Lisez! icon: Search engine
Torrentius
Date de parution : 29/08/2019
Éditeurs :
Editions Héloïse D'Ormesson

Torrentius

Date de parution : 29/08/2019
Sous le nom de Torrentius, Johannes van der Beeck, peint les plus extraordinaires natures mortes
de son temps et grave sous le manteau des scènes pornographiques qui se monnayent à prix...
Sous le nom de Torrentius, Johannes van der Beeck, peint les plus extraordinaires natures mortes
de son temps et grave sous le manteau des scènes pornographiques qui se monnayent à prix d’or. Dans l’austère Haarlem du xviie, ce provocateur fl amboyant, noceur invétéré et fornicateur insatiable fascine autant qu’il dérange. Certains...
Sous le nom de Torrentius, Johannes van der Beeck, peint les plus extraordinaires natures mortes
de son temps et grave sous le manteau des scènes pornographiques qui se monnayent à prix d’or. Dans l’austère Haarlem du xviie, ce provocateur fl amboyant, noceur invétéré et fornicateur insatiable fascine autant qu’il dérange. Certains donneraient cher pour le neutraliser. Un bailli zélé mène l’off ensive et le traduit en justice. Sous la menace de la torture, le blasphémateur acceptera-t-il de se renier ?

Aussi précis et raffi né que les toiles de ce génie oublié de la peinture fl amande, Torrentius est le roman du destin manqué d’un avant-gardiste. Recomposant le tableau de cette existence aussi passionnante que tragique, la plume élégante et savoureusement anachronique de Colin Thibert nous invite à côtoyer cet hédoniste libertaire.
Lire la suite
En lire moins
EAN : 9782350875385
Façonnage normé : EPUB3
DRM : Watermark (Tatouage numérique)
EAN : 9782350875385
Façonnage normé : EPUB3
DRM : Watermark (Tatouage numérique)

