Les Fourberies de Scapin : Le livre de Molière
LES GRANDS TEXTES DU XVIIe SIÈCLE
En 1671, Molière est au sommet de sa gloire d'auteur et d'acteur. Mais il est découragé, épuisé par les soucis, la maladie. Il ne lui reste plus que deux années à vivre. Composées à la hâte,
Les Fourberies de Scapin franchiront les siècles comme une de ses œuvres les plus étourdissantes. Veut-il, avant de s'en aller, nous dire que la vie n'est qu'une farce et une tromperie ?
Il endosse l'habit du valet napolitain, ce génie de l'embrouille et de l'impudence, ivre de ruses et d'insolence, acharné à ridiculiser les vieillards et la société. " C'est un rôle exténuant. J'y laisserai ma peau mais ils en auront pour leur argent. "
Près de quatre siècles après, Molière nous parle encore à travers ce marginal prodigieux, pour nous contraindre au rire et au plaisir.
@ Disponible chez 12-21
L'ÉDITEUR NUMÉRIQUE
De (auteur) : Molière
Expérience de lecture
Avis Babelio
lucaaa
• Il y a 1 mois
Les Fourberies de Scapin est une comédie pleine de malice et d’énergie, où Molière déploie tout son talent pour le comique de situation et les quiproquos savoureux. Scapin, personnage rusé et débrouillard, mène la danse avec une verve irrésistible, entraînant le spectateur dans un tourbillon de ruses et de surprises. J’ai particulièrement apprécié la vivacité des dialogues et le rythme soutenu qui maintient l’attention tout au long de la pièce. L’humour, parfois burlesque, reste fin et efficace, sans tomber dans la caricature facile. Un vrai plaisir de lecture ou de spectacle, qui témoigne du génie comique de Molière.
LaLisiere
• Il y a 2 mois
Représentée pour la première fois en 1671, "Les Fourberies de Scapin" s’inscrit dans la veine des comédies légères et populaires, directement inspirées de la commedia dell’arte italienne. Le personnage principal, Scapin, hérite ainsi du type d’Arlequin : valet rusé, agile, acteur de toutes les transgressions. La pièce se présente comme un hommage au théâtre burlesque et masqué, tout en intégrant les préoccupations sociales chères à Molière. La structure est simple, fondée sur des quiproquos, déguisements et stratagèmes, et obéit à la mécanique traditionnelle du théâtre de farce. Cependant, sous cette apparente légèreté se déploie une critique sociale acerbe et une réflexion sur l’autorité, les rapports de classes et l’illusion. Scapin, valet napolitain, est le moteur de l’intrigue. Il s’empare de la scène comme d’un espace de jeu absolu, multipliant les déguisements, les mensonges ingénieux et les manipulations jubilatoires. Il déjoue les volontés des pères despotiques, libère les jeunes amoureux et met à mal l’ordre établi. Son génie réside dans la maîtrise du langage : il ment, improvise, détourne et transforme la parole en instrument de puissance. Dans sa célèbre tirade — « Mais que diable allait-il faire dans cette galère ? » —, il incarne pleinement la vitalité dramatique et ludique du théâtre de Molière. Scapin n’est pas simplement un bouffon : il est une figure de subversion sociale, un acteur de théâtre conscient de son rôle, qui use de la ruse comme les puissants usent de la loi. Il incarne la revanche du petit contre le grand, du faible contre le fort, du malin contre l’oppresseur. Les jeunes gens, Octave et Léandre, sont amoureux de femmes que leurs pères refusent d’accepter. Ils sont pris entre deux générations : celle de la jeunesse éprise de liberté et celle de la tradition autoritaire. Le conflit générationnel est au cœur de la pièce, traité sur le mode de la farce mais révélateur de tensions sociales réelles dans la France de Louis XIV. Zerbinette et Hyacinthe, les jeunes femmes, sont également des figures de résistance — l’une par la parole (Zerbinette est brillante, effrontée, libre), l’autre par l’obstination sentimentale. À travers cette galerie de personnages, Molière met en scène le désir d’émancipation individuelle