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Odile l'été
Collection : Fauteuse de trouble
Date de parution : 06/04/2023
Éditeurs :
Julliard

Odile l'été

Collection : Fauteuse de trouble
Date de parution : 06/04/2023
« Odile et moi, petites filles, courons dans le maquis qui entoure sa maison, elle habite à l’époque dans cette même grande villa à Cavalaire. Nous disparaissons des heures à... « Odile et moi, petites filles, courons dans le maquis qui entoure sa maison, elle habite à l’époque dans cette même grande villa à Cavalaire. Nous disparaissons des heures à la recherche d’un semblant de grotte planquée derrière un buisson de lentisque, une lampe torche à la main, et c’est... « Odile et moi, petites filles, courons dans le maquis qui entoure sa maison, elle habite à l’époque dans cette même grande villa à Cavalaire. Nous disparaissons des heures à la recherche d’un semblant de grotte planquée derrière un buisson de lentisque, une lampe torche à la main, et c’est là, pour la première fois, que nous inventons ce jeu qui nous tiendra en haleine jusqu’à la fin de notre adolescence – le petit copain et la petite copine. Au début, ces explorations n’interviennent que dans notre caverne ; l’obscurité et la fraîcheur nous préservent de ce que nous sommes en train de faire plus que du regard possible des autres. C’est une bulle dans laquelle nous nous fondons des heures entières, avant de ressortir comme si rien ne s’était passé, comme si nous venions de faire une partie de ballon, et nous n’en reparlons jamais, jusqu’à la fois d’après. »
La romancière Emma Becker, (La Maison, 2019, Flammarion, prix des étudiants France Culture-Télérama et L’Inconduite, 2022, Albin Michel), nous livre avec Odile l’été un récit initiatique aussi immoral qu’électrisant sur le thème du rapport de force et de la domination.
Dirigée par Vanessa Springora, la collection « Fauteuse de trouble » articule intimité et émancipation, érotisme et féminisme, corps et révolte, sexuel et textuel. 
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EAN : 9782260055112
Façonnage normé : BROCHE
Nombre de pages : 224
Format : 140 x 205 mm
EAN : 9782260055112
Façonnage normé : BROCHE
Nombre de pages : 224
Format : 140 x 205 mm

Ils en parlent

Sensuel et onirique, Odile l’été dit l’éveil à la sexualité, l’empreinte indélébile des premières expériences, les rapports de domination s’exerçant entre hommes et femmes autant qu’entre individus du même sexe
LH Le Magazine

