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Le Chagrin
Date de parution : 30/09/2010
Éditeurs :
Julliard

Le Chagrin

Date de parution : 30/09/2010

« À l’origine de ma venue au monde, de notre venue au monde à tous les onze, il y a l’amour que se sont déclaré nos parents. Toutes les souffrances...

« À l’origine de ma venue au monde, de notre venue au monde à tous les onze, il y a l’amour que se sont déclaré nos parents. Toutes les souffrances qu’ils se sont infl igées par la suite, toutes les horreurs dont nous avons été les témoins, ne peuvent effacer...

« À l’origine de ma venue au monde, de notre venue au monde à tous les onze, il y a l’amour que se sont déclaré nos parents. Toutes les souffrances qu’ils se sont infl igées par la suite, toutes les horreurs dont nous avons été les témoins, ne peuvent effacer les mots tendres qu’ils ont échangés durant l’hiver 1944. »
De l’Occupation jusqu’à nos jours en passant par la guerre d’Algérie et Mai 68, des avenues chics de Neuilly aux cités dortoirs de Rueil, Lionel Duroy retrace l’itinéraire chaotique d’un enfant, puis d’un homme, pris au piège d’une odyssée familiale désastreuse. Un roman poignant qui fouille les mentalités françaises des cinquante dernières années.
« De livre en livre, Lionel Duroy interroge l’intime. Pour atteindre, dans la mise en mots d’une histoire personnelle, l’essence même de son regard sur la vie, sans fard. Magistral ! » Philippe-Jean Catinchi, Le Monde

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EAN : 9782260018483
Façonnage normé : EPUB2
DRM : Watermark (Tatouage numérique)
EAN : 9782260018483
Façonnage normé : EPUB2
DRM : Watermark (Tatouage numérique)

