Claude Gueux : Le livre de Victor Hugo

Numérique

12-21

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Claude Gueux, dont le seul nom évoque Les Misérables et annonce avec trente ans d'avance l'immense Jean Valjean, était un pauvre diable, sans doute une crapule. En 1831, condamné pour vol à huit ans de prison, harcelé par son gardien-chef, il assassine celui-ci à coup de hache. On l'a poussé au crime, il le jure. Ses codétenus le soutiennent. Ses juges l'envoient néanmoins à l'échafaud.

De ce sordide fait-divers et de ce procès, Hugo va faire le plus violent et le plus passionné des réquisitoires. Contre la peine de mort d'abord, que cet ouvrier, ce damné de la terre ne méritait pas. Contre une société inhumaine ensuite.

" Le peuple souffre, le peuple a faim, le peuple a froid. La misère le pousse au crime et au vice. " Ouvrez des écoles, vous fermerez les prisons.

Hugo invective, il hurle son indignation. Et plaide pour la noblesse de l'être humain.

De (auteur) : Victor Hugo
Préface de : Bruno Doucey

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Expérience de lecture

Avis Babelio

JDRVintage

5.00 sur 5 étoiles

• Il y a 3 semaines

Claude Gueux, Victor Hugo, un classique de la littérature, une lettre aux élus, un cri de désespoir, un récit en avance sur son temps, toujours d'actualité malheureusement dans certains pays où la peine de mort est toujours en vigueur. Claude Gueux est l'histoire d'un homme d'une trentaine d'années, Claude, un gueux. Pour nourrir sa femme et sa fille, il vole et écope de cinq de prison. Mais en prison, à force d'avoir faim, il tue. le voici maintenant condamné à la peine capitale. Ce récit est réel, vivant, étonnant. Victor Hugo dresse là un constat alarmant. C'est la société qui crée la délinquance, le vol, le meurtre. Et aussi, il lance un cri, un cri de désespoir, aux hommes qui condamne les assassins en les assassinant. Claude Gueux est l'histoire malheureuse et bien réelle d'un homme intelligent, solide et travailleur, bon dans l'âme, poussé au vol pour pouvoir manger. En un mot, donnez leur du charbon et du pain pour que les hommes soient paisibles et que les femmes ne se donnent plus au plus offrant. Ce récit est suivi de quelques chapitres de la vie de Jean Valjean, lorsqu'il sort du bagne, après dix-neuf ans de souffrance, pour un vol commis et quelques tentatives d'évasion. La société, encore ici, ne crée-t-elle pas un délinquant. Elle nous montre un homme rejeté, qui a faim, qui est fatigué, qui ne souhaite que dormir et manger, et qui est poussé dans les limites de l'inacceptable. Sans la bonne oeuvre d'un curé, qu'aurait-il fait finalement ? Voler, peut-être même tuer. Victor Hugo, ici, en deux courts récits, fait état de la mauvaise société, celle qui invente des lois pour réprimer ce qui ne peut être réprimer, la misère. Un classique poignant, le récit d'un misérable bien avant Les misérables.

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MatthieuMouquet

3.50 sur 5 étoiles

• Il y a 1 mois

Après avoir lu Le Dernier Jour d’un Condamné de notre grand et ancestral écrivain Victor Hugo, je me suis retrouvé face à la question ultime, celle qui gronde en moi depuis longtemps : La peine de mort, est-ce toujours une bonne chose ? Pour être honnête avec vous, je n’ai pas encore trouvé de réponse définitive. Je suis encore en pleine réflexion, et peut-être qu’il est bon, parfois, de rester dans le doute. Puis, j’ai découvert Claude Gueux. Cette courte histoire m’a profondément touché. Claude, c’est un ouvrier modèle, un homme simple, brisé par la misère. Il n’a pas réussi à se faire entendre, alors il a commis l’irréparable : il a tué. Et il a été condamné à mort. Mais derrière ce geste, il y avait la faim, l’injustice, l’humiliation… Quand la famine hurle dans le ventre des hommes, quand la société les oublie et les écrase, cela peut les pousser à l’abîme. Merci à mon professeur de culture générale, Monsieur Lemardelé, de m’avoir fait connaître cette œuvre aussi brève que puissante. Avant-hier, j’ai quitté l’EREA. Quatre ans d’un parcours pas toujours facile, mais riche. C’était le clap de fin, et l’émotion était à son comble. Mais un nouveau geôlier m’attend, non pas pour m’enfermer, mais pour m’ouvrir une porte. Ce geôlier, c’est une lumière : celle d’un avenir, peut-être dans les livres, dans la liberté que donne le savoir, dans le métier de libraire.

