Les fourberies de Scapin : Le livre de Molière

Numérique

12-21

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En 1671, Molière est au sommet de sa gloire d'auteur et d'acteur. Mais il est découragé, épuisé par les soucis, les cabales, la maladie. Il ne lui reste plus que deux années à vivre. Composées à la hâte comme un simple intermède, Les Fourberies de Scapin franchiront les siècles comme une de ses œuvres les plus étourdissantes. Veut-il, avant de s'en aller, nous dire que la vie n'est qu'une farce et une tromperie ?
Il endosse lui-même l'habit du valet napolitain, de ce génie de l'embrouille et de l'impudence, ivre de ruses et d'insolence, acharné à ridiculiser les vieillards et la société. " C'est un rôle exténuant. J'y laisserai ma peau mais ils en auront pour leur argent. " Plus de trois siècles après, Molière nous parle encore à travers ce marginal prodigieux, pour nous contraindre au rire et au plaisir.

De (auteur) : Molière
Préface de : Christine Chollet

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Expérience de lecture

Avis Babelio

spenmarine

4.00 sur 5 étoiles

• Il y a 2 semaines

J’ai vu "Les Fourberies de Scapin" au Festival d’Avignon et j’ai vraiment passé un super moment ! Cette pièce est pour moi un incontournable du festival, et je vais toujours la voir, que j'aie 10 ou 30 ans ! La mise en scène était dynamique, et j’ai ri du début à la fin. Les échanges entre les personnages sont pleins d’esprit et les dialogues bien écrits. L’histoire tourne autour de Scapin, un valet malin et un peu filou, qui va tout faire pour aider deux jeunes hommes à épouser les femmes qu’ils aiment. Problème : leurs pères sont complètement contre. Scapin invente donc des combines plus farfelues les unes que les autres pour les faire plier. C’est rythmé, plein de quiproquos, et franchement très drôle. La fin se résout un peu trop facilement à mon goût, mais ça ne gâche pas le plaisir. C’est une excellente façon de redécouvrir une pièce classique avec un regard frais. À voir ou à lire, sans hésiter !

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lucaaa

4.00 sur 5 étoiles

• Il y a 2 mois

Les Fourberies de Scapin est un délicieux mélange de comédie et de ruse où Molière nous entraîne dans un tourbillon de quiproquos et d’astuces savoureuses. Scapin, ce valet astucieux et intrépide, est à la fois le cerveau et le cœur de la pièce : il manie les mensonges, les stratagèmes et les coups de théâtre avec une énergie irrésistible qui fait sourire à chaque ligne. Impossible de ne pas se laisser emporter par son esprit vif et son audace sans limite. La pièce repose sur des situations simples mais brillamment exécutées : des jeunes amoureux, des pères sévères, des malentendus et des secrets à gérer. Molière joue avec nos attentes et transforme chaque dialogue en un petit plaisir théâtral. Les personnages secondaires, qu’ils soient dupés ou complices, apportent chacun leur nuance et enrichissent l’humour de la pièce. Ce qui rend Les Fourberies de Scapin particulièrement attachant, c’est son humanité. Derrière les ruses et les stratagèmes, il y a toujours une tendresse pour les personnages, et Scapin lui-même, malgré son audace parfois exagérée, agit souvent pour de bonnes raisons. On rit de ses fourberies, mais on admire aussi son ingéniosité et sa capacité à retourner les situations en sa faveur. 4/5 : une comédie légère, intelligente et pétillante, où le rire se mêle à la finesse de l’écriture. Molière signe ici une pièce qui reste joyeusement vivante, capable de faire rire tout en rappelant que parfois, il suffit d’un peu de malice pour résoudre bien des problèmes. Bref, une lecture qui fait du bien, un peu comme un bon tour de passe-passe : surprenante, drôle et terriblement satisfaisante.

