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Saules aveugles, femme endormie
Hélène Morita (traduit par)
Date de parution : 18/02/2010
Éditeurs :
10/18

Saules aveugles, femme endormie

Hélène Morita (traduit par)
Date de parution : 18/02/2010

Une femme endormie sous l’emprise de saules aveugles. Un fantôme surpris par un gardien de nuit. Un écrivain possédé par le personnage qu’il vient de créer. Sur le fil secret...

Une femme endormie sous l’emprise de saules aveugles. Un fantôme surpris par un gardien de nuit. Un écrivain possédé par le personnage qu’il vient de créer. Sur le fil secret qui enlace le rêve à la réalité, les êtres de Murakami passent en funambules d’une nouvelle à l’autre, et nous...

Une femme endormie sous l’emprise de saules aveugles. Un fantôme surpris par un gardien de nuit. Un écrivain possédé par le personnage qu’il vient de créer. Sur le fil secret qui enlace le rêve à la réalité, les êtres de Murakami passent en funambules d’une nouvelle à l’autre, et nous emportent avec fièvre dans les abîmes hypnotiques de notre conscience.

« Haruki Murakami confirme sa stature de géant nippon des lettres. […] Ce recueil est un labyrinthe familier, un palais des glaces, où le lecteur peut se perdre, et se reconnaître, avec délices. »
David Fontaine, Le Canard enchaîné

Traduit du japonais
par Hélène Morita

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EAN : 9782264044747
Code sériel : 4318
Façonnage normé : POCHE
Nombre de pages : 512
Format : 108 x 177 mm
EAN : 9782264044747
Code sériel : 4318
Façonnage normé : POCHE
Nombre de pages : 512
Format : 108 x 177 mm

