Toutes blessent la dernière tue : Le livre de Karine Giebel, Lila Tamazit

Quel livre! Des personnages tellements attachants, touchants sur une intrigue alerente. Tama, une jeune marocaine est envoyée en France pour avoir accès à une vie idyllique mais le rêve se transforme en cauchemar. Elle devient esclave et subit les sévices et tortures horribles de ses geôliers. On la voit grandir, avancer et on "partage" ses émotions. Un livre complet qui m'a énormément plu. Quelques petits passages un peu long mais les pages tournent très vite. Le final est un peu attendu mais c'est réellement un petit coup de coeur. Merci Karine Giebel!

Coup de cœur pour mon premier Karine Giebel ! Bon, mon cœur est en miettes, et j’ai envie de serrer Tama et Gabriel dans mes bras pour ne plus jamais les lâcher, mais quel roman mes aïeux ! Une pépite qui devrait être mise entre toutes les mains. Malgré ces 780 pages, le livre ne souffre d’aucune longueur et on voit défiler les pages avec une facilité déconcertante, bien que le sujet soit atroce et les personnages malmenés de la première à la dernière page. C’est la force de Karine Giebel: sa plume est directe, brut, et si puissante. C’est l’histoire de Tama, une jeune marocaine vendue (à contrecœur) par son père et qui devient une esclave moderne dans une famille où règne la terreur. Quand on se dit qu’elle ne pourra pas vivre pire, l’autrice arrive à nous faire découvrir une part encore plus sombre de l’humanité. De l’autre côté, il y a Gabriel; un tueur sans pitié qui exécute des contrats (et des gens). Jusqu’au jour où débarque chez lui une jeune femme amnésique… Pendant tout le roman, on se dit “non mais l’esclavage n’existe plus, l’imagination de Karine Giebel est quand même un peu trop poussée” pour finalement apprendre dans l’épilogue que la servitude domestique existe toujours en France, mais qu’on n’en parle pas car elle se déroule à huis clos. Un constat glaçant. J’ai envie de dévorer tous les Karine Giebel maintenant ! Je commence par lequel ?

Coup de cœur pour mon premier Karine Giebel ! Bon, mon cœur est en miettes, et j’ai envie de serrer Tama et Gabriel dans mes bras pour ne plus jamais les lâcher, mais quel roman mes aïeux ! Une pépite qui devrait être mise entre toutes les mains. Malgré ces 780 pages, le livre ne souffre d’aucune longueur et on voit défiler les pages avec une facilité déconcertante, bien que le sujet soit atroce et les personnages malmenés de la première à la dernière page. C’est la force de Karine Giebel: sa plume est directe, brut, et si puissante. C’est l’histoire de Tama, une jeune marocaine vendue (à contrecœur) par son père et qui devient une esclave moderne dans une famille où règne la terreur. Quand on se dit qu’elle ne pourra pas vivre pire, l’autrice arrive à nous faire découvrir une part encore plus sombre de l’humanité. De l’autre côté, il y a Gabriel; un tueur sans pitié qui exécute des contrats (et des gens). Jusqu’au jour où débarque chez lui une jeune femme amnésique… Pendant tout le roman, on se dit “non mais l’esclavage n’existe plus, l’imagination de Karine Giebel est quand même un peu trop poussée” pour finalement apprendre dans l’épilogue que la servitude domestique existe toujours en France, mais qu’on n’en parle pas car elle se déroule à huis clos. Un constat glaçant. J’ai envie de dévorer tous les Karine Giebel maintenant ! Je commence par lequel ?

Lire Toutes blessent, la dernière tue, c’est s’enfoncer dans un gouffre sans fin, les ongles écorchés à la paroi d’une humanité en ruine. Tama, enfant vendue comme on vend un meuble, devient l’ombre même de la douleur, la chair d’un esclavage moderne qu’on détourne pudiquement du regard. Chaque page est un coup, chaque silence, une gifle. Giebel n’épargne rien : ni le lecteur, ni ses personnages. Elle taille dans le vif, avec une plume trempée dans le sang et les larmes. On voudrait refermer le livre pour respirer, mais Tama nous retient, et son courage noue notre gorge. Gabriel, lui, tangue entre l’enfer et la rédemption, monstre et homme à la fois, miroir noir de nos contradictions. Il n’y a pas de lumière ici, seulement des étincelles, rares et vacillantes, qui suffisent à ne pas sombrer tout à fait. C’est une lecture qui marque la peau, le cœur, la conscience. Une traversée bouleversante où l’on ressort cabossé, essoré, changé. Et l’on comprend, en fermant la dernière page, qu’il existe des livres nécessaires. Même quand ils font mal. Surtout quand ils font mal.