Un oeil dans la nuit : Le livre de Bernard Minier, Hugues Martel

Un polar qui ravira les amateurs de cinéma. Il s'agit du tome 8 de la saga Martin Servaz sachant que j'avais déjà lu tous les précédents. Il peut se lire indépendamment des autres, même si je vous conseille de les lire dans l'ordre pour suivre l'histoire des personnages depuis le début. Je ressens toujours du réconfort lorsque je retrouve un personnage emblématique d'une saga, et c'est le cas ici avec Martin Servaz ! J'ai apprécié le rythme de l'enquête et le suspense que Bernard Minier sait créer dans ses romans. Par contre j'ai moins adhéré au thème du roman qui porte sur le cinéma. Dans la première moitié, beaucoup de références cinématographiques sont données. N'y connaissant pas grand chose, ces références n'ont rien évoqué en moi, j'ai donc perdu en attention. Globalement, j'aurais aimé un peu plus de rebondissements car j'ai eu la sensation d'avoir été très peu surprise. Cela reste cependant un bon polar. PS : l'auteur termine le roman avec un avant-goût de la suite, j'ai très hâte de me la procurer !

"Un œil dans la nuit" de Bernard Minier paru chez XO Editions Voici le 8e tome de la série Martin Servaz. J’ai eu plaisir au début de retrouver l’équipe de policiers. Martin a toujours une vie personnelle chaotique. L’histoire est centrée sur le monde des films d’horreur. Les morts s’enchaînent a un rythme soutenu et on se rend compte qu’elles sont toutes liées a un homme. Cet homme est (ou était car il n’a plus rien fait depuis longtemps) réalisateur de film d’horreur. Un jour, une étudiante vient chez lui pour préparer sa thèse, mais surtout le questionner sur un autre sujet. En parallèle, des morts... ils ont tous travaillés avec lui. L’enquête va mener l’équipe de Servaz vers les profondeurs les plus noires. Je crois que ce tome est celui que j’ai le plus aimé et le plus détesté en même temps. Ceux qui l’ont lu sauront pourquoi....

Jusqu’où Bernard Minier va-t-il torturer son héros. « Un œil dans la nuit », huitième tome de la série, nous emmène dans le monde du cinéma horrifique et de sa faune qui ne ménage ni Martin Servaz et son équipe, ni le lecteur. Nous sommes le 21 juin. À Toulouse, Martin Servaz et son équipe sont appelés à l’hôpital psychiatrique : un patient a été retrouvé mort, atrocement mutilé. Pendant ce temps, Julie Taillandier, étudiante en cinéma, part interviewer dans les Pyrénées le mystérieux réalisateur de films d’horreur Morbus Delacroix. De son côté, le père Eyenga se rend au chevet de Matthieu Laugier, venu lui confier une mystérieuse enveloppe destinée à un certain Kennet Zorn. Tous trois travaillaient dans le cinéma et sont d’anciens collaborateurs de Morbus Delacroix. L’enquête débute à Toulouse et bientôt un début de piste se dessine mais sur Paris. Servaz et Vincent Esperandieu, son adjoint et ami s’y rendent et avec l’aide d’un commandant de la Crim, plongent dans le monde parallèle et glauque des soirées où l’horreur est le thème favori des participants. Alors que Servaz est rappelé de toute urgence sur Toulouse, celui-ci confie à Vincent la suite des investigations dans cette faune qui ne vit que la nuit. C’est le début de l’HORREUR… Dans cette anthologie du cinéma horrifique - l’auteur nous montre qu’il a creusé son sujet - où les titres de films et les noms de réalisateurs se succèdent, les événements sont racontés avec une telle violence que je me suis cru devant un film d’horreur. Les ambiances décrites sont totalement immersives : la météo toujours pleine d’éclairs, de pluie ; l’arrivée de Judith ou son séjour dans la maison de Morbus Delacroix ; la traversée du petit bras de mer par le père Eyenga pour atteindre l’île de Kennet Zorn. Tout est dantesque… On est tellement attaché à Martin, Vincent et Samira que les événements qui les touchent nous bouleversent. Le style direct, les descriptions crues et parfois violentes font de ce livre un livre qui colle parfaitement au thème choisi par l’auteur. Pas du tout fan de film d’horreur, j’ai cependant été totalement happé par cet opus. Je ne peux que vous le recommander et quand on lit le dernier mot du livre, on aspire à lire très rapidement la suite.

Un meurtre aussi étrange que terrifiant : un patient d’hôpital psychiatrique retrouvé mort étouffé par des piqûres d’abeille… Un cinéaste un peu cinglé ermite en montagne, une étudiante fan absolue, un prêtre avec une mission bien étrange… Les meurtres s’enchaînent sous fond de films d’horreur et le commandant Martine Servaz s’efforce d’assembler les pièces sans se laisser sombrer dans l’horreur… Une lecture haletante, une horreur présente comme un frisson d’interdit, on ne lâche pas les pages jusqu’à la révélation finale. J’ai adoré cette première lecture de Minier.