Résister à la culpabilisation - Sur quelques empêchements d'exister : Le livre de Mona Chollet

Que s'est-il passé chez Mona Chollet ? On pourrait croire qu'elle a entendu les critiques faites à son égard. Enfin, elle parle en je, raconte sa propre expérience sans la rattacher à ce que vivent toutes les femmes. Et c'est vachement agréable ! Même si elle a toujours une fâcheuse tendance à considérer que ce qu'elle et ses amies vivent correspond à ce que toute femme vit, elle opère une prise de recul bienvenue. Pour ça, merci Mona ! Pour le reste, on ne sort pas d'une lecture dominant / dominé de la société. C'est la faute à la société si rien ne va, c'est bien connu, et au méchant patriarcat, et à l'affreux saint Augustin, et toujours à l'homme, ce fléau, cette affreuse bête à deux pattes qui opprime sans en avoir conscience les femmes, les lesbiennes, les noirs, les arabes... On ne sort pas d'une lecture sociologique binaire, où les minorités sont opprimées sans pouvoir se rebeller, pauvres d'elles ! Passons. Le style reste agréable à lire, même si l'écriture inclusive heurte un peu. Des traces d'humour allègent un peu le propos. C'est un texte engagé, bien évidemment, mais qui ne verse pas dans l'agressivité. Comme d'habitude, le fond est parfois survolé mais a le mérite de poser des questions intéressantes et d'ouvrir le champ des possibles. On se serait attendu à autre chose comme référence que des journalistes et des blogueuses, mais c'est mieux de citer ce qu'on maîtrise plutôt que d'appeler à tout va des auteurs dont on ne comprend pas la pensée. En bref : une lecture intéressante moins bornée que Sorcières, qui titille l'intellect, laisse sur sa faim, et a le mérite de poser des questions.

Pourquoi à chaque instant de notre vie, en tant que salarié, que travailleur, que parent, mais tout simplement en tant qu'être humain nous culpabilisons ? Parce qu'on ne fait pas assez ? Parce que mal, nous ne prenons pas notre arrêt maladie et nous allons travaillons mais nous nous sentons tout de même improductif ? Parce qu'à chaque instant de notre vie, notre plus grand ennemi est parfois nous même, nous forcant à faire toujours plus, je ne peux que vous recommander cette lecture. Dans son livre, Mona Chollet revient sur les mécanismes derrière cette culpabilisation, ces sacrifices à nos dépends que nous vivons et faisons. Très intéressant pour en prendre conscience, en espérant arriver après cette lecture à prendre un peu plus soin de moi-même et à moins m'en vouloir de ne pas être parfaite !

La culpabilisation : un sujet auquel je suis particulièrement sensible. Ce nouveau titre de Mona Chollet, autrice franco-suisse que j’affectionne particulièrement, m’a absolument conquise. De par notre éducation, nos origines, notre genre, nous sommes tous plus ou moins concernés par des mécanismes inconscients qui nous briment, nous limitent, nous oppressent. Que ce soient les diktats du travail ou de la maternité, des reliquats de notre éducation ou le regard critique de la société sur nos choix, nous sommes empêtré-e-s dans des directives mentales que nous subissons en permanence et qui influent grandement sur notre bonheur et notre épanouissement personnel. Mona Chollet décortique tout cela avec brio. Lisant cette autrice depuis quelques années, je me sens de plus en plus en phase avec ses idées, ses démarches et j’applaudis ses mea culpa lorsqu’elle revient sur ses anciens ouvrages et qu’elle nous partage ses évolutions sur différents sujets. Un livre essentiel qui aide à ouvrir les yeux sur nos blocages divers et variés ou à nous accompagner dans notre cheminement personnel là où il en est aujourd’hui.

Dans "Résister à la culpabilisation", Mona Chollet nous apprend à repérer cette petite voix intérieure qui puise dans notre énergie et nous pousse à nous remettre sans cesse en question. Cette voix trouve ses origines dans de multiples influences : le patriarcat, la société de consommation, la religion… À travers une analyse à la fois personnelle et nourrie d’une riche revue de littérature, l’autrice explore les mécanismes de la culpabilité et nous invite à faire preuve de plus de bienveillance et de tolérance envers nous-mêmes.