Le Crépuscule et l'Aube : Le livre de Ken Follett

L'intrigue de ce préquel aux Piliers de la Terre se situe entre 997 et 1006, entre la Normandie et l'Angleterre. Les intrigues politiques et religieuses s'entremêlent avec en leur centre trois frères bien décidés à acquérir le plus de pouvoir possible. Au fur et à mesure du livre, on commence tout doucement à voir les liens avec l'histoire de Kingsbridge un siècle plus tard.. Ken Follett c'est la garantie d'avoir un scénario crédible appuyé sur des bases historiques solides et c'est très chouette de pouvoir retrouver le même cadre géographique que dans le reste de la saga. On retrouve des points communs par rapport à d'autres tomes, mais l'histoire reste bien différente. Cela dit, le rythme peut parfois être un peu lent des grosses ellipses temporelles sont parfois insérées d'une manière qui peut sembler un peu aléatoire sans que ça ne gâche le plaisir de la lecture !

Chronique d'indic : Le cadrage noir de Jeanne pour Collectif Polar Le crépuscule et l’aube, Ken Follett Ce livre est le prélude — « prequel » en anglais je crois —, « des Piliers de la Terre » l’un des chef-d’œuvre de l’auteur qui se déroule dans l’Angleterre du XIIe siècle et décrit comment une cathédrale est sortie de terre dans une ville imaginaire du sud de l’Angleterre, Kingsbridge. Ce roman est devenu une saga avec l’écriture d’un deuxième tome « Un monde « sans fin » qui nous entraîne dans les mêmes lieux au XIVe siècle, sur fond d’épidémie de peste noire et de Guerre de Cent Ans, avec le fameux épisode le la bataille de Crécy qui a vu l’armée française et ses alliés s’effondrer littéralement devant les Anglais, pourtant vingt fois moins nombreux. Puis il y a un troisième opus, « Une colonne de Feu » qui se déroule au XVIe siècle, alors qu’Elisabeth Première, fille du roi Henri VIII, vient de monter sur le trône. Bref en lisant ces trois pavés de plus de 1000 pages chacun, on couvre quatre siècles d’histoire sans s’ennuyer une seule seconde tellement c’est haletant (Moi, je lis ça la nuit pendant mes insomnies et je vous assure que ça me tient en haleine jusqu’à ce que je me rendorme !) Après avoir écrit ces trois livres monumentaux, Ken Follett s’est interrogé sur la naissance de Kingsbridge, la ville imaginaire bâtie pour sa saga. Il a pensé qu’à une époque, au tournant de l’An 1000, c’était peut-être simplement un hameau isolé. Cette période est centrale et mouvementée dans l’histoire anglaise où le sud du pays est régulièrement attaqué et dévasté par les Vikings. Au cours d’un raid, ils pilleront le bourg de Combe où le héros, Edgar, un jeune constructeur de bateau et sa famille, ont toujours vécu. Le village incendié, sa fiancée décédée, Edgar est obligé de partir et de s’installer dans un affreux hameau du nom de Dreng’s Ferry. Affreux parce que l’endroit est entouré de marécages et qu’il est dominé par un chef de village perfide et aussi malsain que les lieux qui l’entourent. Le livre porte essentiellement sur la construction d’un pont, et c’est là que le constructeur de bateau, habile de ses mains et très imaginatif, intervient. Edgar devient le meilleur charpentier du sud de l’Angleterre et ses talents lui valent beaucoup d’ennemis. L’héroïne principale est Ragna, la fille d’un comte normand, qui tombe éperdument amoureuse d’un noble anglais qu’elle épouse et suit en Angleterre, ce qu’elle regrettera jusqu’à la fin de ses jours, car le mari, bigame, grossier et violent se révèle n’être pas du tout le prince charmant qu’elle espérait. On découvre avec cette histoire qu’il y avait beaucoup de meurtres et de viols Outre Manche aux alentours de l’an 1000 et que 10% de la population étaient des esclaves. En anglais, on nomme cette période « the dark ages ». Un personnage clé du livre illustre à merveille la mentalité de ces dark age, Wystan, l’évêque de la région, un homme odieux et pervers, faux monnayeur, assassin et violeur en série qui prend Ragna en grippe et fait tout pour la détruire parce qu’elle s’oppose à l’immense pouvoir dont il dispose en sa qualité de chef religieux. Ce livre n’est pas du tout un remake « des Piliers de la Terre », l’intrigue est dense et passionnante et on en suit les multiples rebondissements avec fascination.

Ken Follet nous embarque une fois de plus d'en une aventure épique. Remplis de personnages passionnant, de femmes fortes, et d'éclesiastique cupide. Toujours un plaisir de lire cette plume d'une fluidité sans égale. Le pavé de 1000 pages se lit sans problèmes en quelques jours

Ken Follet nous embarque une fois de plus d'en une aventure épique. Remplis de personnages passionnant, de femmes fortes, et d'éclesiastique cupide. Toujours un plaisir de lire cette plume d'une fluidité sans égale. Le pavé de 1000 pages se lit sans problèmes en quelques jours