Après elle : Le livre de Ariane Bois

Wow quelle lecture incroyable et poignante ! J’en suis ressortie complètement chamboulée et touchée. Ici on assiste à un féminicide et à l’après féminicide avec tout l’impact que cet évènement à sur l’entourage de la victime et plus précisément sur ses filles. Tout l’intérêt de cette lecture repose sur l’aspect psychologique des personnages. L’entourage est dans l’incompréhension : pourquoi Bruno, le mari a-t-il commis l’irréparable ? Lui qui pourtant était aimant et gentil. Personne n’a décelé quoi que ce soit, ni ses filles, ni la sœur de la victime. S’enclenche le sentiment de culpabilité de n’avoir rien vu et pourtant il faut continuer à vivre et avancer. Toutes les difficultés sont évoquées y compris l’aspect traumatique des filles. On assiste à leur deuil et à leur résilience. La plume est incroyable et permet une immersion totale au cœur des émotions des personnages. Plusieurs passages m’ont beaucoup touchées et m’ont bouleversées. J’ai également été révoltée par ce que je lisais. Il s’agit clairement d’une lecture qui fait réagir ! Ce roman est un incontournable selon moi et devrait être lu par le plus grand nombre. Il est important de parler de ce sujet et de se battre pour éviter ces drames.

J'ai refermé ce roman avec le cœur en miettes… et pourtant gonflé d’une émotion rare. "Après elle" n’est pas seulement une lecture bouleversante, c’est un coup de cœur incroyable. De ceux qui marquent profondément, durablement. De ceux que je n’oublierai pas. Ariane Bois m’a littéralement happée dans cette histoire tragique mais essentielle, où deux sœurs tentent de se reconstruire après l’impensable : le féminicide de leur mère par leur père. C’est violent, dérangeant, mais terriblement juste. Le genre de roman qui vous serre la gorge dès les premières pages et ne vous lâche plus. Ce que j’ai trouvé saisissant, c’est la manière dont l’autrice donne une voix à celles et ceux qu’on oublie trop souvent : les enfants, les proches, les survivants. Elle parle du trauma, du silence, de la justice parfois défaillante, mais aussi de résilience, d’amour, et de lumière. Parce qu’il y en a, malgré tout. J’ai été remuée, touchée, en colère souvent. J’ai eu besoin de pauses, de respirer. Et en même temps, je n’arrivais pas à le lâcher. C’est une lecture absolument nécessaire. Une lecture qu’on devrait mettre entre toutes les mains. Pour ne plus jamais détourner le regard. Merci Ariane Bois pour ce texte fort, profondément humain, qui continue de résonner en moi bien après la dernière page.

Pourquoi Papa a suicidé Maman ? Manon, huit ans, témoin directe du drame familial s'accroche tant bien que mal à sa grande sœur Roxane, désormais unique repère. Toutes les deux sont traumatisées par les événements. Laury, leur tante du côté maternel, décide de les accueillir. Mais au delà du drame et de la sidération comment vivre avec ce deuil, cette rage et ces interrogations ? Comment Roxane et Manon, victimes silencieuses et invisibles peuvent-elles encore croire en l'humain ? Le mot féminicide fait son apparition pour la première fois dans un dictionnaire français en 2015. Auparavant, on employait les termes crime passionnel, drame de la séparation pour dédouaner la jalousie morbide de ces hommes. Il n'y a pourtant aucune circonstance atténuante, on ne tue pas par amour. Ariane Bois nous bouleverse en décrivant si justement le fléau sociétal qu'est le féminicide. Elle s'emploie à mettre en lumière le tsunami émotionnel et les souffrances traumatiques des victimes collatérales. Marion et Roxane pleurent leur mère si douce et affectueuse. Si l'une exècre son père, l'autre éprouve des difficultés à ne plus l'aimer. Les questionnements, remords de n'avoir rien vu viennent s'ajouter au difficile travail de deuil de l'entourage de Clotilde. Après elle est un témoignage fort, déchirant et nécessaire qui rend hommage à tous les suppliciés visibles ou non de ces tragédies. Un véritable coup de cœur. Merci à l'autrice.

Ce livre est le premier de l'auteure que je lis, probablement pas le dernier. "Après elle" aborde le thème fort du feminicide, notamment les dégâts collatéraux du côté de l'entourage. Clotilde a été assassinée. Personne ne s'y attendait. Sa famille, ses amis sont dévastés. Elle laisse derrière elle deux enfants : Manon, 8 ans et Roxane, adolescente. C'est un véritable tsunami, une déflagration totale. Confiées à leur tante célibataire Laurie, elle vont devoir quitter le soleil de Marseille pour démarrer une nouvelle vie en Normandie. Très vite les mots d'Ariane nous happent. Pas de trémolos ni de sensationnel, juste la vérité, les émotions, la dureté et l'injustice que parfois la vie nous réserve. J'ai beaucoup aimé Clotilde, cette tante mal aimée parce qu'elle n'entre pas dans les clous. Elle est bordélique, maladroite, fantaisiste mais tellement pleine de bonne volonté et d'humanité. Devenir une mère de substitution pour deux enfants traumatisés, voilà un sacré challenge! La colère de Roxane, ses inquiétudes, sa rébellion m'ont beaucoup touchée, ainsi que le mutisme de sa petite sœur, témoin de la scène de crime. Autour du trio gravitent des grands parents, un père dans le déni, des amis et quelques secrets bien gardés . Une lecture qui marque, sur un thème hélas d'actualité, un sujet difficile avec beaucoup d'humanité et une once d'espoir. A découvrir absolument!