Ce qu'en pensent nos lecteurs sur Babelio

  • BMR 12/04/2023
    Pierre Colin-Thibert, auteur de polars et amateur de peinture, entreprend de nous raconter, de nous romancer plutôt, la vie du peintre flamand Johannes Symonsz van der Beeck, alias Torrentius. L’homme fut suspecté d’être un Rose-Croix et comme on ne plaisantait pas avec les hérésies dans la Hollande rigoriste du XVII°, il fut ‘questionné’ et emprisonné, ses œuvres détruites. Un seul de ses tableaux nous est donc parvenu : une nature morte, mais Colin Thibert nous le décrit comme un libre penseur amateur de bonne chère et de bonne chair qui, pour financer ses excès, dessinait en douce des gravures érotiques fort réalistes et fort prisées. Il signait ses natures mortes officielles du pseudonyme Torrentius alors que ses initiales (VDB) marquaient ses autres natures bien vivantes. Colin Thibert se montre érudit mais modeste et discret et son petit bouquin est fort bien écrit, moderne et enlevé, parsemé d’humour et d’anachronismes savoureux, égratignant les bientôt célèbres contemporains de Torrentius et surtout les prédicants calvinistes, des intégristes dont l’inquisition et l’hypocrisie n’avaient rien à envier à celles des catholiques hispaniques. Pour celles et ceux qui aiment la peinture.
  • mumuboc 22/12/2022
    Ce Torrentius je n'en connaissais rien car il ne reste de ce peintre qu'une nature morte et en plus Torrentius était son pseudo, son vrai nom Johannes Van der Beek. Une biographie romancée de cet artiste, spécialiste des natures mortes mais également de gravures pornographiques vendues sous le manteau. Mais les prédicants vont passer par là. Grâce à cet artiste et son devenir Colin Thibert évoque les jugements au nom de la religion au XVIeme siecle à Harleem. Avec son personnage truculent, à l'argumentation infaillible, à la vie dissolue, l'auteur signe non seulement la mise en lumière d'un peintre, de son œuvre, de ses recherches artistiques en particulier avec la chambra obscura mais également un pamphlet sur l'obscurantisme, la violence, la justice. Instructif, rabelaisien, court mais fort.
  • Bruxellensia 14/10/2022
    J'ai adoré ce récit sur les turpitudes du peintre hollandais Torrentius. C'est qu'on ne pas rit avec la religion au 17e siècle à Haarlem, dans les prudes Provinces Unies protestantes. le peintre avait du talent mais son commerce d'images pornographiques (appréciées de certaines personnes hautes placées) lui a couté bien des déconvenues et c'est peu dire. Excentrique, gouailleur, ivrogne autant de défauts que le bailli Velsaert, ascète entre les ascètes n'a pas pardonné à Torrentius. Pour les détails, je vous recommande la lecture du livre. Elle est très limpide et pleine d'ironie. L'auteur a puisé ses informations dans des ouvrages édités et sur le site arthistoriesroom. Il ne s'agit donc pas vraiment d'une biographie documentée mais plutôt d'un texte narratif que je verrais bien adapté en pièce de théâtre.
  • hurricate 15/02/2022
    Dans ce petit livre qui dépasse légèrement la centaine de pages, Colin Thibert, scénariste, auteur de polars et de livres destinés à la jeunesse, formé initialement au dessin et à la gravure, nous transporte à Haarlem, dans la jeune république des Provinces-Unies, au début du XVIIè siècle. L’atelier du peintre Torrentius regorge de pigments, huile de lin, fiel de bœuf, mais aussi de tous ces objets que l’on retrouve dans les natures mortes : pjchets d’étain ou de grès, crânes d’animaux de toutes sortes, instruments de musique, livres, carafes pansues. Mais que dire du peintre lui-même ? « Torrentius passe la soirée à l’Auberge du Faucon Doré où il a ses habitudes et une ardoise considérable. Le peintre retrouve, dans une salle du fond, la cohorte de ses zélateurs, de jeunes hommes que sa verve enchante, que fascinent ses rodomontades. Tous arborent des coiffures, des fraises extravagantes, des habits hauts en couleur car Torrentius ne se contente pas du rôle de maître à penser et d’amuseur public, il dicte aussi les modes. Il a besoin d’un public comme les plantes ont besoin d’eau, tout le monde y trouve donc son compte. L’argent lui brûlant les doigts, même quand il ne l’a pas encore gagné, c’est en général lui qui régale. Torrentius choisit les filles, installant toujours la plus belle sur ses genoux, c’est sa prérogative. » Le libertinage et les provocations de cet homme haut en couleur ne plaisent pas à tous en ce siècle où le nouveau bailli Velsaert fait autant régner l’ordre que la morale. Rigoriste, puritain, toujours habillé de noir, c’est l’antithèse du peintre dont il a juré la perte. Torrentius, pour des raisons de marketing avant la lettre, se permet même d’invoquer le diable ! C’est une hérésie qui glace d’effroi son entourage. Un procès s’abat sur le peintre. Les amis s’envolent, les faux-témoignages se bousculent, la torture finit par arracher des cris de douleurs à l’homme qui ne renie pas pour autant son mode de vie, ni sa soif de liberté. Liberté de penser et surtout de se réjouir de toutes ces beautés que le Créateur a distillées sur terre pour qui sait les voir et les savourer. Ce court roman s’appuie sur des événements historiques parfaitement exacts quoique peu connus. Mais c’est surtout à la jouissance que Colin Thibert nous