plus difficile à terminer tant le rythme est soutenu ! Une enquête passionnante menée par des personnages attachants et tellement touchants. Et bien sûr... Quelle Horreur !!!

Si L’Âme du Mal était un premier cri, In Tenebris est un hurlement étouffé — plus noir, plus tendu, plus dérangeant. Ici, Chattam te prend par la nuque, t’enfonce dans les ténèbres et te force à regarder. Pas pour choquer. Pour comprendre. Cette fois, on suit Annabel O’Donnel, flic new-yorkaise, écorchée vive, aussi brillante que foutue de l’intérieur. On change de décor, mais pas de tonalité. Des femmes disparaissent, des cadavres ressurgissent, et la violence monte, sourde, animale. Ce n’est plus une enquête, c’est une descente. Pas aux enfers : sous la surface. Là où la société laisse pourrir ce qu’elle refuse de voir. Le roman, c’est un long tunnel — pas dans le sens ennuyeux. Dans le sens oppressant. Chaque scène est une claque froide. Chaque page transpire la peur des corps enfermés, mutilés, déshumanisés. Et à travers ça, Chattam parle. Il dit quelque chose de la souffrance invisible, du système qui laisse faire, du mal qui se planque dans le quotidien. Le style s’est affûté. Moins de fioritures, plus de nerf. Les dialogues claquent, les descriptions sont cliniques. Pas d’effet dramatique. Juste le réel. Dégueulasse. Injuste. Là. On sent que Chattam est en contrôle, mais qu’il garde cette part de rage, de sincérité brute. Pourquoi pas 5 étoiles ? Parce qu’à force de noirceur, on finit par se désensibiliser. On lit, on encaisse, mais l’émotion finit par se dissiper sous le choc. C’est fort. C’est marquant. Mais parfois, trop c’est trop. Le monstre gagne, et nous, on regarde. Mais ça reste du haut niveau. Un roman dur, qui t’oblige à ne pas détourner les yeux. Et ça, c’est rare.

2eme opus de la trilogie du mal, on est dans la même veine que l'Âme du mal, en plus gore... Il se lit très bien jusqu'au moment où on a plus envie de s'arrêter allant de révélation en révélation. Joshua Brolin, ce personnage charismatique que j'adore et que j'ai hâte de retrouver dans Maléfices.

La Trilogie du Mal de Maxime Chattam, c’est le genre de lecture où vous jurez : « juste un chapitre »… avant de réaliser qu’il est 3h du matin, que vous vérifiez si votre porte est bien fermée et que vous n’avez jamais été aussi heureux(se) d’avoir peur. Le triptyque suit un flic, Joshua Brolin, dans une descente méthodique aux enfers : tueur en série, secte, mysticisme noir, codes ésotériques — Chattam jongle entre roman policier, thriller psychologique et enquête scientifique avec un brio quasi-chirurgical. Ce n’est pas de la haute littérature, certes, mais c’est redoutablement efficace, bien documenté, et souvent dérangeant. Le Mal, ici, n’est pas une figure abstraite : il a une méthode, une odeur, une jouissance. « Ce qui est monstrueux ne se cache pas toujours sous un masque. Parfois, ça sourit. » #x1f514A lire si vous aimez vos romans noirs. Très noirs.