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Underground
Dominique Letellier (traduit par)
Date de parution : 06/02/2014
Éditeurs :
10/18

Underground

Dominique Letellier (traduit par)
Date de parution : 06/02/2014

20 mars 1995. Des disciples de la secte Aum lâchent du gaz sarin dans le métro de Tokyo.
Qu’est-ce qui fait qu’une telle folie survient dans le quotidien le plus banal...

20 mars 1995. Des disciples de la secte Aum lâchent du gaz sarin dans le métro de Tokyo.
Qu’est-ce qui fait qu’une telle folie survient dans le quotidien le plus banal ? Comment est-il possible d’être endoctriné au point de commettre un tel crime ? Regroupant les témoignages de blessés mais...

20 mars 1995. Des disciples de la secte Aum lâchent du gaz sarin dans le métro de Tokyo.
Qu’est-ce qui fait qu’une telle folie survient dans le quotidien le plus banal ? Comment est-il possible d’être endoctriné au point de commettre un tel crime ? Regroupant les témoignages de blessés mais aussi de disciples de la secte, Haruki Murakami cherche à comprendre.
Victimes et coupables sont-ils vraiment si différents que les seconds soient considérés comme le diable en personne ? Et si les fanatiques d’Aum n’étaient finalement que l’effrayant miroir de ce dont nous sommes tous capables ?
Avec ce livre dérangeant, Haruki Murakami développe les thèmes qui lui sont chers – l’étrangeté au monde, le culte du leader, le mal venu des profondeurs -, et livre une des pièces maîtresses de sa réflexion sur l’être humain.

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EAN : 9782264062703
Code sériel : 4693
Façonnage normé : POCHE
Nombre de pages : 552
Format : 108 x 177 mm
EAN : 9782264062703
Code sériel : 4693
Façonnage normé : POCHE
Nombre de pages : 552
Format : 108 x 177 mm