Ce qu'en pensent nos lecteurs sur Babelio

  • franceflamboyant 14/09/2023
    Théophile Dunoyer de Pranassac naît en 1920 dans un château en Gironde. Il est élevé comme un jeune homme de bonne famille par un père qui s'est distingué à Verdun et a vite disparu et une femme de la bonne société. Celui qui, plus tard, sera surnommé Toto, est bachelier et a une licence en droit. Ses origines et ses études laissent présumer d'une bonne position sociale à venir mais son avenir sera tout autre... Quand très jeune, il s'éprend de Suzanne Verbois, fille de négociant en vin, Théophile est heureux et amoureux. Suzanne a aussi un père qui a fait la guerre. Commencent alors des années de mariage qui, au fils du temps, deviennent totalement chaotiques. Suzanne Verbois a le verbe haut : c'est sa famille qui domine et ses idées. Ayant été élevée bourgeoisement, elle entend vivre sur un grand pied. Son mari devra donc s'employer à la faire vivre selon son idéal. Très vite, le couple a un, deux puis trois enfants. Théophile, qui n'est jamais appelé autrement que Toto, surnom plutôt dévalorisant, ne participe pas à la seconde guerre, ce qui pourrait faire de lui un héros, emmène sa famille en Tunisie, ce qui nous vaut de belles descriptions, où il travaille dans une administration quelconque avant de ramener tout le monde à Paris où l'on s'installe à Neuilly. Pour complaire à Suzanne, le couple vit dans un bel appartement, met ses enfants dans des écoles catholiques et mène grand train. D'autres enfants naissent. Toto a toujours un emploi, même si les employeurs changent et de drôles d'amis. Suzanne ne se rend compte de rien. Il n'y a pas assez d'argent pour que la famille vive sur un grand pied ; les impayés s'accumulent et les ennuis arrivent. C'est une famille nombreuse qui est relogée dans une banlieue peu valorisante et la vie continue. Toto, personnage débrouillard et parfois sans scrupules, trouve toujours des subsides, son épouse qui poursuit son rêve de grandeur le harcèle et les enfants font ce qu'ils peuvent. William notamment, le troisième né, celui qui représente l'auteur, souffre du rejet de sa mère et de son caractère tyrannique et mesquin. Selon lui, son père ment sans cesse et cache la réalité à son épouse pour ne pas l'attrister. Toute cette première partie, qui raconte l'enfance, est bien construite, riche en détails et édifiante sur la déchéance qui sans cesse menace cette famille. L'argent manque mais on part en vacances, on loue des villas, on se déplace. Toto sait vraiment y faire ! La seconde partie qui présente William à l'âge adulte, est plus ambiguë. Le lecteur comprend bien que celui-ci souffre d'avoir été mal aimé et que, même si vie professionnelle devient vitre très riche, sa vie affective est marquée par ce désamour premier. Un premier mariage, qui était pourtant un mariage d'amour, se défait. Un second mariage commence. William écrit sur sa famille, estimant que s'il dit la vérité sur son père, sa mère et leur épopée tragi-comique, il ira mieux. Un premier roman paraît du vivant des parents et provoque la stupéfaction et le désaccord des frères et des sœurs de l'auteur. Ici, on touche à une limite. L'auteur reste toujours en colère, il est toujours frustré. Or, son père devait avoir ses raisons de se comporter ainsi face à son épouse et celle-ci, dépassée par le fait d'avoir eu dix enfants, était peut-être déphasée, dépressive, peu consciente aussi du ressenti de ses enfants....Comme l'ont fait remarquer plusieurs lecteurs et lectrices ici, si on ne peut que louer les foisonnements de ce roman (pour qui aime les sagas familiales longues), on ne peut aussi que rester perplexe sur le propos. En publiant un premier puis un second opus sur ses parents, Lionel Duroy ne trouve pas la paix et ses parents, qui sont encore vivants au moment de la publication du premier livre, se retrouvent malgré eux mis au rang de personnage antipathique pour l'une et pathétique pour l'autre. Selon moi, un texte qui brille par ses qualités (malgré quelques longueurs) si on le considère comme un roman ; or, ce n'en est pas un... Théophile Dunoyer de Pranassac naît en 1920 dans un château en Gironde. Il est élevé comme un jeune homme de bonne famille par un père qui s'est distingué à Verdun et a vite disparu et une femme de la bonne société. Celui qui, plus tard, sera surnommé Toto, est bachelier et a une licence en droit. Ses origines et ses études laissent présumer d'une bonne position sociale à venir mais son avenir sera tout autre... Quand très jeune, il s'éprend de Suzanne Verbois, fille de négociant en vin, Théophile est heureux et amoureux. Suzanne a aussi un père qui a fait la guerre. Commencent alors des années de mariage qui, au fils du temps, deviennent totalement chaotiques. Suzanne Verbois a le verbe haut : c'est sa famille qui domine et ses idées. Ayant été élevée bourgeoisement, elle entend vivre sur un grand pied. Son mari devra donc s'employer à la faire vivre selon son idéal. Très vite, le couple a un, deux puis trois enfants. Théophile, qui n'est jamais appelé autrement que Toto, surnom plutôt dévalorisant, ne participe pas à la seconde guerre, ce qui pourrait faire de lui un héros, emmène sa famille en Tunisie, ce qui...