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germ1tor

4.00 sur 5 étoiles

• Il y a 4 mois

Après Le dernier jour d’un condamné (1829) mais bien avant Les Misérables (1862), Victor Hugo publie ce court récit, Claude Gueux, en 1834 dans cette voie populaire qui lui est chère. L’histoire s’inspire d’un fait réel et raconte donc le destin de Claude Gueux, un ouvrier pauvre et instruit qui vit à Paris avec sa compagne et leur enfant. Un jour, poussé par la misère, il vole pour nourrir sa famille et est condamné à cinq ans de prison à la maison centrale de Clairvaux. Tout comme le condamné du dernier jour ou Jean Valjean, il a volé simplement du pain. « Je ne sais ce qu’il vola, je ne sais où il vola. Ce que je sais, c’est que de ce vol il résulta trois jours de pain et de feu pour la femme et l’enfant, et cinq ans de prison pour l’homme. » En prison, Claude se distingue par son intelligence et son caractère bienveillant. Il se lie d’amitié avec Albin, un codétenu qui partage ses maigres rations avec lui. Cependant, le directeur de la prison, jaloux de l’influence de Claude sur les autres détenus, décide de séparer les deux hommes en affectant Albin à un autre atelier. Privé de son soutien, Claude sombre dans le désespoir et finit par assassiner le directeur. Jugé pour ce crime, il est condamné à mort et exécuté. Il s’agit d’une œuvre engagée dénonçant l’injustice sociale et la sévérité du système pénal de son époque, où toute la magnificence du verbe de Hugo s’exprime. Tant le portrait qu’il dresse du prisonnier Claude Gueux que celui du directeur des ateliers de la prison de Clairvaux sont à cet égard saisissants. Au delà du cri poussé par Victor Hugo, j’ai vu dans ses lignes la haine, ce sentiment humain dominant qu’engendrent la perte de dignité et la misère sociale. En ironisant sur les débats futiles des parlementaires, Victor Hugo, sans illusion, produit une vibrante conclusion politique qui exhorte ceux-ci à traiter des vraies questions du peuple: la justice et l’éducation. Problèmes qui résonnent encore aujourd’hui, certes dans un contexte social bien différent. Le nom de Claude Gueux n’est pas anodin. Certains à notre époque ont parlé de « Sans dents » ou de « gens qui ne sont rien », formes modernes pour désigner les indigents, du prêt à tweeter marquant plus de mépris que de pitié.

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yvarsmelanie

4.00 sur 5 étoiles

• Il y a 6 mois

[masquer]Une nouvelle véritablement axée sur la vengeance d'une part, ce qui est juste ou non de faire et le "œil pour œil, dent pour dent", et d'autre part la dénonciation d'un parcours de vie forcé par la société qui est rigide et sévère. Hugo dénonce alors l'inaction de la société alors que les pauvres sont forcés de survivre ce qui peut les conduire à la réclusion criminelle. Une fois qu'il est en prison, Claude Gueux n'est plus respecté comme un homme, il a perdu sa légitimité d'être humain et son geôlier se permet des actes de méchanceté gratuite. Il se venge alors et le condamne comme lui aura été condamné pour sa survie, et le sera pour le meurtre de celui-ci. Une part du récit se consacre à l'éducation, qui serait le moyen de dégorger les prisons et donner une chance de survie aux plus pauvres qui n'y ont pas accès. Enfin, la peine de mort est centrale dans le récit : Claude Gueux condamne son geôlier à la mort pour ce qu'il lui a fait. Il sera poursuivi en justice pour cela, alors que quand ce sont les tribunaux qui décident de donner la mort à un homme ils sont immunisés. C'est un acte cruel et de sang froid que quand il est commis par une personne et non la société, c'est une façon de choquer le lecteur et lui faire prendre conscience de la lourdeur des conséquences d'un tel acte banalisé à l'époque de Victor Hugo avec la peine de mort.[/masquer]

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Fiche technique du livre

  • Genres
    Classiques et Littérature , Littérature Classique
  • EAN
    9782266225250
  • Collection ou Série
  • Format
    Livre numérique
  • DRM
    Filigrame numérique

L'auteur

Victor Hugo

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2,99 € Numérique 63 pages