Le Crépuscule et l'Aube - Édition collector : Le livre de Ken Follett

N'ayant jamais lu Ken Follett, je me suis lancée dans la lecture de ce roman avant de lire Les Piliers de la Terre...tout simplement car je n'ai pas les Piliers de la Terre en ma possession (pour l'instant). La quatrième de couverture m'avait bien séduite, et je savais que j'allais prendre du "bon temps" avec la lecture de ce roman. En 997, l'Angleterre fait face à de nombreuses attaques Vikings. C'est un peu le chaos, un peu chacun pour soi, car il ne semble pas encore y avoir de loi, pas "d'État de droit". D'emblée, j'ai été plongée dans la vie d'Edgar, lui qui s'apprêtait à fuir avec sa bien aimée pourtant déjà mariée, sauf que l'Histoire et le Destin en ont décidé autrement. En effet, Edgar va voir son village quasiment détruit, sa bien aimée va lui être enlevée et avec elle les espoirs d'une vie nouvelle. Ses plans sont avortés dans l'oeuf et il n'a d'autre choix que de réagir et prendre son destin en mains pour s'assurer un avenir. Ensuite, on découvre les deux autres personnages "principaux" (les "gentils") : dame Ragna et le moine Aldred, ayant tous les deux de grandes ambitions, aussi différentes soient-elles. J'ai adoré passer d'un personnage à l'autre, même s'il était parfois déroutant de découvrir autant de prénoms qui se ressemblaient (apparement c'est une tradition familiale de donner des prénoms au "préfixes" semblables...) et rendaient difficile de comprendre qui était qui. Mais je m'y suis habituée, et passé cela, la lecture était très fluide. On se concentre au départ beaucoup sur les intentions louables des "héros" de l'histoire, sur leurs envies, leurs rêves, leurs ambitions. Bien évidemment, la vie n'étant pas un long fleuve tranquille, nos héros vont croiser la route de personnages horribles à plus d'un titre et devoir faire avec leur perfidie et leurs propres projets d'avenir. Je n'arrivais pas à décoller de l'histoire, et toutes les "aventures" qui arrivent à nos malheureux héros m'ont fait lever les yeux au ciel, grincer des dents, espérer, rager...et c'est bien ce que j'attends d'un pavé comme celui-ci. J'ai aimé en apprendre plus sur l'Angleterre de l'époque, même si je regrette ne pas avoir eu plus de détails sur les Vikings ou leurs façon de vivre, d'attaquer (un point de vue de l'un d'entre eux aurait aussi pu être intéressant) pour piller ou conquérir. Je n'appréciais pas beaucoup Ragna au départ, puis je l'ai adorée, avant d'avoir un peu pitié d'elle avec tous les coups du sort qu'elle a subis. Elle qui était une jeune fille gâtée et un brin capricieuse au début de l'histoire, elle a grandit pour devenir une femme forte et que la vie n'aura pas épargnée. Son intelligence m'a beaucoup plu. Le moine Aldred était tout aussi intéressant, j'ai aimé son caractère doux et juste, et l'amitié qu'il noue facilement avec les bonnes personnes. Son ambition pour créer un "centre" d'érudition, pour faire évoluer les gens et son désir de rester pauvre (sa vision d'un moine/evêque) étaient admirables. Je ne peux pas vraiment en dire plus sur l'histoire en elle-même car cela dévoilerait trop ce qui se passe et je pense que c'est bien mieux de le découvrir sans trop en savoir. J'ai cependant trouvé des "petits défauts" à ce long roman. Tout est très manichéen, et même si cela ne me gêne pas en soi, j'aurai aimé que les personnages soient un peu plus nuancés, car c'est bien trop subtil selon moi. Seuls les personnages secondaires semblent l'être (ceux qu'on suit de temps en temps car ils croisent la route de nos "héros" ou font partie de leur famille par exemple) et c'est un peu dommage. J'ai été très frustrée par ce que vivaient Ragna et Edgar la plupart du temps, j'avais envie de secouer certains personnages parfois, et la présence de petits "clichés" avait le don de m'agacer à certains moments. J'ai trouvé la fin un peu abrupte (bien qu'elle était satisfaisante), j'aurai apprécié quelques chapitres de plus pour éviter de tomber dans un schéma ou tout fini par s'arranger un peu de soi-même... même si les personnages avaient bien assez souffert de la situation. Les trois "W" étaient insupportables ! La soif de pouvoir est vraiment une tare chez beaucoup d'hommes, surtout à l'époque, et rien ne devait leur résister pour qu'ils puissent parvenir à leurs fins. J'ai aimé le fait qu'on "apprécie" Wilwulf au tout début (bon, cela change, évidemment) et qu'on ouvre les yeux sur sa personne au fur et à me sure de l'histoire (un peu comme le découvre Ragna, hélas). J'ai été un peu déçue concernant l'évêque Wynstan, j'aurai aimé une "fin" plus explosive pour ce personnage ignoble et inhumain. Sincèrement, je n'ai pas vu passer les 850 pages, car le fil de l'histoire se déroule bien, on alterne entre un peu d'action (même si ce n'est que pour de très courts moments) et des questionnements introspectifs, entre espoirs et abandon, entre vivre ou se laisser mourir. La force de caractère et l'abnégation des trois "héros" m'ont beaucoup marquée, et c'est aussi ce qui fait la force de cette histoire, pour moi. Comme je n'ai pas encore lu les Piliers de la Terre, je ne pourrais comparer qu'une fois la saga terminée. D'après l'avis général, les schémas narratifs et les histoires se ressemblent pas mal, ainsi que certains personnages. J'ai vraiment aimé le style de l'écriture (la traduction doit certainement bien restituer le style de l'auteur, du moins j'ose l'espérer) et le rythme des chapitres. Je ne me suis pas ennuyée malgré quelques passages un peu plus sobres et "contemplatifs" : au contraire, je trouve que ça apporte de la profondeur à l'histoire et à nos personnages. Si je me fie à certains avis de la plateforme Babelio, je devrais encore plus aimer Les Piliers de la Terre. En tout cas, ma découverte de l'auteur ne fait que commencer.

Avant dernier livre de la saga kingsbridge, encore des personnages hauts en couleur, des hommes de pouvoir et une femme qui résiste. Une plongée dans l’Angleterre avant la période médiévale. J’ai beaucoup aimé , encore et je pense que je peux dire à présent que j’aime vraiment bien cet auteur :)

Toujours un plaisir de retrouver l’univers des piliers de la terre. Ken Follett est un des rares à ne pas sentir que le livre est un pavé. Les personnages sont bien ficelés qu’on les adore ou on les déteste. Il réussit à nous transmettre des émotions inattendues.

L'intrigue de ce préquel aux Piliers de la Terre se situe entre 997 et 1006, entre la Normandie et l'Angleterre. Les intrigues politiques et religieuses s'entremêlent avec en leur centre trois frères bien décidés à acquérir le plus de pouvoir possible. Au fur et à mesure du livre, on commence tout doucement à voir les liens avec l'histoire de Kingsbridge un siècle plus tard.. Ken Follett c'est la garantie d'avoir un scénario crédible appuyé sur des bases historiques solides et c'est très chouette de pouvoir retrouver le même cadre géographique que dans le reste de la saga. On retrouve des points communs par rapport à d'autres tomes, mais l'histoire reste bien différente. Cela dit, le rythme peut parfois être un peu lent des grosses ellipses temporelles sont parfois insérées d'une manière qui peut sembler un peu aléatoire sans que ça ne gâche le plaisir de la lecture !