Le Rouge et le Blanc : Le livre de Harold Cobert

Alexeï, Ivan, Kolya et Natalia sont des amis, élevés ensemble. Les deux premiers sont issus de l'aristocratie tsariste, les deux autres sont les enfants des employés de la famille. Il n'y a aucun souci entre eux, uniquement des jeux, des disputes enfantines; ils sont aussi différents de caractère que des enfants puissent l'être. Alexeï est droit, loyal au Tsar, à sa famille et fascinant ; Ivan est le trublion, le révolté de la fratrie, il croit aux idées révolutionnaires et affronte leur père. Kolya est l'ami fidèle d'Ivan qui épouse les mêmes idées ; sa soeur, Natalia, est le seul point d'accrochage entre les trois garçons… puisque les deux frères l'aiment et la désirent, et son frère veille. Pourtant quand la Révolution de 1917 succède à la Première Guerre mondiale qui saigne la Russie, l'amitié va vaciller et les séparer irrémédiablement. Ivan, Kolya et Natalia vont épouser l'esprit révolutionnaire et vont plonger dans les affres de la redoutable Tcheka et rivalisent d'esprit bolchévique pour faire avancer leurs idées « Rouges ». Dans le camp d'en face, « la Russie blanche », Alexeï va se retrouver face à son frère qui ne va pas hésiter à l'exiler dans un des premiers Goulag, après l'avoir torturé… De là, Harold Cobert lance son roman-fleuve romanesque… une sorte de "La Guerre et La Paix" version URSS… Attention, cela n'a pas le souffle de Tolstoi !! Pourtant, c'est agréable à lire car cela mêle L Histoire, la vie des personnages avec des rebondissements facilement repérables mais qui ne sont pas inintéressants… même si deux révélations à la fin sont quand même un peu « grosses » et tirées par les cheveux… On voyage entre 1905 et les années 50/60 à travers le destin des quatre enfants du XXe siècle, issus d'un Pays ayant été ravagé par les pouvoirs en place entre autoritarisme, fascisme, complots, tueries de masse… Avec tout ce cocktail, le Rouge et Le Blanc est un roman qui se lit très vite, sans avoir besoin de grosses connaissances en Histoire, puisque l'auteur explique assez explicitement certains soubresauts historiques. #8232;J'ai passé un bon moment même si les 50 dernières pages m'ont paru assez longues, comme étirées… J'ai bien aimé les personnages d'Alexeï et de Kolya… Ivan m'a énervé mais j'ai compris ses engagements et son aveuglement… quant à Natalia, la femme fatale russe parfaite, elle a été parfois une plaie de lecture… En résumé, le Rouge et Le Blanc est une saga qui évoque des thèmes déjà largement vus, lus, et visionnés dans les livres, films, etc., mais qui a l'avantage de revenir sur le tourbillon des années 20, 30 et 40 dans une Europe déchirée, brisée à tous les points de vue.

Alexeï (quinze ans) et Ivan (treize ans) sont les deux fils d’Ekaterina Viktorovna et de Vladimir Piotrovitch Narychkine. Deux « frères ennemis » malgré leur jeune âge, puisque l’ainé est plutôt fier de ses origines bourgeoises, alors que le cadet les rejette et désire faire la révolution avec le peuple russe. Ils ont été élevés en compagnie de Natalia et de Kolya, les enfants de leur nourrice (Anatolieva Lishenko) et du métayer du domaine (Anton Petrovitch Lishenko) Et ce n’est pas le seul point de discorde entre Alexeï et Ivan, puisque les deux frères sont également d’acharnés rivaux qui rêvent de posséder le coeur de leur soeur de lait Natalia (quatorze ans) L’assassinat de l’Archiduc François-Ferdinand et de son épouse à Sarajevo, le 28 juin 1914, va mettre fin à leur innocence et enflammer l’Europe, puis le monde. C’est la Grande Guerre et chacun va devoir assumer ses opinions … Harold Cobert nous livre là un (épais) roman de 698 pages, qui mènera le lecteur à travers des temps bien sombres : deux guerres mondiales, une guerre froide, sans oublier bien sûr les soubresauts politiques au goût de guerre civile, jusqu’à la chute du communisme et du mur de Berlin … Un long récit, bien écrit et largement documenté qui retient l’attention du néophyte. Toutefois, je l’aurais préféré un tout petit peu moins politisé et un tout petit peu plus « romancé » … Lecture agréable, mais pas de coup de coeur.

Ce roman noir historique nous entraîne vers le destin poignant de deux frères aux idéaux diamétralement opposés, dans la Russie de 1910 à 1990. Héritiers d’une puissante famille aristocrate industrielle, la famille Narychkine, ils ne vont cesser de s’opposer l’un à l’autre pendant toutes ces années de troubles. Cette fresque historique magistrale, mêlant l’amour à la haine, est d’une richesse extraordinaire et m’a plus appris sur ce pays que tous mes profs d’histoire réunis. Elle constitue une excellente base pour comprendre le peuple russe d’aujourd’hui. L'écriture fluide et immersive, entre dialogues et descriptions soigneusement documentées, nous plonge au cœur des événements. Malgré la densité du récit, le roman se dévore grâce à des chapitres courts et rythmés qui maintiennent le suspense et rendent la lecture presque addictive. Les personnages principaux, d'une profondeur saisissante, sont très attachants : Alexeï, déterminé et réfléchi, qui choisira le camp des blancs ; Yvan, le rebelle tourmenté, se laisse envoûter par le rêve d'une société sans classes et rejoint les Rouges. Entre les deux, il y a Natalia, leur sœur de lait dont ils sont tous les deux épris. N'étant pas une grande adepte des romans historiques, j'ai pourtant été conquise par la puissance romanesque de celui-ci. Une lecture captivante, intense et inoubliable. Je remercie @pocket pour m'avoir fait découvrir ce livre pour le #grandprixdeslecteurspocket2025.

Alexeï et Ivan sont deux frères issus de l'aristocratie russe en 1914 . Farouchement opposés dans leurs idéaux, ils ont pour point commun leur amour pour Natalia, la fille des employés de leurs parents avec qui ils ont été élevés. Au départ de la révolution Russe et de la première guerre mondiale en 1917 , ils vont chacun se battre pour leurs convictions et devenir ennemis jusqu'à l'affrontement. Un livre et une histoire magnifiques. Une écriture excellente de l'histoire russe du début de la révolution jusqu'à la chute du mur de Berlin. Deux frères que tout oppose vont se retrouver du côté oppressé ou oppresseur suivant leurs idéaux sociologiques. Il y a Alexeï, partisan de modernité tout en gardant le respect des traditions et Ivan, socialiste et idéaliste qui se bat pour que la société soit égalitaire pour tous les hommes . L'histoire politique et économique de la Russie est parfaitement décrite mais passe au second plan par rapport à l'histoire humaine et c'est ce qui est complètement addictif dans ce livre . On se rend compte que dans chaque pays , aucune idéologie n'empêche la barbarie et que les hommes de pouvoir n'hésitent devant rien pour assoir encore plus leur puissance. Bonne lecture Je remercie @pocket pour m'avoir fait découvrir ce livre pour le #grandprixdeslecteurspocket2025 .