Un soir d'été : Le livre de Philippe Besson, Julien de Saint Jean

L'île de Ré dans les années 80. C'est l'été et Philippe Besson retourne comme chaque année avec sa famille sur cette île. Il y retrouve ses amis résidents habituels de l'île François et Christophe, découvre Nicolas un nouvel arrivant. Ensemble ils feront la connaissance de Marc et d'Alice, des parisiens venus en vacances. Un été malheureusement différent car cette année-là, un drame va survenir. Un roman où l'on sent la langueur des nuits d'été, le sable qui caresse la peau, les embruns de la mer et la chaleur parfois étouffante. Il y a ces émois adolescents où les corps changent, se cherchent, se frôlent, s'effleurent, vibrent. Il y a aussi ce difficile passage à l'âge adulte où chacun cherche sa voie, son identité sexuelle, essaie de s'émanciper et où ils prennent tout doucement conscience des différences de classes. Et puis ce drame qui les fera grandir plus vite, qui les feront basculer de l'insouciance de leurs âges à la réalité du monde d'adultes. Un drame pour lequel on se questionne, on cherche des réponses. Et pour lequel on essaie de vivre avec ce qu'on a vécu. Un roman touchant et délicat de Philippe Besson, empreint de nostalgie.

Comme souvent avec les livres de Philippe Besson, j'ai lu celui-ci en une après-midi. J'aime tellement retrouver son écriture par laquelle on est immédiatement projetés dans l'histoire et à travers laquelle il décrit avec une humanité sincère des réflexions et instants de vie précieux. J'ai aimé, le temps de quelques heures, me retrouver avec Philippe, Nicolas, François, Marc, Christophe et Alice, ces six protagonistes à la peau gorgée de soleil et de sel qui vivent leurs journées avec leur insouciance adolescente.

Un soir d’été est un très bon livre, que j’estime parfait pour l’été, les personnages sont attachants et l’histoire passe tellement vite. La seule chose que j’aurais à reprocher à ce livre, c’est sa fin. En effet je trouve que l’on reste un peu sur notre faim, mais bon il s’agit d’une histoire vraie qui est véritablement restée irrésolue, on ne peut donc pas le reprocher à l’auteur.

Philippe Besson entre dans la catégorie des auteurs que j’aime bien. J’apprécie sa construction narrative. On pressent toujours ce qui va se passer et le lecteur suit le raisonnement. Dans « un soir d’été », lu suite à la visite de l’île de Ré pendant mes vacances de juin, l’auteur nous rappelle un épisode autobiographique dramatique vécu sur cette île en 1986 et entre dans l'intrigue avec une certaine impatience. C’est l’été sur l’île de Ré, une bande de copains se retrouve pour les vacances. Au programme : plage, baignade, petits verres entre potes, sorties, soirées dansantes, drague, discussions d’ado. Et puis un jour quelqu’un manque à l’appel. Que s’est -il passé ?