Ce qu'en pensent nos lecteurs sur Babelio

  • SebastienFritsch 22/10/2023
    Partir avec Murakami. Sortir de notre monde pour visiter ceux qu'il bâtit. Des mondes hyperréalistes, tant par la précision et la solidité de ses décors que par les détails de vie et la psychologie de ses personnages. Mais ces textes ne seraient pas du Murakami sans le moment de décalage, de dérapage où l'hyperréalisme rencontre l'irréel. Cela peut-être une pointe d'onirisme, un nuage d'inexplicable, une touche d'étrangeté inquiétante ou une situation carrément absurde, voire loufoque. Dans chaque cas, cependant, cette rencontre du quotidien et de l'inventivité débridée se produit en douceur. Tout comme Murakami parvient à nous inviter dans les décors et les vies de ses protagonistes sans descriptions touffues ni analyses psychologiques pesantes, il nous entraîne sans à-coups dans ses voyages hors du monde réel. Cette délicatesse, qui facilite notre identification aux personnages et notre immersion dans les lieux et les situations, évite néanmoins toute mièvrerie. Douleurs, chagrins, déchirures, regrets ne disparaissent pas. Nous ne sommes pas dans des fables gentillettes ; pas plus que dans des contes moralisateurs. Non, nous sommes dans des nouvelles de Murakami. Des textes ciselés au mot près, relevés par moment de pointes d'humour ou de poésie, articulés finement entre dialogues, réflexions et déroulement de l'intrigue. Des textes exempts de toute facilité, de tout poncif, de toute leçon pseudo-philosophique. Murakami nous montre tout bonnement la vie, avec des portraits d'hommes, de femmes et même d'enfants que l'on entend presque respirer à nos côtés au fil des pages, tant ils sont dépeints avec exactitude et finesse. Mais que serait la vie si nous ne pouvions, par instant, nous en échapper ? Cette évasion, Murakami nous l'offre aussi. Pour notre plus grand bien.Partir avec Murakami. Sortir de notre monde pour visiter ceux qu'il bâtit. Des mondes hyperréalistes, tant par la précision et la solidité de ses décors que par les détails de vie et la psychologie de ses personnages. Mais ces textes ne seraient pas du Murakami sans le moment de décalage, de dérapage où l'hyperréalisme rencontre l'irréel. Cela peut-être une pointe d'onirisme, un nuage d'inexplicable, une touche d'étrangeté inquiétante ou une situation carrément absurde, voire loufoque. Dans chaque cas, cependant, cette rencontre du quotidien et de l'inventivité débridée se produit en douceur. Tout comme Murakami parvient à nous inviter dans les décors et les vies de ses protagonistes sans descriptions touffues ni analyses psychologiques pesantes, il nous entraîne sans à-coups dans ses voyages hors du monde réel. Cette délicatesse, qui facilite notre identification aux personnages et notre immersion dans les lieux et les situations, évite néanmoins toute mièvrerie. Douleurs, chagrins, déchirures, regrets ne disparaissent pas. Nous ne sommes pas dans des fables gentillettes ; pas plus que dans des contes moralisateurs. Non, nous sommes dans des nouvelles de Murakami. Des textes ciselés au mot près, relevés par moment de pointes d'humour ou de poésie, articulés finement entre dialogues, réflexions et déroulement...
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  • le_Bison 05/06/2023
    Haruki Murakami est un formidable conteur. Il distille une ambiance comme d'autres distilleraient un bon rye à 50°. Du coup, qu'est-ce que je vais bien pouvoir te conter sur ces contes à la sauce Murakami. Pour être honnête avec toi, j'aime bien l’honnêteté, est-ce que ça vaut le coup d'ailleurs que j'essaie de mettre des phrases, sans âme, d'un homme, moi en l’occurrence, regardant une femme endormie sous des saules aveugles. Les yeux clos, elle garde son sourire, un sourire qui me rend aveugle de son éclat. Et à partir de cette image je pourrais te raconter tout ou n'importe quoi. Une histoire d'amour, une histoire de tristesse, une histoire de bières et de jazz. De toute façon dans ce genre d'histoire, il suffit d'une lune, couleur bleue et tout se lie. Donc par où commencer. Par le début me semble logique. Alors je sors la bouteille du frigo, la caresse de mes mains, pour sentir sa fraîcheur. En quelques secondes, elle devient humide, perle de sueur le long de son corps de verre. Envie de lécher la moindre goutte, mais je réserve ma patience pour d'autre embruns. Je la décapsule ainsi et la verse aussitôt dans un verre à pied aux formes harmonieusement arrondies. Et là, je respire, cette sensation de fraîcheur, cette fragrance légèrement herbacée. Les yeux clos, je m'imagine dans une autre vie, pleine d'espoir, de beauté et d'odeur de jasmin ou de spaghettis, ici ou dans la baie de Hanalei. Je choisis un disque au hasard en me parlant à moi-même comme si je lisais un poème. Haruki Murakami dicte légèrement mon choix. Il me parle ainsi du 10 to 4 at the 5 Spot, chez Riverside, du quintette de Pepper Adams avec un certain Donald Byrd à la trompette. Ma main se dirige ainsi vers la lettre B - oui, je sais, je suis du genre à classer mes disques