1Q84 - Livre 1 Avril - Juin - Edition Spéciale : Le livre de Haruki Murakami

Entre l'an 1984 et le monde hypnotique de 1Q84, les ombres se reflètent et se confondent. Unies par un pacte secret, les existences de Tengo et d'Aomamé sont mystérieusement nouées au seuil de deux univers, de deux ères... Une odyssée initiatique qui embrasse fantastique, thriller et roman d'amour. Un livre parfois déroutant mais jamais ennuyeux

1Q84 est un roman à deux voix où l’on suit deux personnages: Aomamé, une femme mystérieuse qui ne laisse rien paraître de son véritable métier, et Tengo, un trentenaire professeur de mathématique à Tokyo et en même temps romancier. Pour Aomamé, l’histoire commence réellement lorsqu’elle est engagée par une vieille femme pour réaliser un sombre travail. Au fur et à mesure des pages, on la découvre de plus en plus perdu dans le Tokyo de 1984 qu’elle ne semble pas toujours reconnaître. Pour Tengo, l’histoire quant à lui commence quand son Éditeur, Mr Komatsu lui propose de retravailler l’œuvre d’une jeune fille de 17 ans, nommé Fukaéri. Cette œuvre appelée « La Chrysalide de l’air » va pour Tengo aussi, lui faire quelques peu perdre le contact avec la réalité. A la fin du Tome 1, on a encore du mal à comprendre les liens qui existent entre les deux protagonistes. Également, de nombreuses questions nous restent en tête: Qui sont les Little people, le monde de 1Q84 est-il bien réel, que veulent réellement la secte de l’Aube et celle des Précurseurs, qu’est ce qu’ont réellement en commun Tengo et Aomamé ? L’œuvre 1Q84 de Haruki Murakami est une œuvre énigmatique et difficilement classable. Nous ne sommes ni dans la distopie, ni dans la sciences fiction, ni dans le fantastique. C’est la toute la force de cette trilogie. Haruki Murakami créée ici une œuvre qui intrigue, qui questionne, qui dérange parfois dans la dureté de certaines scènes. Mais ce qui est sûre, c’est que l’auteur nous donne envie de lire la suite, et rien que pour ça, ce livre est une réussite !

1Q84 a été une bonne surprise pour moi, même si je reste sur ma faim. L’intrigue se dévoile petit à petit, a travers le point de vue de deux personnages. C’est ici que l’on touche le pont fort du livre. Les deux personnages ont un passé que l’on découvre au fur et à mesure. Ils sont extrêmement bien construits, et on prend un grand plaisir à alterner entre l’un et l’autre. De la même manière, on s’attache rapidement aux personnages secondaires. Si l’on pense au cour de notre avancée que nous aurons les réponses aux interrogations soulevées par le livre, je dois admettre avoir été assez déçu des révélations. Pourquoi ce monde ? Comment ? Quelles différences ? Les tomes 2 et 3 répondront peut être mieux à mes attentes. Dans un autre domaine, sur les points faibles, certains dialogues sont par ailleurs sonnent faux. Pour autant, l’auteur a un style appréciable sur les descriptions, et on ne s’ennuie pas à la lecture. D’une manière générale, j’ai aimé sans adorer, j’ai accroché au livre sans être passionné. Ps : Coup de cœur particulier pour le personnage de Fukaeri

Aomamé est une jeune femme mystérieuse agissant comme tueuse à gages pour une association défendant les femmes victimes de violence. Tengo est quant à lui un jeune écrivain chargé par son éditeur de réécrire le roman de la jeune Fukaéri afin de remporter un concours. N'étant désormais plus à mon coup d'essai concernant les œuvres de Murakami, force m'est de constater que ce premier tome d'1Q84 figure parmi les plus étranges que j'ai lu, à l'image d'un Kafka sur le rivage. J'ai d'ailleurs trouvé des similitudes dans le style qui m'a souvent évoqué Kafka. Comme n'importe quel Murakami, le livre se lit très bien et l'intrigue se laisse suivre. Pour autant, malgré son qualificatif d'œuvre maîtresse de Murakami, il me faut bien avouer que ce roman m'a laissé moins de souvenirs et d'impressions que Kafka. Nous y suivons deux intrigues vraiment distinctes de premier abord. Pas de grand croisement des trames dans ce premier tome, mais tout de même une confirmation d'un lien entre les deux protagonistes. J'avoue ne pas avoir préféré une trame scénaristique par rapport à une autre. Si l'on aurait pu croire qu'Aomamé serait plus palpitante du fait de son activité de tueuse à gages, le POV de Tengo s'avère très rapidement assez mystérieux voire un peu angoissant par moments. Bien entendu, l'un des intérêts du roman est de voir lentement la réalité se tordre, passant de l'année 1984 à l'année 1Q84... Est-ce que 1Q84 -Livre 1 : Avril - Juin est le meilleur Murakami que j'ai lu ? Non. Pour autant, n'oublions pas qu'il n'est justement que le premier tome d'une trilogie et tout juste ai-je eu l'impression que la mise en place se terminait réellement à la fin du roman. J'ai donc hâte de découvrir la suite !