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L'oeil le plus bleu
Jean Guiloineau (traduit par)
Date de parution : 22/05/2008
Éditeurs :
10/18

L'oeil le plus bleu

Jean Guiloineau (traduit par)
Date de parution : 22/05/2008

À Lorain, dans l'Ohio des années 40, deux fillettes noires, grandissent côte à côte. La première déteste les poupées blondes. L'autre idolâtre Shirley Temple et rêve d'avoir les yeux bleus....

À Lorain, dans l'Ohio des années 40, deux fillettes noires, grandissent côte à côte. La première déteste les poupées blondes. L'autre idolâtre Shirley Temple et rêve d'avoir les yeux bleus. Mais face à la réalité féroce d'une Amérique Blanche, le rêve de beauté d’une petite fille est un leurre qui...

À Lorain, dans l'Ohio des années 40, deux fillettes noires, grandissent côte à côte. La première déteste les poupées blondes. L'autre idolâtre Shirley Temple et rêve d'avoir les yeux bleus. Mais face à la réalité féroce d'une Amérique Blanche, le rêve de beauté d’une petite fille est un leurre qui ne cède le pas qu’à la folie. Le saisissant premier roman de Toni Morrison.

« Tous les thèmes essentiels de son œuvre sont là, en germe dans ce roman où les femmes sont les gardiennes d'une identité malmenée dans une terre hostile où les marguerites ne poussent pas. »
Le Monde

Traduit de l'anglais (États-Unis) 
parJean Guiloineau

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EAN : 9782264047991
Code sériel : 2733
Façonnage normé : POCHE
Nombre de pages : 224
Format : 108 x 177 mm
EAN : 9782264047991
Code sériel : 2733
Façonnage normé : POCHE
Nombre de pages : 224
Format : 108 x 177 mm

Ils en parlent

« TOUS les thèmes essentiels de son œuvre sont déjà là, en germe dans ce roman où les femmes, les petites filles même, sont les gardiennes d'une identité malmenée dans une terre hostile où les marguerites ne poussent pas : la misère inéluctable, les rapports mère-fille, la soif d'amour, l'oppression sexuelle, la mort des enfants, la folie. La haine, aussi. UNE histoire terrible, épouvantable et secrète qui, malgré une construction hachée, une tension souvent insoutenable, impose au lecteur le sentiment étrange et inconfortable d'être dans la peau d'un "sale nègre". Ou d'une petite fille rêvant de beauté. Le sentiment aussi de voir naître l'œuvre d'une grande romancière chez qui le sens importe autant que la musicalité d'une langue fondée sur la recherche des timbres et des rythmes, sur la façon aussi de transcrire les voix noires. De considérer une conversation comme une danse d'agression et de séduction qui reste le propre de l'écriture de Toni Morrison. »
Le Monde