Ce qu'en pensent nos lecteurs sur Babelio

  • katicha 01/07/2023
    Dans la catégorie "documents", m'est revenu cet ouvrage qui témoigne d'un passé assez récent. Vous vous en souvenez peut-être, il s'agit de l'attentat au gaz sarin perpétré par la secte Aum dans le métro de Tokyo. Suite à ce traumatisme - 5000 personnes touchées, 12 morts - Haruki Murakami a mené l'enquête. Minutieusement, consciencieusement, j'allais presque dire "à la japonaise". Et il a cherché à rencontrer les rescapés de l'attentat, mais aussi des membres repentis de la secte, pour comprendre comment on peut en arriver à commettre ce genre de choses, quels sont ces enfants que le Japon moderne a pu engendrer, comment on se répare après un tel acte. Plus qu'un livre d'investigation, "Undergound" est à mon sens un livre humain. Qui nous fait voir le bon et le mauvais en chacun de nous, qui replace les choses là où elles devraient être, qui nous incite à nous regarder sans fard. Après cette lecture, on se sent tous un peu Tokyoïte. Un peu plus concerné, aussi, par ce qui se joue alentour...
  • Cacha 21/03/2023
    Le 20 mars 1995, un attentat au gaz sarin a fait de nombreuses victimes dans plusieurs lignes du métro de Tokyo. On apprendra plus tard qu'il a été perpétré par des membres de la secte Aum. Je me souviens encore des images vues à la télévision française et de la sidération que nous avons alors ressentie. L'auteur a mené un travail considérable en interviewant d'abord les survivants puis, à la fin du récit, quelques personnes ayant fait partie (ou faisant encore partie) de le secte. Une brève conclusion nécessaire termine le livre. Cette lecture fut pour moi éprouvante, car les symptômes sont bien décrits et qu'il s'agit de travailleurs ordinaires dont la vie va se trouver complètement bouleversée. J'en ai appris un peu plus sur le rapport des Japonais au travail, mais aussi sur la fragilité de nos sociétés en général. Ce gros bouquin évoque aussi l'évolution de la mémoire au fil du temps. Et le dernier paragraphe est à méditer : bien sûr, les personnes qui ont suivi ce gourou avaient toutes un problème relationnel, se sentaient mal dans le monde, mais cet embrigadement ne guide t'il pas chacun.e d'entre nous lors d'un moment de fragilité ?
  • Delicesdelivres 14/02/2023
    Des années après l’attaque au gaz sarin dans le métro de Tokyo par la secte Aum en 1995, Haruki Murakami nous livre cette réflexion troublante et profonde sur le fanatisme et ses ravages, à travers les témoignages de victimes de l’attentat et de membres de la secte elle-même. Avis : Glaçant et indispensable !
  • meana 20/06/2022
    Ce n'est pas une lecture évidente. Les évènements relatés sont terribles, et les témoignages vraiment poignants. Je ne peux pas dire que j'ai adoré, mais ça me paraît vraiment important de s'informer sur ce genre de sujet. Surtout que l'on n'en parle pas assez en Occident. Par exemple, je ne savais pas qu'il y avait eu autant de rames visitées, et lire la façon dont chaque individu a réagi ce jour-là m'a profondément ébranlée...
  • MademoiselleBouquine 13/11/2020
    C'est un ouvrage unique en son genre, mécanique, impardonnable. C'est un texte d'une simplicité, d'une froideur, et en même temps d'une beauté rare. C'est une enquête, une obsession, une tentative, un passage de témoin et un moment d'interrogation aussi personnel que collectif. C'est Underground, la tentative d'Haruki Murakami de comprendre un événement particulièrement traumatisant au Japon, à savoir l'attaque au gaz sarin dans le métro de Tokyo le 20 mars 1995, qui a fait treize morts et plus de 6000 blessés. Vous n'en aviez peut-être jamais entendu parler. Sûrement, même. C'était mon cas, du moins. Et je ne me l'explique pas. C'est une histoire assez terrible, celle des membres d'une secte au leader charismatique qui parvient à convaincre une petite grappe de ses disciples de commettre un attentat. Leur mode opératoire : répandre dans les rames de différentes lignes du métro tokyoïte des poches de gaz sarin, une substance extrêmement agressive, extrêmement toxique, qui peut entraîner la mort en quelques minutes d'exposition. Le motif ? On ne sait pas. Enfin si, on sait, on s'en doute, une secte qui veut punir les mécréants, une volonté d'exister, d'affirmer un message, un idéal, une conviction. Un moment de pure punition, de ce que les terroristes voient comme une justice supérieure. Mais dans les faits, c'est juste absurde. Dans les faits, ce sont des milliers de personnes sans histoire ni faits d'armes particuliers, des métros, un lundi matin, des bureaux à rejoindre, des rendez-vous auxquels arriver à l'heure, des bosseurs, des étudiants, des anonymes, des trajets conjoints, et tout à coup de premiers malaises, puis des cris, des douleurs, un mouvement de panique, et la succession de découvertes de nouveaux cas, de nouvelles poches de gaz, de nouvelles victimes. Murakami ne s'en remet pas. Il y pense, ça l'obsède. Alors il se met en quête de témoins, de personnes qui étaient là, qui l'ont vu, vécu, qui en ont souffert et qui en souffrent encore. Il parvient à récolter une soixantaine de témoignages. La traduction française n'en présente qu'une