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Entrez dans la danse
Date de parution : 01/02/2018
Éditeurs :
Julliard

Entrez dans la danse

Date de parution : 01/02/2018

Une étrange épidémie a eu lieu dernièrement
Et s’est répandue dans Strasbourg
De telle sorte que, dans leur folie,
Beaucoup se mirent à danser
Et ne cessèrent jour et nuit, pendant deux mois
Sans interruption,
Jusqu’à tomber inconscients.
Beaucoup sont morts.
Chronique alsacienne, 1519

EAN : 9782260030119
Façonnage normé : BROCHE
Nombre de pages : 160
Format : 1 x 205 mm
EAN : 9782260030119
Façonnage normé : BROCHE
Nombre de pages : 160
Format : 1 x 205 mm

Ils en parlent

« Allez-y c’est formidable, c’est drôle, c’est terrifiant. » 
François Busnel / La Grande Librairie

Ce qu'en pensent nos lecteurs sur Babelio

  • Angmar 27/03/2023
    Le fait historique qui sert de base au roman, l'épidémie de danse à Strasbourg durant l'été 1518, est en soi très intéressant parce que méconnu, insolite et mystérieux. Après, il faut aimer la façon avec laquelle Jean Teulé évoque cette histoire : un style très cru et des scènes qui insistent bien sur la misère noire de cette époque (maladies, famine, saleté)... On passe tout de même un bon moment et certains passages sont très drôles.
  • Shivalee 22/02/2023
    Je suis assez partagée. C'est la première œuvre de Teulé que je lis et si j'ai apprécié la plume, le côté cinglant et l'humour noir, je sors quand même de ma lecture avec une étrange impression de vide. J'ai souvent eu le sentiment que la forme prenait le dessus sur le fond, qu'il était plus important de placer un bon mot, que de développer le récit. C'était court, rapide, facile et dans l'ensemble agréable à lire, mais j'avoue être plusieurs fois complètement sortie du récit, ressentant la même chose que lors d'une "discussion" avec quelqu'un appréciant s'écouter parler. Dans tous les cas, je tenterais une autre œuvre de l'auteur pour savoir si c'est une habitude ou si ce livre est en dessous des autres. 
  • Abornand2 10/02/2023
    Un fait historique réel et bien documenté est romancé par Jean Teulé. C’est un plaidoyer contre la misère des petits et contre les abondantes richesses du clergé et des nobles. C’est aussi une critique virulente de l’Eglise catholique qui vend des indulgences aux plus pauvres pour leur garantir le paradis (la religion est l’opium du peuple, écrivit Karl Marx). Une folie collective s’empare de la population qui se met à entrer en transes et à danser jusqu’à en mourir. Malgré un humour noir qui fait fi des atrocités, j’ai eu de la peine à lire la scène où des parents mangent leur bébé qu’ils n’arrivent plus à nourrir. Un roman dur et sans concession pour les exploiteurs et affameurs des pauvres gens en majorité en 1519. Ce phénomène de danse folle a frappé ailleurs qu’à Strasbourg. On ne peut émettre que des hypothèses à ce sujet.
  • Sardine_Bernard 28/01/2023
    Avec son livre « Entrez dans la danse », la verve de Jean Teulé nous transporte au XVIe siècle, à Strasbourg. Partant d’un fait historique, il nous amène au cœur d’une surprenante « technoparade », comme il aime à l’appeler lui même. En effet, à l’été 1518, la ville est le théâtre de toutes les désolations (famine, maladies en tous genres, infanticides, scènes d’anthropophagie...) et certains de ses habitants se mettent à danser sans plus pouvoir s’arrêter. C’est le cas, par exemple, de la touchante Enneline Troffea, la première concernée par ce mal et que l’on suit tout au long du récit avec son mari Melchior Troffea, un artisan-graveur. Dans ce contexte, Andreas Drachenfels, de la corporation des brasseurs mais également Ammestre (ou premier magistrat de la ville) s’entoure alors de différents conseils pour tenter de juguler cette épidémie qui pousse à l’hystérie collective. Alors que l’époque est aux croyances religieuses, médecins, hommes d’église, chacun y va de son interprétation, de ses solutions ou de sa morale. Pendant les débats, Drachenfels lâche « Ecoutez le peuple qui, à sa manière, vous demande à manger ». Guillaume de Honstein, autre personnage important du récit, un éminent représentant du diocèse lui oppose « Dieu, à qui tout revient, sait... Avec son livre « Entrez dans la danse », la verve de Jean Teulé nous transporte au XVIe siècle, à Strasbourg. Partant d’un fait