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  • magmag8 23/08/2023
    J’avais envie d’un livre plus léger, qui me porte entièrement, et finalement je me suis rabattue sur Le Chagrin, moi-même je n’essaie pas de me comprendre ;-) Mais ce fut un choix heureux car, en dépit de son titre et des 750 pages bien soutenues, ça se lit comme un feuilleton dont on désire connaître la suite. Lionel Duroy nous livre un pavé autobiographique, bien après « priez pour nous », que je n’ai pas lu, qui l’a pourtant isolé de sa grande famille. Qu’a cela ne tienne, on ressent un besoin psychanalytique à l’écriture, lui-même expliquant qu’il met beaucoup des personnes de sa vie dans ses romans, identifiées ou non. Il ne faut pas s’arrêter au titre qui pourrait en rebuter plus d’un, ce livre conte l’histoire de sa famille depuis la rencontre de ses parents jusqu’à aujourd’hui. Et il ne loupe rien. Pas le moindre petit détail qui égratigne dès le départ sa famille, sa mère surtout. Une dégringolade sociale et financière qui n’épargnera aucun d’eux, devant se débrouiller face à la vie. Cela nous permet également de survoler les époques et de revivre des moments de l’Histoire, surtout du point de vue politique de sa famille, ce qui en fait un angle intéressant. Le style est enjoué, quelques pointes d’humour même, il y a de la nostalgie et beaucoup de colère. Un récit de la vie, de la famille, de ces relations que l’on ne décide pas et avec lesquelles on doit pourtant composer. Est-ce pour autant nécessaire de jeter sa famille en pâture ainsi pour surmonter son chagrin? C’est discutable… Son enfance et le passage à l’âge adulte sont les meilleurs du livre, et heureusement les plus importants. Sa vie d’adulte m’a un plus gênée, sans doute dû à ce besoin constant de répandre son amertume. J’avais envie d’un livre plus léger, qui me porte entièrement, et finalement je me suis rabattue sur Le Chagrin, moi-même je n’essaie pas de me comprendre ;-) Mais ce fut un choix heureux car, en dépit de son titre et des 750 pages bien soutenues, ça se lit comme un feuilleton dont on désire connaître la suite. Lionel Duroy nous livre un pavé autobiographique, bien après « priez pour nous », que je n’ai pas lu, qui l’a pourtant isolé de sa grande famille. Qu’a cela ne tienne, on ressent un besoin psychanalytique à l’écriture, lui-même expliquant qu’il met beaucoup des personnes de sa vie dans ses romans, identifiées ou non. Il ne faut pas s’arrêter au titre qui pourrait en rebuter plus d’un, ce livre conte l’histoire de sa famille depuis la rencontre de ses parents jusqu’à aujourd’hui. Et il ne loupe rien. Pas le moindre petit détail qui égratigne dès le départ sa famille, sa mère surtout. Une dégringolade sociale et financière qui n’épargnera aucun d’eux, devant se débrouiller face à la vie. Cela nous permet également de survoler les époques et de revivre des moments de l’Histoire, surtout du point de vue politique de sa famille, ce...
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  • mimipinson 09/08/2023
    C’est un roman, certains noms ont visiblement été changés, mais, ne nous y méprenons pas, cet ouvrage est avant tout une autobiographie, principalement centrée sur le rapport difficile que l’auteur a entretenu avec ses parents, et en particulier sa mère. Son père est issu de la petite noblesse désargentée vivant largement au-dessus de ses moyens, un planqué durant la seconde guerre mondiale qu’il a traversée sans gloire nanti de ses idées pétainistes. Sa mère, une amoureuse transie de son père, qu’il n’a jamais connue autrement qu’enceinte. Le couple aura au total 10 enfants vivants. Le père n’a jamais vraiment connu de vie professionnelle stable, et ne fera que courir après l’argent, tenter d’échapper aux huissiers et aux expulsions locatives. Le moins que l’on puisse dire c’est que l’auteur ne déborde pas d’amour pour sa mère, et que les inconséquences de son père auront des répercussions certaines sur sa construction et sa vie d’homme ; on peut le comprendre ! Lionel Duroy, dans ce long roman, parfois trop long, nous parle d’une enfance ratée au contact de parents toxiques, et d’un certain nombre de personnages politiques du moment du fait des engagements