Kafka sur le rivage - Collector : Le livre de Haruki Murakami

Tout simplement fantastique. Je ressors de cette lecture profondément marqué. Et ce qui est magnifique, c’est que je ne saurai pas expliquer exactement ce qui m’a tant plu et tant marqué. Pour une première lecture de Murakami, je comprend pourquoi on parle d’expérience onirique. C’est quelque chose qu’on ressent, pas quelque chose qu’on cherche à expliquer. Je cherche souvent du sens partout, pourtant le style d’écriture et le récit nous invite très vite à nous en débarrasser. C’était un moment fantastique, et je n’en ai pas finit avec Murakami. J’espère de tout cœur que d’autres de ses œuvres sont du même acabit, car on atteint une telle dimension avec Kafka sur le rivage qu’il me paraît difficile de l’égaler.

Je découvre presque 20 ans après sa sortie française Kafka sur le rivage, que j'avais toujours laissé de côté m'évitant la lourdeur attendue des 600 et quelques pages. Quelle erreur ! L'intrigue est déstabilisante dès les premières pages et on se laisse transporter, au gré des chapitres, entre monde réel et songerie. Les personnages sont on ne peut plus hauts en couleur, certains parfaitement perchés sur des croyances qu'eux-mêmes n'expliquent pas. C'est un livre qu'on ne lâche pas, qui nous emmène dans une quête identitaire auprès de deux personnages principaux aux destins liés. Cependant, une fois l'ouvrage fini, on se jettera sur les critiques et analyses pour essayer de démêler le labyrinthe tissé par Murakami... avec plus ou moins de succès ! Mais c'est aussi le charme de ce récit aux multiples compréhensions : on accepte nos hypothèses, du moment qu'on ne leur trouve pas d'antithèses viables.

J’ai ouvert la première page et j’ai refermé la dernière. C’est ce que j’aurais fait si j’en avais eu la capacité de le lire d’une traite. Je ne ferai pas un bref résumer de l’histoire car beaucoup d’autres l’ont fait avant moi. Je ne suis pas sûr que l’histoire en tant que tel donne à vouloir lire le livre, il faut plutôt vouloir partir dans un long rêve poétique et métaphorique qui nous plonge dans un immense réflexion. Lire Kafka sur le rivage c’est d’abord une histoire farfelue voir kafkaïenne, car le nom du protagoniste n’est nullement choisi au hasard. Puis on se laisse partir, sombrer dans cette univers que l’on ne comprend pas, on se laisse bercer par l’histoire, comprendre la quête des protagonistes dont eux même ignore l’issue. On rencontre la solitude, son enfant intérieur, la connaissance de soi, la spiritualité et bien d’autres encore. Puis on ferme le livre et on se réveil doucement, comme un rêve étrange on essaie d’interpréter ce qu’on à voulu nous faire comprendre. Et surement, tout les lecteurs s’en sont appropriés leur interprétation, c’est ce qui le rend d’autant plus intéressant. Alors je ne peux que vous encourager à ouvrir Kafka sur le rivage, fermer les yeux et rêver.

Un roman comme un rêve éveillé, où les frontières entre réalité et imaginaire s'estompent, laissant place à une quête initiatique aux multiples résonances.#8203; Kafka Tamura, adolescent de quinze ans, fuit une prophétie œdipienne pour se réfugier dans une bibliothèque sur l'île de Shikoku. Parallèlement, Nakata, vieil homme amnésique capable de parler aux chats, entreprend un voyage mystérieux. Leurs destins, bien que distincts, s'entrelacent dans une narration alternée, tissant un réseau de symboles et de références culturelles.#8203; Murakami, influencé par la littérature américaine et japonaise, construit une structure narrative complexe, mêlant récits parallèles, documents fictifs et intertextualité. La musique, omniprésente, agit comme un fil conducteur, renforçant l'atmosphère onirique du roman.#8203; Kafka sur le rivage est une exploration des thèmes de l'identité, du destin et de la solitude, portée par une prose fluide et évocatrice. Un voyage littéraire qui invite à la réflexion et à l'abandon de nos certitudes.#8203;