face à la tyrannie paternelle et sociale, thématique centrale dans son œuvre (comme dans L’Avare, Le Tartuffe ou Le Misanthrope). Sous ses dehors festifs, la pièce véhicule une satire discrète mais persistante des rapports de pouvoir. Les pères Géronte et Argante sont ridiculisés dans leur autorité bornée, présentés comme des caricatures d’égoïsme, d’ignorance et de brutalité patriarcale. Molière se livre ici à une critique enjouée mais efficace de la bourgeoisie patriarcale, de l'avarice et de la rigidité des conventions sociales. De plus, le théâtre lui-même est mis en abyme : Scapin est un acteur au sein de la fiction, conscient de manipuler les ficelles de la mise en scène. La pièce devient ainsi une réflexion ludique sur le théâtre comme espace de liberté, de travestissement et de vérité paradoxale. La langue des "Fourberies de Scapin" est un véritable feu d’artifice comique : jeux de mots, effets sonores, contrastes de registres, rythmes oratoires… Tout concourt à faire de la pièce une fête du langage, où les dialogues deviennent performance. Les répliques de Scapin, en particulier, se détachent par leur intelligence, leur rapidité d’exécution, leur ironie permanente. Molière retrouve ici une vitalité comique proche des spectacles de tréteaux, à la fois accessible et virtuose. "Les Fourberies de Scapin" est une pièce à lire autant qu’à voir, car sa dimension théâtrale et corporelle est indissociable du texte. Sous le masque de la farce se cache une œuvre profondément moderne, qui interroge la hiérarchie sociale, l’autorité patriarcale, la liberté des individus et la puissance de la parole. C’est une pièce joyeuse, mais aussi subversive, où le théâtre se fait instrument d’émancipation. En cela, elle prolonge et renouvelle les ambitions du théâtre classique tout en annonçant une forme de comédie plus libre, plus populaire et plus corrosive.
Natlou
• Il y a 2 mois
Véritablement intemporel. Des farces et gags absurdes qui tournent au ridicule des personnages caricaturaux, toujours avec un trait de dérision et d'ironie qui caractérisent si bien les comédies de Molière ! Une lecture simple et agréable pour quiconque veut se replonger dans ses œuvres souriantes.
MarineBvB94
• Il y a 3 mois
Les Fourberies de Scapin est une véritable pépite de la comédie ! Comme toujours avec Molière, on retrouve cette capacité inégalée à pointer du doigt les travers de la société avec une finesse et un humour irrésistible. Ici, c’est le valet rusé qui mène la danse, manipulant les riches et les puissants avec une ingéniosité diabolique. Scapin, avec ses manigances et son bagout, est tout simplement jubilatoire. Ce qui me fascine toujours chez Molière, c’est que, malgré les siècles qui nous séparent de l’époque où il écrivait, ses pièces restent d’une modernité éclatante. Les parents autoritaires, les jeunes amoureux empêchés, la ruse comme ultime moyen de contourner l’ordre établi… tout cela résonne encore aujourd’hui. Et puis, il y a cette écriture vive, rythmée, qui ne laisse jamais place à l’ennui. La fameuse scène du sac m’a fait éclater de rire, même en connaissant déjà l’issue ! Bref, Les Fourberies de Scapin, c’est un condensé de malice et de satire sociale, porté par un humour qui traverse les âges sans prendre une ride. Un pur régal !
Avis des membres
Fiche technique du livre
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- Genres
- Classiques et Littérature , Théatre
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- EAN
- 9782266290012
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- Collection ou Série
- Littérature - Classiques
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- Format
- Poche
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- Nombre de pages
- 128
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- Dimensions
- 178 x 109 mm
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1,90 € Poche 128 pages