par ordre alphabétique, le bêta, le pauvre type, c'est comme pour les romans sur les étagères de ma bibliothèque. B comme Byrd, donc. A new perspective, band voices, chez Blue Note, 1963. Hank Mobley au saxophone ténor, Herbie Hancock au piano. Un album qui dès les premières notes m'émeut. Ces voix venues d'ailleurs qui bousculent le peu d'âme qui reste en moi. Mais bref passons, tu vas encore me dire qu'on s'en fout de ta vie, du choix de tes bières ou de tes disques, que ce que tu veux savoir c'est ce que raconte cet étrange bouquin qui te sert maintenant de sous-bock au titre étrange mais pour le moins poétique : « saules aveugles, femme endormie ». Alors j'y viens, il faut savoir prendre son temps pour déguster une bière, ouvrir les cuisses d'une femme ou fermer un bouquin de Murakami. Et comme je le disais au début de ma chronique, l'auteur est un formidable conteur. En une trentaine de pages, longueur moyenne de chacune de ses histoires, il m'embarque dans une ambiance, tout aussi étrange comme le laisse supposer son titre. Parfois, cela flirte avec l'imaginaire. Comme souvent avec Haruki, il laisse libre cours à son imagination, souvent débordante, qui flirte avec la banalité comme avec les kamis ou les fantômes. Avec ou sans chute, si ce n'est la chute de reins de cette femme qui m'obsède depuis la nuit des temps, depuis que la lune illumine mes nuits de sa lueur bleue et que la brise emporte ces notes de trompette, bref, passons là encore sur ce détail insignifiant pour certains, mais aussi avec du jazz, des références omniprésentes. En fait, j'ai envie de dire : on aime ou on aime pas, cela dépend de sa perception, de son ouverture d'esprit, de l'acceptation d'un monde étrange qui peut dépasser parfois la vision bassement matérielle de ce verre de bière presque vide où des traces de mousse blanche glissent encore le long de sa paroi. Et de la musique intérieure qui circule dans ton corps, sous des saules aveugles. https://www.youtube.com/watch?v=4NPchdtfP0QHaruki Murakami est un formidable conteur. Il distille une ambiance comme d'autres distilleraient un bon rye à 50°. Du coup, qu'est-ce que je vais bien pouvoir te conter sur ces contes à la sauce Murakami. Pour être honnête avec toi, j'aime bien l’honnêteté, est-ce que ça vaut le coup d'ailleurs que j'essaie de mettre des phrases, sans âme, d'un homme, moi en l’occurrence, regardant une femme endormie sous des saules aveugles. Les yeux clos, elle garde son sourire, un sourire qui me rend aveugle de son éclat. Et à partir de cette image je pourrais te raconter tout ou n'importe quoi. Une histoire d'amour, une histoire de tristesse, une histoire de bières et de jazz. De toute façon dans ce genre d'histoire, il suffit d'une lune, couleur bleue et tout se lie. Donc par où commencer. Par le début me semble logique. Alors je sors la bouteille du frigo, la caresse de mes mains, pour sentir sa fraîcheur. En quelques secondes, elle devient humide, perle de sueur le long de son corps de verre. Envie de lécher la moindre goutte, mais je réserve ma patience pour d'autre embruns. Je la décapsule ainsi et la verse aussitôt dans un verre à pied...
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  • Torapatapomme 19/01/2022
    C'était mon premier livre de Murakami et ce ne sera pas le dernier. Toutes les nouvelles sont merveileusement bien écrites, se lisent comme un charme (bravo à la traductrice) mais présentent un intérêt très inégal. Certaines ont une teneur un peu trop fantastique et finissent abruptement, provoquant une certaine frustration. D'autres, parmi les plus courtes, sont des morceaux d'humour fin qui suscent l'hilarité. Enfin, certaines histoires sont tellement abouties et empreintes d'humanité que l'ensemble du recueil a remporté mon adhésion. À noter que les titres des nouvelles ne reflètent pas toujours la thématique principale qui y est abordée. L'auteur s'amuse parfois à dérouter ainsi le lecteur, ce que je n"ai pas tellement apprécié pour ma part.
  • clesbibliofeel 11/01/2022
    Le titre de ce recueil de 23 nouvelles est énigmatique et poétique, proche d’un haïku. Quatre mots si difficiles à accoler : femme, endormie, saule, aveugle. Des saules, une femme ? Comme le livre commence avec la nouvelle éponyme du titre, je pensais retrouver rapidement l’univers si particulier et enchanteur de Murakami, celui qui m’avait tant enthousiasmé dans les nouvelles du recueil Des hommes sans femmes. Mais ce début s’est révélé assez lent. J’aurais pu m’endormir moi-aussi sous le saule aveugle... et passer mon chemin... Pourtant, la variété des sujets et la petite musique de l’écriture m’ont une fois de plus envouté. J’ai continué à lire une nouvelle comme on croque un chocolat, de temps en temps, pour le plaisir. Bien m’en a pris ! Vers la fin, dans La baie de Hanalei, une attaque de requin m’a sorti de ma douce torpeur. Une bien jolie histoire ou la nature est omniprésente et gère à sa convenance la vie et la mort, une histoire d’amour aussi d’une mère pour son fils, passionné de surf. Tout de suite après, arrive cette