trentaine, hélas. Il y ajoute en deuxième partie une petite quinzaine d'autres témoignages, moins attendus, encore plus dérangeants, ceux de membres de la secte à l'origine de l'attentat. Pas les terroristes du 20 mars, mais d'autres, qui les ont vus, connus, fréquentés ou pas, mais qui ont en tout cas partagé la même attirance qu'eux pour une certaine idéologie, vécu le même embrigadement, connu les mêmes illusions. C'est terrible, cet ouvrage. Terrible et sublime. Il y a une forme de beauté et de pouvoir inexplicable à découvrir les uns après les autres les témoignages des victimes, à la fois tous profondément similaires, ordonnés selon le même schéma (présentation, récit de la matinée du 20 mars, du départ du domicile jusqu'à la routine du métro, puis la panique, l'éclair de lucidité, et enfin les conséquences, les blessures, la rémission et l'impossible guérison), dans une mécanique pendulaire quasi hypnotique. Ca se répète et ça n'est jamais la même chose, c'est identique mais désarmant à chaque fois, ça n'a aucun sens, toutes ces vies fauchées ou ravagées par un acte qui ne cherchait qu'une destruction pure et gratuite, mais là, entre les pages de Murakami, ça trouve une force et une symbolique absolument impitoyable, presque une forme de méditation. C'est une succession de textes tout simples et dépouillés, des témoignages sobres sans effets de style, parsemés d'anecdotes toutes triviales et de réflexions honnêtes et résignées, tour à tour bouleversantes, drôles, terribles et affolantes. C'est juste là, intact. L'horreur. L'émotion. Et ce qui vient après. On touche à quelque chose de profondément saisissant, "d'humain", oserais-je dire si le terme n'était pas profondément galvaudé, et puis tant pis, j'ose quand même, de profondément humain. C'est fragile et absurde, aléatoire, c'est juste une addition de voix hétéroclites a priori, mais là, par un effet d'accumulation et d'amplification, ça devient vrai. Ca devient juste, totalement, concrètement, vrai. On comprend. On voit, en tout cas. On devine. C'est une expérience rare de lecture, et à ce titre, Underground mérite l'attention de n'importe quel lecteur. La deuxième partie représentait un pari particulièrement risqué : comment donner la parole à des personnes embrigadées dans la secte à l'origine du crime dont ont été victimes toutes les personnes que l'on vient d'entendre s'exprimer ? Comment faire la transition, comment ne pas insulter les victimes, comment ne pas choquer ? Murakami y trouve sa réponse, sans doute la seule qui vaille. En laissant les gens s'exprimer. En traitant leur témoignage avec la même sobriété et la même retenue que celle des victimes, avec un peu plus de questions structurantes tout de même, mais sans jugement ni commentaire. Il présente, contextualise, puis se retire. C'est une position à la fois très simple et extrêmement complexe à maintenir, mais je crois (je crois) pouvoir affirmer que l'écrivain a su bien s'y tenir, et livrer un ouvrage aussi digne que respectueux et nécessaire. On y repense souvent, à ce livre, après l'avoir terminé. Aux couloirs du métro de Tokyo. On va voir des images, des vidéos. On réalise que personne ne parle beaucoup de ces attaques, que c'est loin, que c'est fini, plus dans l'actu, cas isolé, drame étranger. Que c'était un fait divers vite oublié. Mais là, après Underground, après les récits, anecdotes et regrets, après toutes ces pages tournées et ces voix accumulées, on n'y arrive pas. Le souvenir reste. On y pense, à ce métro. C'est le pouvoir du livre, de l'écrit, de l'intention d'un auteur et de la force avec laquelle il construit son récit. Ca reste. Ca finira peut-être par nous quitter à nouveau, qui sait. Mais pour l'heure, ça demeure, là, en nous, les lecteurs, les témoins indirects, les héritiers de la parole retranscrite. Et moi, je trouve ça sublime.C'est un ouvrage unique en son genre, mécanique, impardonnable. C'est un texte d'une simplicité, d'une froideur, et en même temps d'une beauté rare. C'est une enquête, une obsession, une tentative, un passage de témoin et un moment d'interrogation aussi personnel que collectif. C'est Underground, la tentative d'Haruki Murakami de comprendre un événement particulièrement traumatisant au Japon, à savoir l'attaque au gaz sarin dans le métro de Tokyo le 20 mars 1995, qui a fait treize morts et plus de 6000 blessés. Vous n'en aviez peut-être jamais entendu parler. Sûrement, même. C'était mon cas, du moins. Et je ne me l'explique pas. C'est une histoire assez terrible, celle des membres d'une secte au leader charismatique qui parvient à convaincre une petite grappe de ses disciples de commettre un attentat. Leur mode opératoire : répandre dans les rames de différentes lignes du métro tokyoïte des poches de gaz sarin, une substance extrêmement agressive, extrêmement toxique, qui peut entraîner la mort en quelques minutes d'exposition. Le motif ? On ne sait pas. Enfin si, on sait, on s'en doute, une secte qui veut punir les mécréants, une volonté d'exister, d'affirmer un message, un idéal, une conviction. Un moment de pure punition, de ce que les terroristes voient comme une...
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