idéologiques assumés de ces derniers. Globalement intéressant, cet ouvrage souffre malgré tout de quelques longueurs, d’autant que je n’ai pas trouvé que l’écriture de Lionel Duroy présentait un quelconque caractère remarquable. Agréable et facile à lire, mais sans plus. En outre, je suis toujours un peu gênée par ces grands déballages aux effets dévastateurs pour tout le monde, tant celui qui l’écrit que celles et ceux qui les reçoivent en peine face. Cela faisait longtemps que ce livre attendait d’être lu ; je ne suis pas certaine d’avoir envie à l’avenir de revenir vers l’auteur sachant que ses ouvrages sont visiblement tournés vers ses rapports familiaux. C’est un roman, certains noms ont visiblement été changés, mais, ne nous y méprenons pas, cet ouvrage est avant tout une autobiographie, principalement centrée sur le rapport difficile que l’auteur a entretenu avec ses parents, et en particulier sa mère. Son père est issu de la petite noblesse désargentée vivant largement au-dessus de ses moyens, un planqué durant la seconde guerre mondiale qu’il a traversée sans gloire nanti de ses idées pétainistes. Sa mère, une amoureuse transie de son père, qu’il n’a jamais connue autrement qu’enceinte. Le couple aura au total 10 enfants vivants. Le père n’a jamais vraiment connu de vie professionnelle stable, et ne fera que courir après l’argent, tenter d’échapper aux huissiers et aux expulsions locatives. Le moins que l’on puisse dire c’est que l’auteur ne déborde pas d’amour pour sa mère, et que les inconséquences de son père auront des répercussions certaines sur sa construction et sa vie d’homme ; on peut le comprendre ! Lionel Duroy, dans ce long roman, parfois trop long, nous parle d’une enfance ratée au contact de parents toxiques, et d’un certain nombre de personnages politiques du moment du fait des engagements idéologiques assumés de ces derniers. Globalement intéressant, cet ouvrage souffre malgré...
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  • bfauriaux 01/07/2023
    De bons passages mais aussi des longueurs dans ce livre qui m'a donc laissé un souvenir mitigé.L'histoire du debut du livre etait interressante mais certains passages assez discutable affaiblissent l'ensemble.Au fonal un livre dans la moyenne qui ne m'a pas laisse de souvenir inoubliable.
  • meeva 13/11/2022
    Le destin de Lionel Duroy est-il si exceptionnel qu’il vaille d’en faire un livre ? Ben oui, quand même. Tout le monde n’a pas une dizaine de frères et sœurs. Tout le monde n’a pas commencé sa vie à l’étranger avant de revenir en France. Tout le monde n’a pas vécu dans une maison bourgeoise avant d’être mis à la rue. Tout le monde n’a pas un père débrouillard et beau parleur pour ne pas dire arnaqueur et menteur. Tout le monde n’a pas une mère aussi mystérieuse pour naviguer entre l’hystérisme, la froideur et une certaine solidité face à l’adversité (enfin ses enfants je voulais dire). Tout le monde n’a pas non plus l’art de raconter, le talent de se raconter dont est pourvu Lionel Duroy. J’ai vu trois fois Lionel Duroy à La grande librairie, deux fois avec François Busnel, une fois très récemment donc avec Augustin Trappenard. Je l’ai à chaque fois trouvé fascinant. D’abord un peu énervant, manière d’être auto-centré, un peu maniéré dans cette façon de tout analyser. Oui mais oh combien attachant par sa façon de raconter sa vie, raconter la vie. Se raconter et se révéler si proche des miens dans ses ressentis, ses émotions ou ses préoccupations. J’y reviendrai alors au suivant ! Le destin de Lionel Duroy est-il si exceptionnel qu’il vaille d’en faire un livre ? Ben oui, quand même. Tout le monde n’a pas une dizaine de frères et sœurs. Tout le monde n’a pas commencé sa vie à l’étranger avant de revenir en France. Tout le monde n’a pas vécu dans une maison bourgeoise avant d’être mis à la rue. Tout le monde n’a pas un père débrouillard et beau parleur pour ne pas dire arnaqueur et menteur. Tout le monde n’a pas une mère aussi mystérieuse pour naviguer entre l’hystérisme, la froideur et une certaine solidité face à l’adversité (enfin ses enfants je voulais dire). Tout le monde n’a pas non plus l’art de raconter, le talent de se raconter dont est pourvu Lionel Duroy. J’ai vu trois fois Lionel Duroy à La grande librairie, deux fois avec François Busnel, une fois très récemment donc avec Augustin Trappenard. Je l’ai à chaque fois trouvé fascinant. D’abord un peu énervant, manière d’être auto-centré, un peu maniéré dans cette façon de tout analyser. Oui mais oh combien attachant par sa façon de raconter sa vie, raconter la vie. Se raconter et se révéler si proche des miens dans ses ressentis, ses...
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