Le Crépuscule et l'Aube - Édition collector : Le livre de Ken Follett

Ken Follett reprend la recette de son succès : une époque fortement documentée, ici le moyen-âge lors des invasions vikings en Angleterre, un ou plusieurs héros entièrement bons et méritants en proie à l'adversité face à des ennemis cupides, puissants et pervers. Les péripéties sont nombreuses, qui empêchent continuellement nos héros de s'en sortir, tant les méchants sont machiavéliques. C'est très bien, on passe un bon moment comme quand on retrouve un vieil ami. Il n'y a pas de déception sur le produit, mais on a quand même un peu l'impression de lire presque le même roman que les autres du même auteur... d'un côté on peut dire qu'il se renouvelle, puisque l'époque et les circonstances sont différentes d'un livre à l'autre. Mais le scénario varie beaucoup moins. Néanmoins on est addict et les quelques 800 pages passent très vite!

Avec Le Crépuscule et l’Aube, Ken Follett nous ramène aux origines de sa grande fresque des Piliers de la Terre. Situé au tournant de l’an mil, ce roman se présente comme une préquelle, dévoilant un monde encore en gestation, où les structures sociales et politiques basculent de l’époque sombre des invasions vers l’affirmation d’un nouvel ordre. Cependant, si l’ouvrage conserve la dimension épique propre à Follett, il n’atteint pas toujours l’intensité romanesque des volumes les plus marquants de la saga. L’intrigue, bien que riche en rebondissements, donne parfois une impression de déjà-vu, tant les figures — l’héroïne courageuse et éclairée, le méchant d’une cruauté implacable, l’idéaliste visionnaire — semblent calquées sur les archétypes déjà explorés dans Les Piliers de la Terre. Cette familiarité amoindrit l’effet de surprise et rend ce volet moins puissant que ses prédécesseurs. Cela dit, Follett reste un maître dans l’art de bâtir une fresque monumentale. Les paysages de l’Angleterre médiévale, la brutalité des batailles, la lutte pour la survie et l’honneur insufflent au récit une énergie dramatique indéniable. Le roman se lit comme une épopée où l’on sent le poids de l’Histoire en train de se forger. Un des aspects les plus saisissants demeure la place accordée à l’injustice. Qu’elle soit sociale, politique ou religieuse, elle se déploie avec une cruauté presque insoutenable : des seigneurs abusant de leur pouvoir, des ecclésiastiques manipulant la foi pour dominer, des innocents écrasés par un système sans pitié. Cette dureté donne au roman une résonance particulière, puisqu’elle rappelle combien les fondations de notre civilisation se sont érigées au prix des souffrances des plus faibles. En somme, Le Crépuscule et l’Aube n’est sans doute pas le sommet de la saga de Kingsbridge, mais il n’en reste pas moins une fresque vibrante et tragique. Moins original que les autres volets, certes, mais toujours animé par la verve épique de Ken Follett et par une dénonciation implacable des injustices humaines.

L'écriture est toujours d'une grande finesse, d'une fluidité incomparable ! Les personnages sont d'une personnalité hors du commun, ont s'attache vraiment à tous le monde ! Les émotions sont complètes et exploités au maximum ! Ragna, est une femme admirable et moderne, avec une réflexion que je lui jalouse #x1f44c#x1f61c. Ont voit naître KINGSBRIDGE et ont l' imagine très bien en serie Netflix ! Pour moi ont ne peux pas mourir sans avoir lu une des sagas historiques de Ken Follett

Je vais abonder dans le sens de certains avis mitigés, avec aussi un conseil pour l'ordre de lecture. Pourtant passionné par la période du (haut) moyen-âge et très attiré par la couverture esthétique de l'édition broché et par l'écho d'un monde viking, j'ai très vite ressenti un manque d'ampleur dans le texte (néanmoins très bien écrit et dynamique). Mais la sensation d'un récit trop lisse, afin peut être de pouvoir plaire au plus grand nombre, au lectorat contemporain ? Il s'agissait de mon premier Follett, ayant voulu les prendre dans l'ordre chronologique. Je suis allé au bout, et c'était, bien sûr, des bons moments de lecture, et qui m'ont permis de découvrir l'immense talent de l'auteur pour donner vie à ses personnages ainsi que son écriture "cinématographique". Mention spéciale pour le travail de documentation effectué par l'auteur, que l'on ressent et qui était l'un de mes critères de recherche. [masquer]Mais décu de ne pas croiser plus de vikings, le choix d'un des personnages centraux issus de ce peuple aurait été pour moi un vrai plus.[/masquer] Par ailleurs, mais ca c'est le style de l'auteur et qui contient aussi son lot de bénéfices, j'ai été surpris de ne pas avoir plus de description. Il faut dire que je sortais de plusieurs Jennings (dont le majestueux Azteca) qui excelle en la matière. Pour conclure, je me dis que j'ai bien fait de débuter la série par celui ci ou la déception aurait été forte dans l'autre sens. En effet je viens de démarrer les "Piliers" et le contraste est d'autant plus tangible. Déjà après une centaine de pages je peux dire que l'expérience est tout autre. Lecture addictive et immersive. Aucun besoin de se "forcer à poursuivre en cas de longueurs", bien au contraire, la saveur du récit nous emporte avec déjà des moments d'émotion forts. Donc mon conseil aux novices de Follett qui voudraient se faire tout la série : commencer par "Le Crépuscule et l'Aube". Ca ira crescendo ainsi.