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Un chant pour les disparus
Date de parution : 11/03/2021
Éditeurs :
Editions Héloïse D'Ormesson

Un chant pour les disparus

Date de parution : 11/03/2021
"Un simple grain de sable suffit à construire une grande histoire."
En 2011, alors qu'il regarde les derniers chars syriens quitter le Liban, Amin est rattrapé par son passé. Il avait à peine quelques mois lorsqu'il a lui aussi quitté le... En 2011, alors qu'il regarde les derniers chars syriens quitter le Liban, Amin est rattrapé par son passé. Il avait à peine quelques mois lorsqu'il a lui aussi quitté le pays avec sa grand-mère, après la mort brutale de ses parents. De retour à Beyrouth en 1994, le garçon de... En 2011, alors qu'il regarde les derniers chars syriens quitter le Liban, Amin est rattrapé par son passé. Il avait à peine quelques mois lorsqu'il a lui aussi quitté le pays avec sa grand-mère, après la mort brutale de ses parents. De retour à Beyrouth en 1994, le garçon de treize ans tente de découvrir ses origines dans une ville aussi fascinante que déroutante. Mais il se heurte à bien des résistances, des silences et des omissions, qui nourrissent une enquête de presque vingt ans. Pas à pas, Amin démêle les énigmes familiales enracinées dans les conflits armés, et il fait entendre la voix de cette "génération perdue".

Après Tant qu’il y aura des cèdres, Pierre Jarawan poursuit son exploration du Liban, de ses fragilités mais aussi de ses trésors. Dans la tradition des contes orientaux, ce chant vibrant de la mémoire déploie un roman tissé de mille fils qui , grâce à une bouleversante histoire d'amitié, ressuscite les innombrables disparus de la guerre civile.
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EAN : 9782350877532
Façonnage normé : BROCHE
Nombre de pages : 464
Format : 150 x 220 mm
EAN : 9782350877532
Façonnage normé : BROCHE
Nombre de pages : 464
Format : 150 x 220 mm

Ils en parlent

Comme s'il calquait le chaos de l'histoire et de la mémoire, ce roman aux allures d'enquête bouscule la chronologie. Un récit chatoyant et rythmé, mené avec l'intelligence de la franchise, qui réserve autant de surprises qu'il délivre d'émotion. 
Pierre Deshusses / Le Monde

