Soeurs - Collector 2022 : Le livre de Bernard Minier

Ce tome commence par un flashback avec le personnage Martin Servaz jeune. Il est sur une enquête sur le meurtre de deux sœurs. Un écrivain est suspecté. 25 ans plus tard c'est la femme de l'écrivain qui est retrouvé morte. L'enquête doit déterminer s'il y a un lien entre les deux affaires. En parallèle le commandant doit faire face à cette nouvelle paternité inattendue et apprendre à connaître Gustav son fils. J'ai trouvé l'histoire plutôt cohérente et très bien ficelée.

C'est l'histoire d'un écrivain, d'un écrivain et de ses fans, les fameux, ceux qui peuvent porter n'importe quel artiste, comme ceux qui peuvent le pousser dans une relation toxique. Connaissant Bernard Minier, on se doute que cela ne va pas se passer tout simplement... Il nous propose de retrouver le fameux commandant (ou plutôt capitaine) Martin Servaz dans une enquête en deux temps, deux époques, pour suivre la résolution de plusieurs meurtres gravitant autour du fameux auteur de romans policiers Erik Lang. Après près de 10 ans, je retrouve l'auteur de Glacé pour un nouvel opus des aventures de Martin Servaz. Ne suivant pas l'ordre chronologique, il y a quelques références et autres subtilités que je ne comprends pas forcément mais rien de génant pour une lecture qui peut se faire de façon complètement indépendante. L'écriture est fluide et le découpage sur deux époques (1993 et 2018) plutôt sympa même si pas complètement original. Le déroulement des événements est maitrisé et quelques twists dynamisent notre intérêt. Mais en même temps, les fils narratifs parallèles n'apportent pas grand-chose et parfois lassent... Une lecture plutôt agréable mais sans gros coup de coeur non plus. Avec le temps, je deviens peut-être plus exigeant.

« […] il régnait dans ses romans une atmosphère décadente ; tous ses personnages étaient mus par des pulsions morbides, des mobiles sordides et des perversions très créatives. Et, bien entendu, il y avait le sexe. » « Soeurs » nous emmène sur les traces de deux affaires criminelles, l’une ayant eu lieu dans les années quatre-vingt-dix, l’autre de nos jours. Une double temporalité, avec quasiment les mêmes protagonistes en scène, Martin Servaz et Erik Lang, un écrivain de polars névrosé et mégalo. Il y a vingt-cinq ans, ce dernier s’est retrouvé dans de sales draps suite à la découverte de deux jeunes filles assassinées, vêtues de robes de communiantes. Aujourd’hui, la mort de sa femme, dans des circonstances atroces, conduit Servaz à creuser plus en amont dans la vie de l’écrivain. J’ai beaucoup aimé la construction du récit, l’habile alternance des époques, qui donne de la vigueur à la narration. J’ai aimé découvrir l’enquête autour des « communiantes », qui nous plonge dans un passé où les méthodes policières et les outils à disposition étaient différents. C’est peut-être aussi pour cela que j’ai trouvé le rythme plus lent, puisque les flics sont obligés eux-mêmes de faire preuve de patience, pour les résultats d’analyse, pour communiquer, etc. Par ailleurs, j’ai vraiment apprécié découvrir les premiers pas de Servaz dans la police, lui qui a fait des études de Lettres, et sur qui personne n’aurait parié qu’il supporterait le métier de flic. À commencer par Léo Kowalski, son chef de groupe, un homme aux méthodes peu conventionnelles. Mais bon, autres temps, autres mœurs… Je le dis souvent, Martin Servaz est un personnage de roman policier que j’aime beaucoup, et ils sont assez peu à avoir conquis mon coeur (Wallander, Adamsberg, Longmire). Servaz est assez loin des clichés du genre, bourrus, alcooliques et blasés, même s’il traîne aussi ses fardeaux, comme la plupart des gens. C’est sans doute ce qui le rend si attachant. J’aime sa culture littéraire et musicale, son côté un peu « vieillot », un peu en marge de son temps. Il est parfois économe de mots, mais je crois que c’est un trait de caractère qu’on peut retrouver chez tous mes enquêteurs favoris. « Soeurs » est encore une très bonne enquête de Martin Servaz , et c’est chaque fois un plaisir de retrouver le style de Bernard Minier. J’avais lu le précédent tome de la série quasiment en apnée, tellement la tension y était présente. Dans celui-ci, le rythme est plus posé mais l’enquête tout aussi captivante. À vrai dire, j’ai trouvé ce tome plus « reposant », si tant est qu’on puisse qualifier ainsi un roman à l’intrigue aussi sombre. Il faut dire que les aventures de Martin Servaz mettent souvent à mal mon petit coeur, alors j’ai apprécié le répit. Chronique détaillée sur le blog. Caroline - Le murmure des âmes livres

Mon tout premier Bernard Minier (oui j’ai décidé de lire la saga dans le mauvais ordre) J’ai beaucoup aimé ! L’ambiance était bien stressante, j’ai adoré le fait de ne rien comprendre et d’être menée en bateau pendant un long moment. L’histoire était très originale je trouve et bien menée. J’ai beaucoup aimé l’enquête #x1fa77