invite. « J’écris, monsieur, sur l’art et la manière dont certains hommes s’estiment investis par Dieu du pouvoir de juger, de tourmenter et de punir ceux qui ne partagent pas leur conviction. J’écris, monsieur, sur l’art et la manière dont ces mêmes hommes s’acharnent à détruire, à étouffer ou à museler ce qui dépasse les étroites limites de leur compréhension. Ceux qui m’ont condamné, messieurs, ne craignent rien tant que la vie, ses débordements, ses jaillissement et ses couleurs. Aussi vont-ils la tête basse et le teint bilieux, tristement habillés de noir, rongés par l’envie et la frustration. Savez-vous pourquoi ils me détestent ? Parce que j’ai tout ce qu’ils n’auront jamais : du panache, du talent et toutes les femmes que je puis désirer ! » Le style est efficace, l’histoire bien menée, le rythme révèle le scénariste. Vous ne visitez pas un monument de la littérature, mais vous passerez un bon moment, vous interrogeant sur l’éventuelle nécessité de museler un artiste. L’art peut parfois toucher au sublime pendant que la morale est réduite à peu de choses. Torrentius a réellement existé, laissant un seul tableau (Nature morte avec bride et mors) pendu, contrairement à son auteur, aux cimaises du Rijksmuseum Dans ce petit livre qui dépasse légèrement la centaine de pages, Colin Thibert, scénariste, auteur de polars et de livres destinés à la jeunesse, formé initialement au dessin et à la gravure, nous transporte à Haarlem, dans la jeune république des Provinces-Unies, au début du XVIIè siècle. L’atelier du peintre Torrentius regorge de pigments, huile de lin, fiel de bœuf, mais aussi de tous ces objets que l’on retrouve dans les natures mortes : pjchets d’étain ou de grès, crânes d’animaux de toutes sortes, instruments de musique, livres, carafes pansues. Mais que dire du peintre lui-même ? « Torrentius passe la soirée à l’Auberge du Faucon Doré où il a ses habitudes et une ardoise considérable. Le peintre retrouve, dans une salle du fond, la cohorte de ses zélateurs, de jeunes hommes que sa verve enchante, que fascinent ses rodomontades. Tous arborent des coiffures, des fraises extravagantes, des habits hauts en couleur car Torrentius ne se contente pas du rôle de maître à penser et d’amuseur public, il dicte aussi les modes. Il a besoin d’un public comme les plantes ont besoin d’eau, tout le monde y trouve donc son compte. L’argent lui brûlant les doigts, même quand il...
    Lire la suite
    En lire moins
  • JeffreyLeePierre 21/11/2021
    Premier contact avec Colin Thibert, auteur repéré via Babelio, et très belle découverte bien qu'il soit avec ce livre un peu en dehors de sa zone de confort plutôt située dans le polar. Il s'agit d'une biographie inventé de l'obscur Johannes Torrentius, peintre hollandais du XVIIe siècle dont il ne reste qu'une nature morte (exposée au Rijks Museum) et une réputation sulfureuse (parce qu'on sait qu'il a été jugé et condamné pour blasphème). À partir de ces minces éléments, l'auteur nous raconte une histoire fort intéressante, crédible même si parfois un peu caricaturale (le procès et la haine implacable de son persécuteur). Il lui invente une enfance, une personnalité, nous raconte ses grandes heures et ses déboires. Le livre est court et se dévore parce qu'il est écrit sans délayage. Pas le temps de s'ennuyer : l'intrigue avance à vitesse grand V tout en brossant suffisamment les caractères pour que les personnages secondaires soient eux aussi intéressants. Et pour ne rien gâcher, l'humour n'est pas absent de cette histoire, un peu distancié, comme pour atténuer la noirceur de ce destin. Le seul reproche (injuste ?) que je lui fais : il ne parle pas tant que ça de peinture. Mais peut-être parce que son propos est plutôt de nous raconter qu'être débauché et flamboyant au milieu des austères calvinistes hollandais de cette époque, c'était mauvaise pioche. Premier contact avec Colin Thibert, auteur repéré via Babelio, et très belle découverte bien qu'il soit avec ce livre un peu en dehors de sa zone de confort plutôt située dans le polar. Il s'agit d'une biographie inventé de l'obscur Johannes Torrentius, peintre hollandais du XVIIe siècle dont il ne reste qu'une nature morte (exposée au Rijks Museum) et une réputation sulfureuse (parce qu'on sait qu'il a été jugé et condamné pour blasphème). À partir de ces minces éléments, l'auteur nous raconte une histoire fort intéressante, crédible même si parfois un peu caricaturale (le procès et la haine implacable de son persécuteur). Il lui invente une enfance, une personnalité, nous raconte ses grandes heures et ses déboires. Le livre est court et se dévore parce qu'il est écrit sans délayage. Pas le temps de s'ennuyer : l'intrigue avance à vitesse grand V tout en brossant suffisamment les caractères pour que les personnages secondaires soient eux aussi intéressants. Et pour ne rien gâcher, l'humour n'est pas absent de cette histoire, un peu distancié, comme pour atténuer la noirceur de ce destin. Le seul reproche (injuste ?) que je lui fais : il ne parle pas tant que ça de peinture. Mais peut-être parce que...
    Lire la suite
    En lire moins
Inscrivez-vous à la Newsletter Lisez!, la Newsletter qui vous inspire !
Découvrez toutes les actualités de nos maisons d'édition et de vos auteurs préférés