Ce qu'en pensent nos lecteurs sur Babelio

  • Flo_herisson 12/03/2022
    On dit souvent qu’un livre est un voyage, et c’est en voyage à sa suite que Pierre Jarawan m’a ramenée au Liban. Un Liban exsangue au sortir de la guerre civile que découvre Amin à 13 ans lorsqu’il y revient avec sa grand mère qui jusqu’a lors l’enlevait seule en Allemagne. Un pays déroutant pour ce jeune garçon, nostalgique du pays paisible et prospère qu’il a quitté à regret. Un pays où tout le monde semble avoir « perdu quelqu’un », cette expression qui trouble Amin pour qui il est inconcevable de perdre quelqu’un «  comme on perd ses clefs ou son porte monnaie ». Un pays délabré et meurtri qui peu à peu livrera de lourds secrets au jeune garçon. 🇱🇧 L’an passé j’étais charmée par « tant qu’il y aura des cèdres », lauréat du Prix des lecteurs du @livredepoche et qui avait eu mon vote, et c’est encore un bien beau roman que nous livre l’auteur sur l’amitié, la famille et la perte. Un roman plus nostalgique mais il déploie une fois encore ses talents de conteur. Un roman très dense qui bouscule la chronologie comme est bousculée la mémoire d’Amin, où chaque partie, intitulée ici strophe, déroule un chant à la mémoire des milliers... On dit souvent qu’un livre est un voyage, et c’est en voyage à sa suite que Pierre Jarawan m’a ramenée au Liban. Un Liban exsangue au sortir de la guerre civile que découvre Amin à 13 ans lorsqu’il y revient avec sa grand mère qui jusqu’a lors l’enlevait seule en Allemagne. Un pays déroutant pour ce jeune garçon, nostalgique du pays paisible et prospère qu’il a quitté à regret. Un pays où tout le monde semble avoir « perdu quelqu’un », cette expression qui trouble Amin pour qui il est inconcevable de perdre quelqu’un «  comme on perd ses clefs ou son porte monnaie ». Un pays délabré et meurtri qui peu à peu livrera de lourds secrets au jeune garçon. 🇱🇧 L’an passé j’étais charmée par « tant qu’il y aura des cèdres », lauréat du Prix des lecteurs du @livredepoche et qui avait eu mon vote, et c’est encore un bien beau roman que nous livre l’auteur sur l’amitié, la famille et la perte. Un roman plus nostalgique mais il déploie une fois encore ses talents de conteur. Un roman très dense qui bouscule la chronologie comme est bousculée la mémoire d’Amin, où chaque partie, intitulée ici strophe, déroule un chant à la mémoire des milliers de disparus de ce terrible conflit. Une ode à l’amitié aussi, personnifiée dans le lien très fort qui unit Amin à Jaguar, celui qui lui fera découvrir son pays, qui le lui fera aimer. Un roman comme un chant enfin grâce à son écriture mélodieuse, dont les phrases à la traduction réussie résonnent longtemps et délivrent une douce émotion. Un livre foisonnant, parfois trop et c’est ma seule réserve, un hommage vibrant et nostalgique à un pays meurtri, malmené par l’histoire.
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  • GaelleFonlupt 21/08/2021
    Ça commence comme un conte persan « il était et n’était pas une fois » et se poursuit comme un conte initiatique où l’on suit Amin, 13 ans, de retour dans son Liban natal qu’il a quitté peu de temps après sa naissance. Amin, orphelin, vit avec son énigmatique grand-mère qui peint d’étranges tableaux et lui livre au compte-gouttes les bribes de son passé. Aux côtés de son ami Jafar il arpente les ruines de Beyrouth « une ville du genre de Liz Taylor. Avec la même folie, le même kitsch, guettée par la même décadence ». Dans les dédales de cette ville fascinante Amin va chercher, aimer d’amour et d’amitié, se perdre, se retrouver et lever peu à peu le voile sur ses secrets familiaux qui entrent en résonance avec l’histoire de ce pays meurtri par la guerre civile ; hanté par toutes ces familles qui « ont perdu quelqu’un », phrase qu’Amin ne cesse d’entendre et qui lui paraît « étrange en ce qu’elle insinuait qu’on pouvait perdre quelqu’un comme on perd ses clefs ou son porte-monnaie ; qu’un père, un frère, une mère, une sœur pouvait un beau jour ne plus être là. » Pour accepter... Ça commence comme un conte persan « il était et n’était pas une fois » et se poursuit comme un conte initiatique où l’on suit Amin, 13 ans, de retour dans son Liban natal qu’il a quitté peu de temps après sa naissance. Amin, orphelin, vit avec son énigmatique grand-mère qui peint d’étranges tableaux et lui livre au compte-gouttes les bribes de son passé. Aux côtés de son ami Jafar il arpente les ruines de Beyrouth « une ville du genre de Liz Taylor. Avec la même folie, le même kitsch, guettée par la même décadence ». Dans les dédales de cette ville fascinante Amin va chercher, aimer d’amour et d’amitié, se perdre, se retrouver et lever peu à peu le voile sur ses secrets familiaux qui entrent en résonance avec l’histoire de ce pays meurtri par la guerre civile ; hanté par toutes ces familles qui « ont perdu quelqu’un », phrase qu’Amin ne cesse d’entendre et qui lui paraît « étrange en ce qu’elle insinuait qu’on pouvait perdre quelqu’un comme on perd ses clefs ou son porte-monnaie ; qu’un père, un frère, une mère, une sœur pouvait un beau jour ne plus être là. » Pour accepter cette idée, Amin va imaginer « un monde caché derrière celui-ci, une sorte d’espace intermédiaire où vivraient tous les disparus ». L’enquête d’Amin, au-delà de sa propre histoire, va alors devenir un chant qu’il va dresser comme une stèle en mémoire de tous ces disparus. Officiellement ils sont 17 415. Tout aussi officiellement, les rapports des commissions d’enquête ont jeté un voile pudique sur l’existence de trois charniers au sein de la ville de Beyrouth « qui ne pourraient être exhumés car des immeubles neufs avaient été construits dessus. » Un livre poignant qui fait furieusement écho à l’actualité en Afghanistan. À lire absolument pour ne pas rester dans l’ignorance.
