Le Signal : Le livre de Maxime Chattam

Nous allons faire la connaissance de plusieurs personnages gravitant autour d’une famille. Tom et Olivia viennent de s’installer. Ils ont quitté la ville et son effervescence et sont en quête de sens. Lui est auteur de pièces et elle est une personnalité connue des plateaux de télévision. J’ai pas mal souri car l’auteur projette ici sa famille et certains passages sont clairement autobiographiques, notamment quand Tom parle de son processus d’écriture. D’ailleurs, tout écrivain se reconnaîtra dans cette façon d’être là tout en étant mentalement absent. C’est obligatoire. En emménageant à la Ferme, ils ne savent pas qu’ils vont vivre des aventures dignes de Stephen King. Alors que les enfants, Owen et Chad se lient avec Corey et Connor et entament l’été en passant des « épreuves », l’atmosphère va vite nous faire penser à celle qui imprègne les pages de Ça et Il est revenu. Comment ne pas y penser en voyant cette bande d’ados vivre les pires épreuves et faire preuve d’une résilience admirable ? en lire plus sur...

Je viens de le terminer et j'ai un avis assez partagé sur ce roman à classer au rayon "fantastique - horreur". D'un côté, j'ai trouvé l'histoire très prenante. Malgré sa longueur, je ne lui ai pas trouvé de temps mort. J'avais même hâte de poursuivre l'histoire pour en savoir plus. Ça, je ne peux pas l'expliquer. Les personnages sont sympathiques sans être attachants, le théâtre de la petite ville qui vit en vase clos est connu, la thématique en elle même n'a rien de nouveau... Mais pourtant ça fonctionne. Chattam a une façon de lier les choses qui me parle. De l'autre côté, pour commencer, la moitié des protagonistes sont des adolescents. Ce qui fait facilement tomber l'œuvre dans la catégorie "livre pour adolescents" ou a minima jeunes adultes. Pour faire un parallèle cinématographique, on vise le même public que les slasher de type Vendredi 13 ou Scream, les fantômes en plus. À presque 40ans j'aurais voulu quelque chose de plus mûr. D'ailleurs, la description des apparitions / fantômes / esprits dans le dernier tiers m'a également donné cette même impression d'être devant un film pour ado. J'ai largement préféré la première moitié du livre, quand tout était seulement supposé, dans l'invisible, dans l'imagination du lecteur. Ensuite, comme dit plus haut, on a du mal à s'attacher aux personnages. Et la perte de ceux qui meurent ne laisse aucune amertume. On en vient à jouer au jeu du "Qui sera le suivant ?" ou du "Qui sera encore là à la fin ?" sans appréhension. Le dénouement est quant à lui sans envergure particulière. Pour autant, j'ai passé un bon moment. Un livre à lire pour ceux qui aiment le thème, mais qui ne passera pas à la postérité.

Premier roman d'horreur pour moi. La pochette magnifique de ce livre attire incontestablement le regard et suscite la curiosité. La couverture est noire avec des inscriptions en reliefs argentées. L'extérieur des pages sont également noires grâce à un contour de 5mm à l'intérieur de toutes les pages. Cela donne au roman de 750 pages, un air de vieux grimoire maléfique. Tout un programme. N'ayant lu jusqu'à présent que des thrillers, j'ai eu du mal au début à me mettre dans l'ambiance du roman. J'ai fait une pause de quelques jours puis j'ai repris la lecture en me mettant en condition film d'horreur - Imagine ces scènes comme si tu regardais un film d'horreur. Dès cet instant, j'ai su apprécier le roman et j'ai pu rentrer dans l'histoire et là c'est tout autre chose. Quelle imagination, quelle histoire. Je pense que les amateurs du genre seront comblés par celui-ci. J'ai encore deux, trois romans de Chattam dans ma PAL. Je sais comment les aborder dès le début maintenant.

Il faut être bien accroché pour lire ce livre. J'ai parfois eu un peu de mal avec toutes ces horreurs même si la narration nous donne toujours envie d'avancer. Chattam a un peu réuni tous les types de fantômes atroces présents dans les films ou les livres ou l'imaginaire collectif. On suit différents personnages d'une petite ville sans histoires à priori et pourtant tout tourne très vite assez mal. Différentes morts étranges, rapides, presque anonymes. Puis les ennuis commencent pour le petit groupe de personnages présentés par l'auteur. L'histoire et les drames prennent de plus en plus d'ampleur jusqu'à ce qu'on ne puisse plus lâcher le livre car d'une façon ou d'une autre on veut voir la fin de tout ça.