Germinal : Le livre de Émile Zola
Pour suivre le destin d'Étienne Lantier, Zola visite les bassins houillers, descend dans les puits, étudie Marx et Proudhon, s'informe sur les luttes prolétariennes. Mineur à la fosse du Voreux, dans le nord, Étienne prend pension chez les Maheu, ouvriers de père en fils. À leurs côtés, il lutte pour leur émancipation et, lorsque la grève éclate, il tente vainement d'organiser la lutte sociale. Mais la faim entraîne bientôt les mineurs dans la violence et la troupe tire sur les émeutiers. La mine est inondée par l'anarchiste Souvarine. Les conséquences seront sanglantes. Étienne échouera, pour reprendre plus tard le combat. Le printemps naissant éveille en lui l'espoir qu'un " Germinal " fera enfin triompher la justice...
De (auteur) : Émile Zola
Expérience de lecture
Avis Babelio
mninaa
• Il y a 3 semaines
Je n'avais encore jamais lu une œuvre intégrale de Zola, il était temps d'y remédier, et je n'ai aucun regret. Le récit, impeccable, la description de la mine, des corons, de la faim et du froid, évidemment, la modernité du propos politique. Tout ça. Et puis, l'écriture, ces phrases sublimes et crues, bref, un régal. Comme je m'y attendais, j'ai souffert, espéré et souffert encore avec elles et eux.
marmottegio
• Il y a 1 mois
Chef-d'œuvre incontesté de la littérature française, Germinal est un roman bouleversant et d'une incroyable force. Avec une précision quasi documentaire, Émile Zola plonge le lecteur au cœur du monde ouvrier du XIX#7497; siècle, dans les entrailles de la mine, où règnent la misère, l'injustice et l'exploitation. À travers le personnage d'Étienne Lantier, Zola décrit avec une intensité rare la naissance d'une conscience collective et la révolte des mineurs. Sa plume, puissante et sans concession, réussit à capter la brutalité du travail, la solidarité des humbles, mais aussi les moments de beauté fragile dans cet univers dur et oppressant. Les descriptions de la mine, véritable personnage à part entière, sont saisissantes, presque physiques. L'empathie de Zola pour ses personnages est palpable, sans jamais tomber dans la sensiblerie. Il parvient à donner une voix à ceux qui n’en avaient pas, tout en rendant la condition ouvrière d'une actualité troublante. Germinal est un roman vibrant d'humanité et de colère, un appel à la justice sociale porté par une écriture magistrale. Un classique indispensable, poignant et inoubliable.
Gaia7
• Il y a 1 mois
Deuxième lecture pour moi. Seul Zola que j'avais déjà lu (à 10 ans) pour embêter mes parents qui m'avaient interdit de voir le film... quelle rebelle... Mais c'était du coup très intéressant de comparer ma lecture de jeune ado à celle d'aujourd'hui, 28 ans plus tard. Tout y est magistral. L'objet des descriptions cette fois-ci c'est évidemment les mines de charbon, et la vie des corons, où vivent les ouvriers avec leurs familles. C'est Etienne Lantier, l'un des fils de Gervaise que nous suivons ici dans les tréfonds du Voreux, aux côtés de la famille Maheu. Nous sentons le poids des centaines de mètres de terre au dessus de nos têtes, l'étroitesse des puits qui permettent de remonter à la surface, le danger du grisou qu'une flamme échappée des lampes bien fermées pourrait réveiller... Suffocant. Mais c'est surtout une représentation des classes ouvrières maltraitées par le système capitaliste en place, comme à son habitude parfaitement détaillée, factuelle et objective. On constate les insuffisances du salariat. En effet, contrairement à Gervaise dans l'Assommoir, les mineurs bénéficient d'un logement en partie pris en charge, de soins médicaux et d'une pension retraite. de quoi donner bonne conscience aux actionnaires. Mais on voit à quel point cela peut être insuffisant lorsque ça suffit à peine pour nourrir une famille. Mais ce que j'ai trouvé magnifique c'est la multiplicité des points de vus, plus présente que dans les précédents romans à mon sens. Politiquement, trois