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Échapper
Date de parution : 02/01/2015
Éditeurs :
Julliard

Échapper

Date de parution : 02/01/2015
Avec la profondeur et l’intensité narrative qu’on lui connaît, Lionel Duroy parvient à mêler dans un même récit des thèmes aussi variés que la création littéraire, l’origine du mal et le deuil de la relation amoureuse. Une prouesse renversante.

« Vous me demandez ce que Susanne a de plus que vous, je vais vous le dire : Susanne est en paix avec les hommes, elle ne leur veut aucun mal, elle n’ambitionne pas de me posséder et de m’asservir, elle aime au contraire me savoir libre et vivant pour que je continue d’être heureux et de lui faire l’amour. Longtemps, longtemps. Vous comprenez, ou il faut encore que je vous explique ? »

EAN : 9782260021377
Façonnage normé : BROCHE
Nombre de pages : 288
Format : 130 x 205 mm
EAN : 9782260021377
Façonnage normé : BROCHE
Nombre de pages : 288
Format : 130 x 205 mm

Ce qu'en pensent nos lecteurs sur Babelio

  • Lolo0811 19/04/2022
    Le sujet est curieux, original voire déroutant. Ou comment un roman peut entraîner l’écrivain qui l’a lu dans une quête dont lui seul semble en comprendre la raison. Au premier abord, c’est un roman brut, aride, à l’image des paysages que l’auteur décrit, ces vastes étendues de la Baltique où tout semble encore vierge et loin de toute civilisation. Pour garder cette atmosphère hors du temps, le personnage renonce, au fur et à mesure que le récit avance, aux conforts modernes : il rend sa voiture de location pour ne plus utiliser qu’un vélo, il ne demande pas l’électricité dans la maison qu’il loue pour ne s’éclairer qu’aux bougies et se chauffer au feu de cheminée… Tout ce renoncement comme pour faire table rase de son passé et de ses souffrances, pour se laver de ses peines antérieures et devenir enfin libre, tout simplement. Mais un être humain est-il fait pour supporter longtemps la solitude ? N’est-il pas, même inconsciemment, toujours à la recherche d’une compagnie, d’échanges ? Le seul regret, mais malheureusement de taille, à la fin de la lecture de ce roman, est de ne pas savoir si l’homme que nous avons suivi dans cette aventure a trouvé ce qu’il cherchait réellement…
  • oree 16/02/2019
    Echapper, un titre qui porte bien son propos. Ce livre à la structure étudiée et aux références culturelles nombreuses m'a amenée à découvrir le peintre Nodle, l'écrivain Lenz entre autres. J'ai relevé tant de passages magnifiques que je ne pourrai tous les transcrire. le refuge dans un livre, à la recherche d'un passé , d'un lieu irréel, une sorte d'enquête avec des photos, des témoignages, des maisons qui transmettent leur atmosphère et inspirent l'écriture, la recherche de soi, de ses doubles à travers les rencontres, surtout l'exploration des couples que l'on a formés et perdus. Belle profondeur de toutes les réflexions d'un homme écorché en recherche de beauté même éphémère.
  • emilie5335 16/01/2018
    J‘ai lu il y a peu de temps Le cahier de Turin du même auteur et, en général, je préfère espacer les lectures des œuvres d’un même romancier, surtout quand le premier texte m’a beaucoup plu, de peur d’être déçue. C’est l’exception qui confirme la règle car j’ai beaucoup aimé ce roman. Augustin, le narrateur (double littéraire assumé de l’auteur) est fasciné par un livre : La leçon d’allemand de Siegfried Lenz (livre qui existe réellement). Dans ce roman un jeune garçon est pris dans un conflit de loyauté entre un peintre qu’il admire et son propre père, gendarme, qui, sur les ordres du Reich, va signifier au peintre l’interdiction de pratiquer son art. Augustin depuis cette lecture n’a plus qu’une idée en tête : aller sur les lieux du roman et écrire la suite de cette histoire. Il part donc s’installer en Allemagne sur les traces des personnages de son roman préféré. Parallèlement à cela, comme toujours chez Lionel Duroy, sa situation personnelle est compliquée puisqu’il se remet très difficilement de sa rupture avec sa seconde femme, Esther (la femme du cahier de Turin), au point de ne plus vouloir lier son destin à personne… ce qu’il va s’empresser de ne pas appliquer d’ailleurs. On retrouve dans ce roman toutes les obsessions de Lionel Duroy, son rapport difficile à la famille (il ne dit pas à ses enfants qu’il s’est remis à