historique, il nous amène au cœur d’une surprenante « technoparade », comme il aime à l’appeler lui même. En effet, à l’été 1518, la ville est le théâtre de toutes les désolations (famine, maladies en tous genres, infanticides, scènes d’anthropophagie...) et certains de ses habitants se mettent à danser sans plus pouvoir s’arrêter. C’est le cas, par exemple, de la touchante Enneline Troffea, la première concernée par ce mal et que l’on suit tout au long du récit avec son mari Melchior Troffea, un artisan-graveur. Dans ce contexte, Andreas Drachenfels, de la corporation des brasseurs mais également Ammestre (ou premier magistrat de la ville) s’entoure alors de différents conseils pour tenter de juguler cette épidémie qui pousse à l’hystérie collective. Alors que l’époque est aux croyances religieuses, médecins, hommes d’église, chacun y va de son interprétation, de ses solutions ou de sa morale. Pendant les débats, Drachenfels lâche « Ecoutez le peuple qui, à sa manière, vous demande à manger ». Guillaume de Honstein, autre personnage important du récit, un éminent représentant du diocèse lui oppose « Dieu, à qui tout revient, sait bien ce qui convient pour chacun des humains (…) Quant à la misère, elle est une grâce divine ». A la suite de ces paroles, un commentaire facétieux qui pourrait bien être celui de l’auteur lui-même précise « Ce mec à croix incrustée de diamants sur le plastron ferait sans doute un bon joueur de mirliton ». Plusieurs mesures pour résorber l’épidémie s’enchaînent. Mais, leur échec pousse l’Église dans ses retranchements. Soucieuse de ses intérêts, elle marque alors la fin du bal, en intervenant à sa façon (pas très catholique), grâce à l’exploit du mystérieux guérisseur Saint Guy. La messe est dite et le dernier chapitre composé d’une seule phrase aussi cinglante qu’évocatrice rappelle au souvenir du lecteur un pan tragique de notre histoire « Cinquante-quatre ans plus tard, c’était la Saint-Barthélémy ». Un récit mordant, à la fois historique et décalé, écrit par Jean Teulé, en 2018, quelques années avant qu’il soit lui-même enlevé par « la grande faucheuse », le 18 octobre 2022.
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  • christinebeausson 25/01/2023
    Lecture déjantée… Nous sommes le 12 juillet 1518 … Les Turcs menacent Strasbourg … Et fait historique avéré … Une épidémie dansante sévit ! On croit rêver … peut être que Jean Teulé avait abusé de la moquette le jour où il a choisi de nous raconter cette histoire … Mejesaistout nous donne la version retenue par l’Histoire (1). Mille six cents victimes nous apprend l’auteur ! Il choisit de faire référence au pogrom de Strasbourg (2) qui a eu lieu quelques années avant … deux mille victimes nous apprend Mejesaistout ! Lecture déjantée … Quand il compte les victimes … « Mille six cents ou deux mille… quand on hait, on ne compte pas » … Quand on cherche les responsables … « La toile d’araignée prend les moucherons mais ne retient jamais le taon » … Quand il réécrit l’histoire … « Les turcs, après avoir enlevé tous les danseurs revenant guéris du col de Saverne pour les conduire en esclavage vers leur pays d’orangeade, s’en sont repartis satisfaits » … Lecture qui nous embarque dans un tourbillon frénétique qui détruit ses acteurs, est ce le même que le tourbillon de la vie qui nous entraîne malgré nous et inéluctablement vers la mort ! (1) L'épidémie dansante de 1518 est un cas de manie dansante observé à... Lecture déjantée… Nous sommes le 12 juillet 1518 … Les Turcs menacent Strasbourg … Et fait historique avéré … Une épidémie dansante sévit ! On croit rêver … peut être que Jean Teulé avait abusé de la moquette le jour où il a choisi de nous raconter cette histoire … Mejesaistout nous donne la version retenue par l’Histoire (1). Mille six cents victimes nous apprend l’auteur ! Il choisit de faire référence au pogrom de Strasbourg (2) qui a eu lieu quelques années avant … deux mille victimes nous apprend Mejesaistout ! Lecture déjantée … Quand il compte les victimes … « Mille six cents ou deux mille… quand on hait, on ne compte pas » … Quand on cherche les responsables … « La toile d’araignée prend les moucherons mais ne retient jamais le taon » … Quand il réécrit l’histoire … « Les turcs, après avoir enlevé tous les danseurs revenant guéris du col de Saverne