personnages représentent les courants de pensées de gauche de la fin du XIX ème: Rasseneur le socialiste modéré, Lantier le militant communiste et Souvarine l'anarchiste. Ce sont les débuts du communisme, de l'internationale. On y voit ses grandes promesses et ses limites. Mais nous avons aussi le point de vu de l'ingénieur, du directeur et des actionnaires. Toujours de façon très factuelle, Zola décrit les difficultés rencontrées par le directeur pour faire tourner les mines et payer ses ouvriers lorsque le marché ne permet plus d'écouler le stock et que les usines ferment. "Il attaqua son aile de perdreau. Puis haussant la voix: -Le pis est que, pour abaisser les prix de revient il faudrait logiquement produire d'avantage : autrement, la baisse se porte sur les salaires, et l'ouvrier a raison de dire qu'il paie les pots cassés." (p. 310. folio classique) Ca atténue le manichéisme du débat patron/ouvrier en situant le point de levier bien au delà, à l'échelle du système capitaliste lui-même. Ensuite, je ne trouve toujours pas de sexisme dans ce Zola. Au contraire, alors que les dirigeants vendent un système patriarcal rassurant et apaisé, on voit bien que ça ne fonctionne pas. Les femmes, dès qu'elles sont pubères, voir avant, sont soumises aux hommes, violées et battues. Et cette fameuse scène où elles se vengent, pour elles-même et pour leurs filles, en émasculant l'homme qui les violait depuis des années! #metoo! Et pour finir, j'ai trouvé la fin beaucoup plus optimiste que dans mon souvenir. Le message de Zola étant que même si cette grève est un échec, puisqu'ils retournent sous terre sans avoir obtenu une seule de leurs revendications et après avoir perdu bon nombre de leurs collègues, elle est une des graines qui feront germer la révolution! Magnifique message d'espoir. J'avoue que sans cette fin, j'aurais juste eu envie de me cacher sous une couette en laissant tomber toute revendication éco-socio-féministo-etc...!
maximebailly
• Il y a 1 mois
Une immersion magistrale entre claustrophobie et révolte. Ce classique de la littérature française mérite amplement sa renommée considérable. Dans le style naturaliste qu'on connaît à Zola, c'est une plongée au fil des 600 pages au cœur du quotidien des corons où les familles de mineurs se tuent à la tâche pour survivre. L'ambiance qu'instaure Zola est la grande force du roman. Les descriptions du travail au fond de la mine sont si bien retranscrites que l'on ressent presque une claustrophobie en parcourant les mots de l'auteur. Le fait qu'Étienne, le protagoniste, soit une personne extérieure au travail des mines qui s'installe dans les corons, renforce l’immersion du lecteur qui adopte alors la même perspective qu'Étienne qui découvre toute cette société, pour le meilleur et pour le pire. Attention à vous cependant si vos valeurs se portent à gauche de l'échiquier politique, le côté des empathiques, car la précarité extrême de ces familles ajouté à leurs conditions de travail plus qu'accablantes, vont vous faire ressentir une profonde colère envers ceux qui les exploitent. Ce sera encore plus le cas, quand vous allez suivre le travail des enfants dès leur plus jeune âge pour une bouchée de pain, ou quand vous constaterez toutes les violences quotidiennes que subissent les femmes dans cette société. Il faut avoir le cœur bien accroché, mais la lecture en vaut vraiment la peine tant l'immersion est dingue.
Avis des membres
Fiche technique du livre
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- Genres
- Classiques et Littérature , Littérature Classique
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- EAN
- 9782823869811
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- Collection ou Série
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- Format
- Livre numérique
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- DRM
- Filigrame numérique
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