PRESSE

Ce qu'en pensent nos lecteurs sur Babelio

  • viperevulgaire 26/01/2024
    Dans ce premier roman de Toni Morrison nous suivons la vie de deux enfants noires dans une ville industrielle pendant quatre saisons. Ce roman est essentiellement construit autour de l'enfance. On traverse la vie d'une petite fille laide qui rêve d'avoir des yeux bleus pour enfin être jolie et pour qu'on la regarde. Malheureusement des événements viennent noircir son enfance (comme l'inceste qui ouvre le roman, par exemple). Ce récit est très sombre, nous sommes plongés dans la discrimination, la violence et le rejet, à travers l'histoire de cette petite fille qui croit que grâce à des yeux bleus on l'aimera, que ses parents arrêtent de se battre et qu'enfin sa vie soit plus belle.
  • BarbaraBrubru 15/01/2024
    C'est le premier livre qu'elle a écrit, en 1970, et c'est une véritable claque. Nous sommes en 1941, dans la ville de Lorain dans l'Etat de l'Ohio et la Dépression bat son plein. L'histoire est racontée par différents narrateurs pour dépeindre quelques années de la vie de Pecola, petite fille noire de 10-11 ans qui se trouve laide, ainsi que celle, avant cela, de ses parents. Pecola rêve d'avoir les yeux bleus. On devine par là qu'elle n'a pas une vie très drôle, évidemment. Sur fond de misère sociale, maltraitance à l'école, violence physique et mentale entre blancs, métis, noirs, et tout ce que l'on peut facilement imaginer comme souffrance et abus, ce livre m'a littéralement secoué les tripes. Le style, un peu spécial au début, nous envahit graduellement, monte en intensité froidement et ne nous lâche plus. Toni Morrison sait raconter sans pour autant faire un spectacle de ce qui a de pire, et c'est là probablement qu'elle parvient à nous captiver et que nait l'émotion. "L'oeil le plus bleu" est l'un des livres les plus tristes que j'ai jamais lu et qui laisse une empreinte.
  • steph_bookin 14/01/2024
    Dans ce premier roman déchirant, Toni Morrison raconte l'histoire de Pecola, l'enfant qui rêvait d'avoir les yeux bleus. Pour être belle, enfin, pour que la laideur, la violence, la souffrance la quittent pour toujours, Pecola prie. Pourvu que le dégoût qu'elle voit dans le regard des autres disparaisse. Mais ses prières ne sont pas exaucées, et Toni Morrison explore, dans une langue déjà poétique et puissante, le récit de cette enfant condamnée parce que noire, que la magie des graines plantées par ses petites voisines ne réussiront pas à sauver. Un coup de poing, une première oeuvre implacable à la construction impressionnante.
  • Natiora 17/09/2023
    L’histoire se passe dans une petite ville de l’Ohio. Pecola est une Breedlove, aussi laide que son père. Elle s’en persuade au point que sa plus fervente prière est d’avoir les yeux bleus. Ainsi elle pourra être jolie et considérée. Accueillie chez la famille de Frieda et Claudia car son père a mis le feu à la maison, elle devient copine avec les deux filles de 9 et 10 ans. Elles partagent les jeux et le sentiment d’être à part dans un monde où tout ce qui est beau est blanc, blond, avec des yeux clairs. Les noirs semblent être disqualifiés d’office. Le roman se déroule avec des points de vues différents et des flashbacks qui nous permettent de mieux connaître la galerie des personnages et de cerner comment on en est arrivés là, à cette page 11 qui révèle d’emblée que Pecola attend le bébé de son père. J’ai aimé ce que j’ai lu de Toni Morrison sans que ce soient des lectures très marquantes (Beloved, Home, Sula), je suis donc franchement étonnée de voir que c’est avec son premier roman que je suis le plus séduite. C’est une histoire d’une grande qualité, aussi bien dans la construction, avec les points de vues croisés et les évènements qui convergent tous vers la grossesse de Pecola, que dans ce que ça dit de la société américaine. On est au nord des Etats-Unis dans les années 40, les noirs sont donc bien plus acceptés que dans le Sud mais on ne peut pas encore parler d’égalité (le peut-on d’ailleurs aujourd’hui ?). Chacun fait comme il peut, avec le travail qu’il trouve, l’affection qu’il n’a pas reçue, les espoirs déçus. Les personnages sont tous intéressants, de la maman de Pecola qui s’est fait avoir en beauté par son prétendant aux prostituées avec qui la jeune fille aime aller discuter sans véritablement comprendre en quoi consiste le métier, en passant évidemment par les jeunes filles qui apportent tout ce qu’il faut de naïveté et de pertinence à la fois. Être noir dans un monde de blancs, avec la couche intermédiaire des métisses, voilà le thème principal exploité à la perfection par Toni Morrison. Son écriture est impressionnante, avec une mise en bouche expérimentale intrigante que vous découvrirez lorsque l’occasion se présentera. J’ai dévoré ce roman en regrettant que cela se termine trop rapidement, non pas que l’histoire méritait plus de pages, l’écrivaine a livré un texte parfait. Mais c’était tellement bien que j’aurais volontiers prolongé le plaisir. Assurément le meilleur de Toni Morrison que j’ai lu à ce jour.L’histoire se passe dans une petite ville de l’Ohio. Pecola est une Breedlove, aussi laide que son père. Elle s’en persuade au point que sa plus fervente prière est d’avoir les yeux bleus. Ainsi elle pourra être jolie et considérée. Accueillie chez la famille de Frieda et Claudia car son père a mis le feu à la maison, elle devient copine avec les deux filles de 9 et 10 ans. Elles partagent les jeux et le sentiment d’être à part dans un monde où tout ce qui est beau est blanc, blond, avec des yeux clairs. Les noirs semblent être disqualifiés d’office. Le roman se déroule avec des points de vues différents et des flashbacks qui nous permettent de mieux connaître la galerie des personnages et de cerner comment on en est arrivés là, à cette page 11 qui révèle d’emblée que Pecola attend le bébé de son père. J’ai aimé ce que j’ai lu de Toni Morrison sans que ce soient des lectures très marquantes (Beloved, Home, Sula), je suis donc franchement étonnée de voir que c’est avec son premier roman que je suis le plus séduite. C’est une histoire d’une grande qualité, aussi bien dans la construction, avec les points de...
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  • Jenndrix 01/08/2023
    Toni Morrison grande prêtresse la langue au service des brûlures et les petites filles à l'oeil marron d'engranger en chair les corps qui ne devraient pas se construire avec dans le ventre ce qui ne devrait pas et la construction imparable identifiable y revenir et chaque fois le délice au bout des dents autant que l'effroi Dire dire dire les petites filles percutées la couleur qui trahit les mots festoient et s'accrochent Toni Morrison prêtresse grande toujours à re découvrir encore pour comprendre plus grand le monde à pleine peau pour poursuivre autour: https://www.radiofrance.fr/franceculture/podcasts/serie-avoir-raison-avec-toni-morrison
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