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  • Book_et_mister 17/08/2021
    Ça commence comme un conte persan, il était une fois, il n’était pas une fois, avec la musicalité des mots qui rend le texte poétique malgré les thèmes abordés. Au cours du récit, secret de famille, histoire d’un pays, premiers émois, première déception, tout y passe et certaines choses feraient mieux de ne pas être dévoilées. Amin évoque ses souvenirs olfactifs. Si Proust a sa Madeline, Amin, lui, a le chlore de la piscine en Allemagne. Dans ce roman, les histoires se font écho, s’entremêlent, se répondent dans une sorte de nostalgie. Une sorte d’introspection, qui fait remonter les événements à la surface, parfois agréables, parfois non. Mais pour s’en libérer, il faut parfois les affronter. Ce livre est un Kaléidoscope d’histoires, ou chaque récit, tel des petits morceaux de verre forment un tout. Les scènes sont visuelles, les mots sont précis et forment des séquences de vie où l’on se souvient d’un temps passé et révolu. Le traducteur Nicolas Véron a fait un travail remarquable. On peut le remercier pour le choix des mots et pour avoir su faire ressortir le côté poétique du récit.
  • lire_et_petitsplaisirs 04/06/2021
    Un chant pour les disparus est un roman qui nous entraîne dans le Liban, au lendemain de la guerre civile. Un pays en reconstruction, qui cherche à cacher ses failles, ses faiblesses, ses souffrances, son passé. Amin, jeune adolescent, cherche à se construire. Il explore la ville, ses ruines, ses limites tout en découvrant l'amitié, l'amour. Il interroge ses origines, les non-dits. Les idées s'entremêlent, s'éloignent et se rejoignent. Elles tissent une Histoire, une identité. L' âme se constitue d'influences, d'héritage familial, d'expériences, d'une quête avec et en soi-même. C'est ce que l'on découvre et que l'on chérit en suivant l'évolution d'Amin.
  • Olivia-A 04/05/2021
    Amin a treize ans lorsqu’il se réinstalle au Liban avec sa grand-mère. Dans les décombres de Beyrouth-Est, il découvre ce pays meurtri auquel il doit s’acclimater, bien loin de l’ordre et de la discipline allemande à laquelle il est habitué. C’est d’abord grâce à Jafar, son camarade de classe à l’oeil de verre, qu’il s’approprie la ville à force d’explorations nocturnes, d’arnaques au marché aux puces et de tours de grande roue au Luna Park. C’est ensuite Zahra qui lui dévoile les charmes de ce pays encore méconnu mais d’une beauté rare. Enfin, c’est à travers la reconstitution de l’histoire de sa propre famille qu’Amin trouvera des réponses aux questions qu’il n’a jamais posé. Un roman sensible et profond où les questionnements identitaires se mêlent à l’histoire de la guerre civile libanaise, et à celles de tous les disparus, dont le sort n’a jamais été éclairci. Après Tant qu’il y aura des cèdres, Pierre Jarawan revient avec un roman d’une puissance romanesque rare – presque même plus forte que celle de son premier livre, à mon avis. Ici, ce sont d’abord des moments épars dont la réminiscence nous entraîne dans l’atmosphère particulière de ce pays en reconstruction, de cette ville encore... Amin a treize ans lorsqu’il se réinstalle au Liban avec sa grand-mère. Dans les décombres de Beyrouth-Est, il découvre ce pays meurtri auquel il doit s’acclimater, bien loin de l’ordre et de la discipline allemande à laquelle il est habitué. C’est d’abord grâce à Jafar, son camarade de classe à l’oeil de verre, qu’il s’approprie la ville à force d’explorations nocturnes, d’arnaques au marché aux puces et de tours de grande roue au Luna Park. C’est ensuite Zahra qui lui dévoile les charmes de ce pays encore méconnu mais d’une beauté rare. Enfin, c’est à travers la reconstitution de l’histoire de sa propre famille qu’Amin trouvera des réponses aux questions qu’il n’a jamais posé. Un roman sensible et profond où les questionnements identitaires se mêlent à l’histoire de la guerre civile libanaise, et à celles de tous les disparus, dont le sort n’a jamais été éclairci. Après Tant qu’il y aura des cèdres, Pierre Jarawan revient avec un roman d’une puissance romanesque rare – presque même plus forte que celle de son premier livre, à mon avis. Ici, ce sont d’abord des moments épars dont la réminiscence nous entraîne dans l’atmosphère particulière de ce pays en reconstruction, de cette ville encore fracturée, et de cette famille pleine de secrets et de non-dits. Pendant presque la moitié du récit, je n’ai pas vraiment su où l’auteur voulait m’emmener, je me contentais de me laisser porter par l’évocation de ces moments perdus, en m’attachant petit à petit aux personnages croisés au fil des pages. Usant d’ellipses constantes, l’auteur donne à son récit une forme de suspense doux et agréable, entretenant notre envie d’en savoir plus tout en parvenant à nous donner envie de profiter de chaque mot, de chaque phrase, en prenant notre temps. C’est l’indolence libanaise qui s’invite entre les pages, jusqu’au moment où on en vient au coeur du sujet : les disparus de la guerre civile. Emigrés en catastrophe, disparus sans laisser de traces, cachés pour échapper aux persécutions, nombreux sont ceux qui manquaient à l’appel quand la guerre civile a pris fin. A travers l’histoire d’Amin, Pierre Jarawan explore ces destins brisés, ces enfances perdues, ces familles détruites par cette guerre intestine, jouant sur la pluralité des intrigues pour nous faire entrevoir la complexité d’un conflit aux nombreuses ramifications. Impossible à lâcher une fois entamé, ce récit m’a complètement aspirée, transportée, retournée – au point d’y penser encore souvent.
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