histoire géniale que seul ce grand auteur japonais peut imaginer et écrire : La pierre-en-forme-de-rein qui se déplace chaque jour. Junpei a seize ans quand son père lui dit que, dans une vie, un homme ne rencontre que trois femmes qui comptent. Pendant ses études, il a des aventures mais reste en retrait, obsédé par la théorie paternelle « des trois femmes ». Il devient écrivain, avec un début de succès prometteur. A une soirée d’inauguration il rencontre Kirié, une femme séduisante et mystérieuse. Elle refuse de lui dire d’emblée sa profession, préférant le laisser trouver par lui-même, par son imagination, comme un écrivain doit en être capable, selon elle. Junpei, très attiré, accepte le jeu, au grand bonheur du lecteur ! Il arrive à déterminer qu’il s’agit d’un métier très spécifique, pratiqué en extérieur, ce qui explique son bronzage et ses bras plutôt musclés, que cela n’a pas été facile d’en arriver là, un métier représentant un acte d’amour, demandant la perfection, où l’échec ne pardonne pas... Ils vont s’aimer mais elle ne veut pas vivre avec lui, cette activité mystérieuse demandant un équilibre qu’elle pourrait perdre si elle était troublée par la présence d’un homme à ses côtés... A ce stade, si vous êtes comme Junpei, que vous n’avez pas encore trouvé, alors courrez acheter ou emprunter ce livre afin de découvrir la fin de cette nouvelle formidable. Le mystère de l’activité de Kirié entre en écho avec le livre que Junpei est en train d’écrire. Lorsqu’il lui raconte le début, il va enfin réussir à imaginer la suite qui lui manquait, avec cette pierre en forme de rein qui se déplace chaque jour. Les histoires de l’un vont se mêler aux histoires de l’autre et se mêler à la Nature, décidément très présente dans ce volume. Kirié sera son échec numéro deux mais, grâce à la pierre, plus jamais il n’aura peur de la sentence de son père. « Ce qui importe, c’est de décider d’accepter une autre personne dans sa totalité. Et que ce soit toujours la première et la dernière fois. » Du grand Murakami qui décidément excelle dans l’art et la maîtrise de la nouvelle. Dans les notes d'introduction de l'édition anglaise, il a ces mots merveilleux, « l'écriture de romans est un défi, l'écriture de nouvelles est une joie. Si on compare l'écriture de romans à la plantation d'une forêt, alors l'écriture de nouvelles revient à planter un jardin. » Le livre se termine par Le singe de Shinagawa, la relation de Mizuki avec sa thérapeute Yuko alors qu’elle la consulte pour des troubles de la mémoire. Elle oublie son nom, seulement son nom !... Heureusement un singe va les aider à remettre tout en ordre... Voilà encore de bien belles pages écrites par cet auteur dont j’aime l’univers. Je suis devenu peu à peu « harukiste », ce terme désignant maintenant ses lecteurs les plus admiratifs. J’ai mis en avant quelques nouvelles qui m’ont le plus impressionné. L’auteur nous fait voyager dans les abîmes de notre conscience. Peut-être serez-vous plus touchés par d’autres nouvelles en fonction de votre vécu. Avez-vous lu ce Murakami ? Quelles histoires avez-vous préférées ? En quatrième de couverture : « Haruki Murakami confirme sa stature de géant nippon des lettres. Ce recueil est un labyrinthe familier, un palais des glaces, où le lecteur peut se perdre, et se reconnaître, avec délices. » David Fontaine, Le Canard enchainé. Là tout est dit ! ****** Avec composition photo personnelle sur le site Bibliofeel ou lien ci-dessous. Le titre de ce recueil de 23 nouvelles est énigmatique et poétique, proche d’un haïku. Quatre mots si difficiles à accoler : femme, endormie, saule, aveugle. Des saules, une femme ? Comme le livre commence avec la nouvelle éponyme du titre, je pensais retrouver rapidement l’univers si particulier et enchanteur de Murakami, celui qui m’avait tant enthousiasmé dans les nouvelles du recueil Des hommes sans femmes. Mais ce début s’est révélé assez lent. J’aurais pu m’endormir moi-aussi sous le saule aveugle... et passer mon chemin... Pourtant, la variété des sujets et la petite musique de l’écriture m’ont une fois de plus envouté. J’ai continué à lire une nouvelle comme on croque un chocolat, de temps en temps, pour le plaisir. Bien m’en a pris ! Vers la fin, dans La baie de Hanalei, une attaque de requin m’a sorti de ma douce torpeur. Une bien jolie histoire ou la nature est omniprésente et gère à sa convenance la vie et la mort, une histoire d’amour aussi d’une mère pour son fils, passionné de surf. Tout de suite après, arrive cette histoire géniale que seul ce grand auteur japonais peut imaginer et écrire : La pierre-en-forme-de-rein qui se déplace chaque jour. Junpei...
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  • Behemoth 21/11/2019
    Une écriture particulière, hypnotique, flottante, sur fond d'anecdotes du quotidien. Des histoires sans véritable fin, de simples tranches de vie. Subtil et original. Agréable pour s'évader.
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Voyagez hors des sentiers battus, loin d'une littérature conventionnelle et attendue…