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LaLisiere

4.50 sur 5 étoiles

• Il y a 2 mois

Représentée pour la première fois en 1671, "Les Fourberies de Scapin" s’inscrit dans la veine des comédies légères et populaires, directement inspirées de la commedia dell’arte italienne. Le personnage principal, Scapin, hérite ainsi du type d’Arlequin : valet rusé, agile, acteur de toutes les transgressions. La pièce se présente comme un hommage au théâtre burlesque et masqué, tout en intégrant les préoccupations sociales chères à Molière. La structure est simple, fondée sur des quiproquos, déguisements et stratagèmes, et obéit à la mécanique traditionnelle du théâtre de farce. Cependant, sous cette apparente légèreté se déploie une critique sociale acerbe et une réflexion sur l’autorité, les rapports de classes et l’illusion. Scapin, valet napolitain, est le moteur de l’intrigue. Il s’empare de la scène comme d’un espace de jeu absolu, multipliant les déguisements, les mensonges ingénieux et les manipulations jubilatoires. Il déjoue les volontés des pères despotiques, libère les jeunes amoureux et met à mal l’ordre établi. Son génie réside dans la maîtrise du langage : il ment, improvise, détourne et transforme la parole en instrument de puissance. Dans sa célèbre tirade — « Mais que diable allait-il faire dans cette galère ? » —, il incarne pleinement la vitalité dramatique et ludique du théâtre de Molière. Scapin n’est pas simplement un bouffon : il est une figure de subversion sociale, un acteur de théâtre conscient de son rôle, qui use de la ruse comme les puissants usent de la loi. Il incarne la revanche du petit contre le grand, du faible contre le fort, du malin contre l’oppresseur. Les jeunes gens, Octave et Léandre, sont amoureux de femmes que leurs pères refusent d’accepter. Ils sont pris entre deux générations : celle de la jeunesse éprise de liberté et celle de la tradition autoritaire. Le conflit générationnel est au cœur de la pièce, traité sur le mode de la farce mais révélateur de tensions sociales réelles dans la France de Louis XIV. Zerbinette et Hyacinthe, les jeunes femmes, sont également des figures de résistance — l’une par la parole (Zerbinette est brillante, effrontée, libre), l’autre par l’obstination sentimentale. À travers cette galerie de personnages, Molière met en scène le désir d’émancipation individuelle face à la tyrannie paternelle et sociale, thématique centrale dans son œuvre (comme dans L’Avare, Le Tartuffe ou Le Misanthrope). Sous ses dehors festifs, la pièce véhicule une satire discrète mais persistante des rapports de pouvoir. Les pères Géronte et Argante sont ridiculisés dans leur autorité bornée, présentés comme des caricatures d’égoïsme, d’ignorance et de brutalité patriarcale. Molière se livre ici à une critique enjouée mais efficace de la bourgeoisie patriarcale, de l'avarice et de la rigidité des conventions sociales. De plus, le théâtre lui-même est mis en abyme : Scapin est un acteur au sein de la fiction, conscient de manipuler les ficelles de la mise en scène. La pièce devient ainsi une réflexion ludique sur le théâtre comme espace de liberté, de travestissement et de vérité paradoxale. La langue des "Fourberies de Scapin" est un véritable feu d’artifice comique : jeux de mots, effets sonores, contrastes de registres, rythmes oratoires… Tout concourt à faire de la pièce une fête du langage, où les dialogues deviennent performance. Les répliques de Scapin, en particulier, se détachent par leur intelligence, leur rapidité d’exécution, leur ironie permanente. Molière retrouve ici une vitalité comique proche des spectacles de tréteaux, à la fois accessible et virtuose. "Les Fourberies de Scapin" est une pièce à lire autant qu’à voir, car sa dimension théâtrale et corporelle est indissociable du texte. Sous le masque de la farce se cache une œuvre profondément moderne, qui interroge la hiérarchie sociale, l’autorité patriarcale, la liberté des individus et la puissance de la parole. C’est une pièce joyeuse, mais aussi subversive, où le théâtre se fait instrument d’émancipation. En cela, elle prolonge et renouvelle les ambitions du théâtre classique tout en annonçant une forme de comédie plus libre, plus populaire et plus corrosive.

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Natlou

4.50 sur 5 étoiles

• Il y a 2 mois

Véritablement intemporel. Des farces et gags absurdes qui tournent au ridicule des personnages caricaturaux, toujours avec un trait de dérision et d'ironie qui caractérisent si bien les comédies de Molière ! Une lecture simple et agréable pour quiconque veut se replonger dans ses œuvres souriantes.

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Fiche technique du livre

  • Genres
    Classiques et Littérature , Théatre
  • EAN
    9782266225359
  • Collection ou Série
  • Format
    Livre numérique
  • DRM
    Filigrame numérique

L'auteur

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2,99 € Numérique 54 pages