Nana : Le livre de Émile Zola
LES GRANDS TEXTES DU XIXe SIÈCLE
" Une vaurienne, une vicieuse, une idole aux pieds de laquelle se vautrent les hommes. " À six ans, Nana a vu sa mère Gervaise livrée à toutes les violences sexuelles et sait tout du désir et de la soumission. Sa vie ne sera que vengeance, défi et déchéance. Fleuriste vagabonde, mauvaise chanteuse de variétés, putain et courtisane de luxe, amoureuse et tendre parfois, elle s'établit dans la prostitution. Elle court les bals de faubourgs, humilie et exploite des amants de plus en plus riches. La fille des rues s'acharne à débaucher et ruiner une aristocratie hypocrite et jouisseuse. " Rentière de la bêtise et de l'ordure des mâles ", elle règne bientôt sur le Tout-Paris du Second Empire...
@ Disponible chez 12-21
L'ÉDITEUR NUMÉRIQUE
De (auteur) : Émile Zola
Expérience de lecture
Avis Babelio
reve2003
• Il y a 1 semaine
Après avoir suivi la vie des parents de Nana, dans le tome précédent, nous retrouvons cette dernière, à l'âge adulte, menant sa vie en femme libre, convoitée par les uns et jalousée par les autres. Comme dans chaque roman de Zola, nous sentons poindre très vite un infortuné dénouement.
Simplementfab
• Il y a 1 mois
Nana est le tome des Rougon-Macquart qui suit directement le septième tome, ''L'assommoir'' dont le personnage central était Gervaise, la mère de Nana. On attaque donc ce roman en connaissant déjà, du moins dans sa jeunesse, notre jeune héroïne. Nana est devenue une actrice médiocre mais à la plastique de rêve, et c'est ce superbe corps qui sera à la fois son plus gros atout et sa plaie. Son corps lui permettra de devenir une prostitué, mais une prostitué de luxe qui va se faire entretenir par des hommes riches. Elle traversera tout de même des hauts et des bas, que ce soit financièrement ou socialement. Apres un début relativement ennuyant, en particulier pour les chapitres se passant au théâtre qui font intervenir de nombreux personnages brièvement présentés, j'ai finalement beaucoup accroché cette histoire dont le personnage principale, Nana, sans être vraiment sympathique a tout de même un coté attachant. Au fond ce n'est pas une mauvaise personne, bien qu'elle ait tendance à se moquer des sentiments des autres et des fortunes qu'elle ruine (ou plutôt que les hommes écoulent pour elle car ils sont bien évidement les premiers responsables de leurs ruines) par son mépris de la valeur de l'argent. Un roman à mon goût un peu moins bon que son prédécesseur (linéairement parlant) mais qui vaut clairement qu'on s'accroche sur les disons cent premières pages.
DarkRiku096
• Il y a 2 mois
J'ai cru comprendre, finalement, pourquoi ce roman est un des plus cités de Zola. J'ai parcouru un Paris ostentatoire et hypocrite avec l'honnêteté de certaines femmes y compris Nana. On pourrait bien lui reprocher ses contradictions, ses caprices et son égoïsme (bien qu'on connaît bien l'endroit où elle a grandi), mais je ne m'attendais pas à l'applaudir lorsqu'elle signale, avec plus ou moins du succès, cette fausse intégrité chez la bourgeoisie parisienne du Second Empire. Cependant, je n'en donnerai pas mes cinq étoiles parce que la lecture m'a semblé un peu plus difficile à traverser dans certains chapitres que dans "L'Assommoir". De plus, les trois derniers chapitres avaient une intention très claire de conclure l'histoire, peut-être d'une façon précipitée.
LaLisiere
• Il y a 2 mois
Publié en 1880, ""Nana s’inscrit dans la série des Rougon-Macquart d’Émile Zola, fresque monumentale consacrée à la société française sous le Second Empire. Ce roman se situe à la croisée du roman social, du portrait psychologique et de la critique morale. Il met en scène Nana, actrice médiocre mais courtisane irrésistible, qui gravite dans les cercles mondains parisiens et incarne la puissance destructrice du désir. Zola y poursuit son projet naturaliste : étudier l'influence du milieu social et de l'hérédité sur les comportements humains. Nana, fruit d’une lignée marquée par l’alcoolisme et la misère ("L’Assommoir"), devient ici un "animal femelle", selon les termes de l’auteur, dominée par ses instincts, et pourtant maître d’un monde Nana est l’archétype de la femme fatale. Sans éducation, sans talent artistique réel, elle parvient à se hisser au sommet de la scène mondaine grâce à sa beauté et à sa sensualité. Elle attire, corrompt et détruit tous les hommes qui croisent son chemin. Banquiers, aristocrates, militaires se ruinent pour elle, séduits par une force vitale que Zola rend à la fois repoussante et fascinante. Mais le portrait n’est pas univoque. Zola, tout en critiquant l’ascension sociale de Nana, montre aussi qu’elle est une victime de son époque. Elle incarne la femme objet dans une société où la réussite féminine passe par le corps. C’est une figure tragique, au fond, qui illustre les impasses morales et sociales du système impérial. À travers "Nana", Zola dénonce la décadence d’une société où règnent l’apparence, l’argent et l’hypocrisie. Le théâtre où elle débute, la vie des salons, les chambres luxueuses où elle reçoit ses amants : tout cela compose un décor factice, clinquant, où les valeurs sont inversées. La chute de ses amants, symbolique et financière, anticipe celle du régime lui-même. Le roman se clôt sur une scène de décomposition physique de Nana, frappée par la variole, pendant que Paris entre en guerre contre la Prusse. Cette juxtaposition finale souligne la dimension allégorique du roman : Nana n’est pas seulement une femme, elle est le miroir d’un empire en ruine. Zola excelle dans les descriptions sensorielles. Il brosse des tableaux riches, colorés, parfois baroques des décors, des corps, des atmosphères. Son style est ample, volontairement chargé, pour mieux faire sentir la lourdeur et l'excès de ce monde de plaisirs artificiels. L’auteur n’épargne rien au lecteur : la sexualité, la maladie, la pauvreté, la violence psychologique sont exposées avec réalisme. Cette frontalité, typique du naturalisme, fait parfois débat, mais elle sert ici un propos fort : montrer sans fard les mécanismes de corruption sociale. "Nana" est une œuvre puissante, qui dérange autant qu’elle fascine. À travers cette héroïne sulfureuse, Zola dresse un portrait sans concession d’un monde où l’illusion règne et où la morale est pervertie par l’argent et le désir. Le roman, par sa densité thématique et la richesse de son écriture, demeure une lecture essentielle pour comprendre les tensions sociales et sexuelles du XIXe siècle, tout en posant des questions encore actuelles sur le rapport entre pouvoir, corps et domination.
Avis des membres
Fiche technique du livre
-
- Genres
- Classiques et Littérature , Littérature Classique
-
- EAN
- 9782266289948
-
- Collection ou Série
- Littérature - Classiques
-
- Format
- Poche
-
- Nombre de pages
- 496
-
- Dimensions
- 179 x 109 mm
Nous sommes ravis de vous accueillir dans notre univers où les mots s'animent et où les histoires prennent vie. Que vous soyez à la recherche d'un roman poignant, d'une intrigue palpitante ou d'un voyage littéraire inoubliable, vous trouverez ici une vaste sélection de livres qui combleront toutes vos envies de lecture.
3,90 € Poche 496 pages