L'Oeuvre : Le livre de Émile Zola

Poche

Pocket

0 personnes ont réagi

LES GRANDS TEXTES DU XIXe SIÈCLE

Ce livre sur la peinture, " où ses souvenirs et son cœur ont débordé ", Zola en retarde l'écriture durant vingt ans pour ne pas choquer son ami Cézanne qui se reconnut dans ce portrait impitoyable.
Dans L'Œuvre, il est l'écrivain Pierre Sandoz, qui pose pour son camarade Claude Lantier, artiste maudit poursuivant sa révolution picturale qui annonce les impressionnistes. Un rêve grandiose et lamentable à peine éclairé par une idylle qui sombrera elle aussi. Les tableaux de Claude déchaînent les rires. Il s'obstine pourtant, fou d'absolu, rongé d'incertitudes, damné, courant après un génie introuvable et un gigantesque chef-d'œuvre inachevé.

Préface de : Pierre-Louis Rey
De (auteur) : Émile Zola

Fermer
 

Avis Babelio

rduroam

4.50 sur 5 étoiles

• Il y a 2 semaines

14#7497; tome des Rougon-Macquart, la mort est toujours là, et curieusement, elle semble étroitement liée à l’art dans ce qu’il a de plus destructeur. Dans L’Œuvre, Zola traite du second fils de Gervaise : Étienne Lantier, devenu peintre impressionniste. Inspiré par Cézanne, avec ce personnage, Zola va créer une opposition entre la vie et l’engagement nécessaire pour la création. Le travail artistique, en tant que recherche d’un idéal, est un renoncement à soi par le temps et les sacrifices nécessaires. Claude Lantier, jeune peintre contaminé par le romantisme, vivant la bohème et luttant contre le classicisme, fait la rencontre de Christine, et, tel un héros à la Balzac, va tout sacrifier pour elle afin de vivre l’amour absolu. Zola va traiter dans ce roman de la prostitution de l’art, où les récompenses et la reconnaissance ne sont qu’affaire de réseaux ou de marchandisation dans toute la superficialité du Second Empire. L’art, pour Zola et son personnage est une recherche de vérité pour laquelle l’artiste renonce à lui-même. Malgré les critiques, sa mort lui donnera raison. Dans ce roman, dont l’influence du romantisme n’est que trop visible, Zola évite la lourdeur des descriptions et la mauvaise gestion d’un trop grand nombre de personnages afin de se concentrer sur ce qu’il maîtrise le mieux : la description psychologique. Ici, Zola s’intéresse au coût émotionnel de l’art. Claude voit le temps passer, mais n’arrive pas à aller au bout de l’œuvre. Son tableau idéal le hante par le prisme de ses figures idéalisées. Elles veulent l’enlever à sa femme ; l’amour de la femme et de l’art sont en contradiction : on abandonne l’idée de la muse pour un art solitaire. L’Œuvre est le roman le plus oxymorique de Zola, qui associe la création à ce qu’elle a de plus destructeur, dans lequel ce dernier livre ses propres doutes sur l’art.

Signaler

Lowsleeperr

5.00 sur 5 étoiles

• Il y a 3 semaines

Claude Lantier est assoiffé de transcendance, de clairvoyance… Chaque année, il rêve du Salon, mais ses toiles échouent, refusées. Il vénère Delacroix, méprise l’Académie, et ne jure que par la riche lumière, l’air, la vie nue. Puis vient Christine, surgie un soir d’orage, comme un souffre rougeoyant descendu du ciel. Entre eux, la foudre. Claude aime les femmes sur la toile, jamais dans la chair ; il veut créer la beauté sans trembler, et sa main pleure. L’impuissance le ronge… ni peindre, ni aimer. Comme Frenhofer devant sa toile illisible, il cherche la perfection jusqu’à l’aveuglement… il prie le néant. Christine, au début, croit pouvoir l’aimer et le sauver. Elle pose, s’offre, devient ombre. À mesure que la peinture s’empare de lui, elle disparaît derrière les pigments, s’efface absorbée. Le chef-d’œuvre dévore l’inspiration. Autour d’eux, Pierre Sandoz, double de Zola, observe… un peu comme le narrateur dans le Jonas de Camus, un Dieu impuissant, morose. Il voit son ami sombrer dans la toile, avalé par le poison, la sacrifice. Car chez Zola, comme chez Balzac et Camus, l’artiste est un prophète qui se consume dans sa création… il veut peindre l’absolu, et finit par s’y perdre… s’oublier pour de bon.

Signaler

estebanackles_1730974136408

4.00 sur 5 étoiles

• Il y a 1 mois

Je suis trop ravi d'avoir lu mon premier roman de Zola et je pense chanceux d'avoir commencé par celui-ci!!! Très fan de l'artiste peintre Cézanne j'ai lu que pour ce roman Zola avait créer le personnage de Claude le peintre en s'inspirant de Cézanne. Je l'ai lu la semaine où j'étais à Aix donc très cool à lire j'ai adoré Zola et ce bouquin trop chouette comme histoire

n5xzdpm95z_1754048877860

5.00 sur 5 étoiles

• Il y a 3 mois

Un beau tableau social du XIXeme siècle qui témoigne des difficultés des artistes à se faire une place dans l'art officiel des Salons. Quelques passages un peu longs mais qui n'enlèvent rien au charme de l'écriture et du récit. Zola nous livre un roman autobiographique brillant qui mériterait plus de renommée.

Livres du même auteur

Les livres de la même maison

Fiche technique du livre

  • Genres
    Classiques et Littérature , Littérature Classique
  • EAN
    9782266296014
  • Collection ou Série
  • Format
    Poche
  • Nombre de pages
    432
  • Dimensions
    179 x 109 mm

L'auteur

Émile Zola

Découvrir l'auteur

Nous sommes ravis de vous accueillir dans notre univers où les mots s'animent et où les histoires prennent vie. Que vous soyez à la recherche d'un roman poignant, d'une intrigue palpitante ou d'un voyage littéraire inoubliable, vous trouverez ici une vaste sélection de livres qui combleront toutes vos envies de lecture.

5,00 € Poche 432 pages