pour les conduire en esclavage vers leur pays d’orangeade, s’en sont repartis satisfaits » … Lecture qui nous embarque dans un tourbillon frénétique qui détruit ses acteurs, est ce le même que le tourbillon de la vie qui nous entraîne malgré nous et inéluctablement vers la mort ! (1) L'épidémie dansante de 1518 est un cas de manie dansante observé à Strasbourg en juillet 1518. De nombreuses personnes dansèrent sans se reposer durant plus d'un mois, certaines d'entre elles décédèrent de crises cardiaques, d’accident vasculaire cérébral ou d’épuisement, bien qu'aucun auteur contemporain aux faits n’évoque de décès liés à cette épidémie de manie dansante. Plusieurs manifestations importantes de manie dansante ont été répertoriées au cours des siècles, notamment le 15 juin 1237 a Erfurt, le 24 juin 1374 aux Pays-Bas, en 1417 et 1418 en Alsace. Selon Paracelse, l'épidémie de Strasbourg débuta en juillet 1518 lorsqu'une femme, Frau Troffea, se mit à danser avec ferveur dans une rue de Strasbourg pendant quatre à six jours. En une semaine, 34 autres personnes s'étaient mises à danser et, en un mois, elles furent aux alentours de 400. Certaines finirent par mourir de crise cardiaque, d’accident vasculaire cérébral ou d'épuisement bien qu'aucun auteur contemporain aux faits n’évoque de décès liés à cette épidémie de manie dansante. Les documents historiques de l'époque, incluant des « notes des médecins, des sermons de la cathédrale, des chroniques locales et régionales et même les billets émis par le conseil municipal de Strasbourg » indiquent clairement que les victimes dansaient. On ignore encore aujourd'hui pourquoi ces personnes se sont mises à danser jusqu'à ce que mort s'ensuive. L'épidémie de Strasbourg de 1518 « est l'une des mieux documentées. C'est même la seule à avoir pu être reconstituée aussi précisément. Au total, une vingtaine d'épisodes comparables ont été rapportés entre 1200 et 1600. Le dernier serait survenu à Madagascar, en 1863. Comme l'épidémie s’aggravait, des nobles inquiets demandèrent l'avis des médecins locaux. Ces derniers rejetèrent les causes astrologiques et surnaturelles, annonçant qu'il s'agissait d'une « maladie naturelle », causée par un « sang trop chaud ». Néanmoins, au lieu de prescrire des saignées comme il était d'usage, les autorités encouragèrent les danseurs en établissant un marché aux grains et en construisant une scène en bois. Ils pensaient en effet que les malades ne s’arrêteraient de danser que s'ils pouvaient le faire sans interruption jour et nuit jusqu'à épuisement. Pour améliorer l'efficacité du traitement, les autorités embauchèrent même des musiciens pour maintenir la danse des malades. (2) Le Pogrom de Strasbourg, connu aussi sous la désignation de massacre de la Saint-Valentin, est le massacre d’environ 2 000 habitants juifs, arrêtés le vendredi puis brûlés vifs le samedi 14 février 1349 par les habitants (et les autorités nouvellement installées par ces derniers) de la ville impériale de Strasbourg, alors cité état du saint empire romain germanique. À Strasbourg, cet événement tragique est étroitement lié à la révolte des corporations de métiers qui se déroule cinq jours auparavant et qui renverse le pouvoir en place depuis 1332, composé de riches bourgeois qui garantissaient jusqu'alors une protection aux Juifs de la ville. Les artisans, aidés par une grande partie de la population, se sont insurgés plus particulièrement contre Schwaber, jugeant son pouvoir trop important, et sa politique envers les Juifs trop favorable. Les raisons du développement de la haine des Juifs sont facilement identifiables. Au cours des siècles, elles trouvèrent un terreau favorable dans le ressentiment religieux et sociétal à l'encontre des Juifs qui était basé sur des accusations récurrentes comme le meurtre du Christ, la profanation d’hosties, les meurtres rituels, le complot juif, le vol et l’usure. Souvent dans l'interdiction de pratiquer d'autres métiers, les Juifs exercent le rôle de prêteur et assurent ainsi une position importante dans l'économie urbaine. Dans ce contexte déjà tendu, survient la menace de la peste noire, une épidémie de peste bubonique qui fit en tout près de 25 millions de morts en Europe. Les juifs sont accusés d’empoisonner les puits.
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