Le Rouge et le Blanc : Le livre de Harold Cobert

En 1914, la première guerre mondiale ébranle la stabilité de l’empire russe. C’est dans ce contexte qu’Harold Cobert romance l’histoire d’Alexeï et Ivan, deux frères qui s’opposent dans un antagonisme intéressant. Le titre (un clin d’œil à Stendhal) porte en lui-même la marque de cette dissension : le rouge symbolise le pouvoir bolchevique et le blanc, ses adversaires. Tandis qu’Ivan prend activement part à la révolution, Alexeï choisit un autre chemin politique. Cette rivalité idéologique signera leur éloignement définitif. Sur une période de 75 ans, les destins des deux protagonistes évoluent au rythme de l’Histoire. Le livre détaille les dates, lieux et personnages clés de cette époque troublée. Sont entre autres abordées : les deux guerres mondiales, la création des goulags (alors sobrement nommés « camps de rééducation par le travail »), la course à l’armement nucléaire, la guerre froide, la chute du mur de Berlin… La fiction est donc enrichie de références historiques très précises : sur ce point, le travail documentaire de l’auteur a été excellent. A cela s’ajoute une intrigue passionnante qui mêle secrets d’Etat, trahisons et espionnage. Une vraie pépite, découverte dans le cadre du Prix des Lecteurs Pocket 2025 !

#129293; Au coeur de l'Histoire Russe du XXeme siècle, de la première guerre mondiale jusqu'à la chute du mur de Berlin, nous voici plongés dans un roman historique riche et mouvementé. Mêlant l'amour à la haine, les rebondissements sont nombreux et l'histoire d'une richesse extrême. Les descriptions sont profondes, parfaitement bien documentées. L'écriture est fluide et addictive. On entre en immersion totale dans ce roman puissant, captivant et tragique. Les personnages sont également très travaillés. On s'y attache sans difficulté par leur engagement, leur tourments et leurs failles. #10084;#65039; Une fresque historique et familiale passionnante et émouvante.

Étant d'origine russe, j'étais très contente de lire un roman français qui se penche sur l'histoire de mon pays de naissance. En plus, si la plupart des gens connaissent la révolution de 1917 et le concept de tuer le tsar, toute la partie bolcheviks / mencheviks est moins connue. Incontestablement, ce livre nous apprend des choses, mais il y a de nombreuses longueurs. Je me suis surprise plusieurs fois en train de décrocher. Mais parfois, des événements bouleversante survenaient, et alors le livre valait le coup d'être lu. Les dernières pages notamment brisent le cœur. Je me suis beaucoup attachée au personnage de Natalia, une femme forte qui commet parfois des erreurs, mais qui ne flanche jamais. Mon cœur a parfois saigné devant tout ce qu'elle a traversé sans jamais s'apitoyer sur son sort. C'est un roman sur la Russie... Et comme beaucoup de romans sur la Russie, il n'est pas très gai...

Direction la Russie avec ce roman qui nous entraîne dans une grande des grandes histoires qui couvrent le 20e siècle où sous ces pages c’est le destin de la Russie qui va défiler sous nos yeux. Partons à la rencontre de Alexeï et son frère Ivan, tous deux issus d’une grande famille d’aristocrates et pourtant tout les oppose. Alexeï est d'un caractère très posé, réfléchi et diplomate. Il répond aux attentes de son père, alors qu'Ivan est impulsif, révolutionnaire, tourmenté et aime défier son père en permanence, quel qu'en soit le prix. Celui-ci aspire à débarrasser la Russie tsariste des contraintes de classe pour que chacun dispose des mêmes chances. À travers son côté révolutionnaire, il va se démener aux côtés de ses « camarades du soviet clandestin », son engagement est plus fort que tout, c’est un combat. Les personnages sont remarquablement bien dépeints, chacun avec ses idées et son caractère bien décrit et défini sous de nombreuses divergences. Nous suivrons leurs péripéties tout au long d’une fresque historique très bien menée et documentée par l’auteur. 1917, la Révolution éclate, et sous cette révolution on imagine aisément la violence brutale, les actes sanglants, le pillage, un aveuglement idéologique d'un pays qui se rêvait en paradis d’un peuple libéré et se retrouve en enfer. Un enfer qu'Ivan va mettre toute son énergie à construire, allant même jusqu'à tuer ses parents pour prouver qu'aucun aristocrate ou tenant de l'ancien régime ne se mettra désormais en travers de sa route. La plume de l'auteur est dense, précise avec une multitude de détails, il réussit à créer un véritable rythme captivant qui ne faiblira jamais en structurant son livre de petits chapitres. J’ai été impressionné de découvrir ce roman, extrêmement palpitant, qui ne figure pas du tout dans mes genres et habitudes de lecture, c’est pour cela aussi que je me suis lancée en déposant ma candidature pour le Grand Prix. Pour bousculer tout ça, et c’est chose faite, cette dernière lecture a été très intéressante. Même si les pages contiennent énormément de souffrance, il reste un fabuleux roman historique. Si vous êtes passionnés de romans historiques, ne ratez pas cette occasion de le lire, il est fait pour vous.