écrire car il sait que c’est leur hantise), aux femmes de sa vie (la figure d’Esther est omniprésente) et surtout à l’écriture et à la lecture. Ce dernier point est le plus intéressant pour moi : Lionel Duroy voit la lecture comme un refuge face à une réalité décevante et l’écriture comme une nécessité vitale : « oh, je tomberais malade si je n’écrivais pas ». J’ai pris beaucoup de notes sur ce livre tellement ses propos sur l’écriture me semblaient justes. Je recommande donc vivement cette lecture même si je peux comprendre que l'écriture de l’auteur qui revient toujours sur ses obsessions de livres en livres peut agacer. Pour le moment ça n’est pas mon cas (en dehors peut-être de la fin où l’intime prend un peu trop le dessus sur le reste).J‘ai lu il y a peu de temps Le cahier de Turin du même auteur et, en général, je préfère espacer les lectures des œuvres d’un même romancier, surtout quand le premier texte m’a beaucoup plu, de peur d’être déçue. C’est l’exception qui confirme la règle car j’ai beaucoup aimé ce roman. Augustin, le narrateur (double littéraire assumé de l’auteur) est fasciné par un livre : La leçon d’allemand de Siegfried Lenz (livre qui existe réellement). Dans ce roman un jeune garçon est pris dans un conflit de loyauté entre un peintre qu’il admire et son propre père, gendarme, qui, sur les ordres du Reich, va signifier au peintre l’interdiction de pratiquer son art. Augustin depuis cette lecture n’a plus qu’une idée en tête : aller sur les lieux du roman et écrire la suite de cette histoire. Il part donc s’installer en Allemagne sur les traces des personnages de son roman préféré. Parallèlement à cela, comme toujours chez Lionel Duroy, sa situation personnelle est compliquée puisqu’il se remet très difficilement de sa rupture avec sa seconde femme, Esther (la femme du cahier de Turin), au point de ne plus vouloir lier son destin à personne… ce qu’il va s’empresser...
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  • brumaire 15/04/2017
    A l'image de l'auteur Echapper est un livre grave et dense. Lionel Duroy est adepte de l'auto-fiction. Mais une auto-fiction déguisée . Ici le "Je" n'est pas Lionel mais Augustin, un avatar si l'on veut. Donc assez loin du déballage impudique de Christine Angot ou même de la réserve sensible de Annie Ernaux. Le lecteur sait simplement , malgré le titre de roman, que Echapper est bien une tranche de vie de Lionel Duroy, et je le savais d'autant plus que j'avais déjà lu deux livres de lui dont le superbe "Le chagrin" qui raconte son enfance dans une famille pour le moins déjantée. C'est l'écriture qui lui a permit de se sauver de l'oppression familiale. Echapper ne déroge donc pas à la règle. Le beau livre de Siegfried Lenz "La leçon d'allemand" en sera le fil conducteur. Augustin , le narrateur, est hanté par ce livre qu'il a passionnément aimé. Il a déjà effectué un voyage à Husum en Allemagne du nord avec Esther sa femme afin de retrouver les lieux où se déroule le roman de Lenz. C'est un second voyage cette fois ci sans sa femme qui sera le prétexte du livre. Comme le Kaliningrad d' "Outre terre" ,le beau livre de Jean Paul Kauffmann, le Husum et cette région mélancolique du Schleswig-Holstein sont des endroits improbables qui n'incitent pas vraiment à être des buts de voyage, au moins d'agrément. C'est d'ailleurs peut-être ce paysage plat et monotone, battu par les vents, toujours sous la menace d'une rupture de digues, qui est le principal "personnage" du livre. Augustin/Lionel s'établit donc pour un temps indéterminé , d'abord du côté allemand (la frontière avec le Danemark est très proche) puis du côté danois à Mogeltonder ,(désolé je n'ai pas de clavier danois pour vous faire les O barrés ), dans une belle maison de location d'où il pourra mener ses enquêtes sur le livre de Lenz. Ce qui tombait bien c'est que j'avais déjà lu "La leçon d'allemand" ; je me souvenais assez bien des personnages : le peintre, le jeune garçon et son père le policier qui doit signifier à un moment du roman l'interdiction de peindre à l'artiste. Car l'histoire se passe durant la période nazie. "Echapper" est un livre à plusieurs niveaux qui parfois s'imbriquent puis s'écartent selon l'humeur de l'auteur : L'enquête d'Augustin sur le peintre dont Lenz s'est inspiré : Emil Nolde, les ressassements de