Et chaque fois, mourir un peu - Livre 1 : Blast : Le livre de Karine Giebel, Thierry Blanc

« Et chaque fois mourir un peu » résume parfaitement l’ouvrage de Karine GIEBEL. C’est la souffrance psychologique de Grégory, globe-trotteur soigneur au grand cœur. C’est une âme pure qui s’oublie lui-même au bénéfice des oubliés du monde. Le cadre de l’histoire, c’est tous ces pays en guerre avec sa violence, ses horreurs, ses morts, ses blessures, ses tragédies… Gregory a ce besoin viscéral de se sentir utile aux plus démunis. Sa vie est de soigner mais plus encore d’ouvrir son cœur à ceux qui en ont le plus besoin, aux victimes de ces théâtres de guerre. Il est entier, courageux et souffre de ne pas faire plus et mieux. Il incarne à merveille la passion parfois au mépris de sa vie, l’empathie et l’altruisme. Ce livre raconte le chemin de croix de bien des terriens qui souffrent et subsistent dans le meilleur des cas. Le monde ne partage pas les richesses, pas plus qu’il ne partage équitablement la souffrance et la misère. Comment a-t-on pu en arriver là ? Telle est peut-être la question qui restera suite à cette lecture qui reste belle quelque part car c’est une fenêtre sur ce monde fou que l'on aimerait tellement différent et meilleur. Belle utopie !

Karine Giebel a ce talent que peu d écrivains ont. Premièrement elle écrit bien, les mots s'enchaînent, deuxièmement ses histoires sont tellement bien ficeles que c est impossible de lâcher ses romans et dernièrement son écriture raconte tellement des choses que notre société subit que l'on se baigne facilement dans ces romans.

Un roman bouleversant qu’il est impossible de ne pas dévorer. Dès les premiers chapitres, on est pris à la gorge par cette atmosphère d’urgence et de violence. En suivant Gregory, on découvre plusieurs aspects du travail pour la Croix-Rouge à travers les conflits, mais on lit surtout la force de la vocation qui a poussé tous ces médecins et infirmier.e.s à s’engager. C’est un récit cru, qui ne cherche pas à romancer la réalité mais plutôt à mettre le lecteur face à l’horreur du monde dans lequel il vit. Pour Gregory, chaque mission signifie voir le pire de l’humanité et risquer sa propre vie pour sauver celle des autres. Il faut constamment prendre la décision de sauver une personne plutôt qu’une autre parce qu’elle a plus de chances de survivre, parce qu’il n’y a pas assez de médecins ni d’infirmiers. Ce roman raconte parfaitement la fracture entre la vie sur le terrain et la vie normale, de retour en France. Au-delà d’un récit engagé, c’est un vrai documentaire que l’on découvre au fil des pages. Il y a également l’histoire d’amour de Grégory, qui permet de découvrir de nombreux autres aspects de ces conflits à travers le monde. Un roman qu’il faut absolument avoir lu. Je salue le travail de recherche et d’écriture de Karine Giebel.

Coup de cœur ! Roman terrifiant, qui prend aux tripes, on suit la vie d un infirmier de guerre qui plonge dans le désespoir. C est très dur a lire, beaucoup de scènes m ont heurté mais j ai voulu suivre jusqu'au bout ce personnage magnifique qui rend hommage a tous ces héros si peu valorisés et remerciés.