la perte d'Esther, la femme d'Augustin partie avec un autre homme, les souvenirs d'enfance toujours prégnants, la rencontre avec Suzanne une jeune peintre danoise dont Augustin tombe amoureux.....et puis toujours ces paysages pesants et mélancoliques du Schleswig qu'Augustin parcourt à vélo luttant contre le vent pour ne pas aller au fossé. Je disais en préambule que "Echapper" est un livre grave et dense ; un livre "allemand" presque. Un livre dont on pourrait lire les phrases à voix haute sur une musique de Brahms ( allemand du nord). Le livre se clôt sur l'évocation d'un voyage du narrateur avec l' un de ses fils à l'Ile de Rüggen. Là aussi, pour corroborer tout cela, réminiscence d'un magnifique tableau d'un autre peintre allemand David Caspar Friedich : Les blanches falaises de Rüggen. A l'image de l'auteur Echapper est un livre grave et dense. Lionel Duroy est adepte de l'auto-fiction. Mais une auto-fiction déguisée . Ici le "Je" n'est pas Lionel mais Augustin, un avatar si l'on veut. Donc assez loin du déballage impudique de Christine Angot ou même de la réserve sensible de Annie Ernaux. Le lecteur sait simplement , malgré le titre de roman, que Echapper est bien une tranche de vie de Lionel Duroy, et je le savais d'autant plus que j'avais déjà lu deux livres de lui dont le superbe "Le chagrin" qui raconte son enfance dans une famille pour le moins déjantée. C'est l'écriture qui lui a permit de se sauver de l'oppression familiale. Echapper ne déroge donc pas à la règle. Le beau livre de Siegfried Lenz "La leçon d'allemand" en sera le fil conducteur. Augustin , le narrateur, est hanté par ce livre qu'il a passionnément aimé. Il a déjà effectué un voyage à Husum en Allemagne du nord avec Esther sa femme afin de retrouver les lieux où se déroule le roman de Lenz. C'est un second voyage cette fois ci sans sa femme qui sera le prétexte du livre. Comme le Kaliningrad d' "Outre terre"...
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  • zabeth55 16/01/2017
    Un peu de mal à rentrer dans ce livre. Augustin, un auteur sous le charme du livre de Siegfried Lenz, La leçon d’allemand, se rend à Husum, sur les traces du peintre Emil Nolde. Il a envie d’écrire la suite du livre. Il fait le voyage une fois avec Esther, sa femme, puis seul lorsqu’Esther le quitte. Deux histoires imbriquées, Celle du peintre allemand et la sienne. D’un côté, il entre dans la vie de Nolde, le découvre, le comprend, s’identifie à lui, se met complètement à sa place. De l’autre, il décortique les échecs de sa propre vie et de ses deux mariages. Alors évidemment, au début, tout ça est un peu embrouillé. Et puis les chapitres avancent et une vraie sympathie naît pour cet écrivain un peu paumé, un peu hors réalité. Un des intérêts de ce livre est de m’avoir permis de connaître Emil Nolde (en ce sens il m’a fait penser à Charlotte de Foenkinos) et de connaître aussi les bords de la mer du Nord. Comme à son habitude, Lionel Duroy s’implique totalement dans son écriture, et c’est ça qui la rend si sincère. Il vit ce qu’il raconte, mais sous le masque d’un personnage et du coup, on ne lui reproche pas d’être comme certains de ces auteurs qui font du nombrilisme en se racontant à la première personne. Un peu de mal à rentrer dans ce livre. Augustin, un auteur sous le charme du livre de Siegfried Lenz, La leçon d’allemand, se rend à Husum, sur les traces du peintre Emil Nolde. Il a envie d’écrire la suite du livre. Il fait le voyage une fois avec Esther, sa femme, puis seul lorsqu’Esther le quitte. Deux histoires imbriquées, Celle du peintre allemand et la sienne. D’un côté, il entre dans la vie de Nolde, le découvre, le comprend, s’identifie à lui, se met complètement à sa place. De l’autre, il décortique les échecs de sa propre vie et de ses deux mariages. Alors évidemment, au début, tout ça est un peu embrouillé. Et puis les chapitres avancent et une vraie sympathie naît pour cet écrivain un peu paumé, un peu hors réalité. Un des intérêts de ce livre est de m’avoir permis de connaître Emil Nolde (en ce sens il m’a fait penser à Charlotte de Foenkinos) et de connaître aussi les bords de la mer du Nord. Comme à son habitude, Lionel Duroy s’implique totalement dans son écriture, et c’est ça qui la rend si sincère. Il vit ce...
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