Ce qu'en pensent nos lecteurs sur Babelio

  • Goeland2 05/12/2023
    La narratrice est fascinée par sa camarade de classe, Odile, sensuelle et dominatrice. Elle en devient amoureuse et l’entraîne dans des jeux érotiques. Dotée d’une imagination débridée, elle invente toutes sortes de situations piquantes, lesbiennes ou collectives, où elles se mettent en scène. Elles n’hésitent pas non plus à passer réellement à l’action. Adultes, elles se retrouvent après une séparation de dix ans. Le rapport de force entre les deux s’est équilibré. Elles n’en renouvellent pas moins leurs fantasmes et reprennent leurs jeux, encore plus torrides. « Odile l’été » est un roman érotique inventif et drôle : « libertin » aurait-on dit à une autre époque. Les « enjeux » sont limités mais Emma Becker a une belle plume et l’ensemble est divertissant pour qui n'est pas pudibond.
  • MilleetunepagesLM 26/10/2023
    Le commentaire de Lynda : Disons tout simplement que ce n’est vraiment pas mon genre de lectures, mais malgré tout j’ai passé un bon moment, mais disons que je suis assez mitigée sur l'appréciation de cette lecture. Le roman commence quand même assez rondement et rapidement. Deux amies d’enfance qui s’étaient perdues de vue, se retrouvent, et ce, suite à un rêve de la narratrice qui décide de retrouver son amie. Lors des retrouvailles, 15 ans, après s’être perdues de vue, ce sont les souvenirs qui refont surface et parmi ces souvenirs, les jeux sexuels entre les deux jeunes filles. En fait, elles jouent à être le petit copain et la petite copine. Mais ça se gâche un peu quand l’une des deux veut prendre le contrôle de la situation. En bref, c’est un récit érotique, les jeux sont là, les scènes également. Je crois pouvoir dire que l’érotisme quand il est bien écrit peut facilement être beau à lire, mais comme dans toute chose, la modération a bien meilleur goût. C’est ce que j’ai trouvé, l’histoire de l’amitié des deux filles aurait été belle à voir se développer, mais pour ma part, il y avait trop d’érotisme, et je ne suis pas prude, je peux apprécier un bon roman érotique. Après un début qui nous accroche, on dirait que l’histoire s’essouffle et mon intérêt, également, s’est essoufflé.Le commentaire de Lynda : Disons tout simplement que ce n’est vraiment pas mon genre de lectures, mais malgré tout j’ai passé un bon moment, mais disons que je suis assez mitigée sur l'appréciation de cette lecture. Le roman commence quand même assez rondement et rapidement. Deux amies d’enfance qui s’étaient perdues de vue, se retrouvent, et ce, suite à un rêve de la narratrice qui décide de retrouver son amie. Lors des retrouvailles, 15 ans, après s’être perdues de vue, ce sont les souvenirs qui refont surface et parmi ces souvenirs, les jeux sexuels entre les deux jeunes filles. En fait, elles jouent à être le petit copain et la petite copine. Mais ça se gâche un peu quand l’une des deux veut prendre le contrôle de la situation. En bref, c’est un récit érotique, les jeux sont là, les scènes également. Je crois pouvoir dire que l’érotisme quand il est bien écrit peut facilement être beau à lire, mais comme dans toute chose, la modération a bien meilleur goût. C’est ce que j’ai trouvé, l’histoire de l’amitié des deux filles aurait été belle à voir se développer, mais pour ma part, il y avait trop d’érotisme, et je ne suis pas prude, je peux...
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  • xxy 21/10/2023
    Régimes amoureux et sexuels, et politique du fantasme (attention, cette critique dévoile des éléments de l'intrigue) " Quand je pense que tu as cru toute ta vie qu’il te fallait un autre amant que moi ! Réfléchis un peu. " (page 218) Odile l’été, que des critiques peu regardants pourraient, hâtivement, classer du côté du simple récit érotique voire pornographique, est une assez belle réussite. Celle d’une écriture, et celle d’une littérature, sans pour autant être à thèse, d’idées et de pensée, puisque ce texte prend part à une collection, Fauteuse de trouble, qui se propose de faire entendre d’autres voix et d’autres regards sur la sexualité et le désir. L'écriture est fine, et la composition, particulièrement ouvragée, à partir de cette histoire d’une relation, née dans l'enfance, mais qui révèle, plus tard, qu’elle n'en a pas vraiment la candeur, et qui s'avère, bientôt, glauque, parce que déséquilibrée et abusive... Avec Odile, c’est assez « à la papa », que ça se trame, dans un jeu de reproduction des schémas de domination, sûrement issus des modèles parentaux d’une époque, d’une classe, et d’une culture, plus ou moins consciemment patriarcaux et machistes. Assez troublant, certes... mais vite insupportable. Comme si le principe de domination, inévitable, venait, très tôt, et malgré tout, s'imposer à ces deux êtres, au-delà de leurs premiers jeux et de leurs explorations, qui ne manquent pas d’effusions érotiques, en tant que principe issu de la domination sociale masculine, ce que le texte ne manque pas de critiquer, comme les fantasmes - si importants, dans une relation amoureuse et désirante, tout autant que les récits faits à l'autre - qui s'y forment, sont frappés d'une forme de masculinisme hétéronormé, consommateur, consumateur, permanent et triomphant... Et cela dure une grande partie du récit, sans véritablement évoluer, sauf à se creuser, avec le détachement et le départ d’Odile, l’abandon de la narratrice, au bout de l’humiliation et de la soumission, leurs expériences respectives... jusqu’à sa réaction, au sortir d’un cauchemar, et à sa décision, au bout d’un marasme, de retrouver Odile, des années plus tard... Enfin, serait-on tenté de dire. Jusqu'à cette fin, sublime comme une chute, à valeur d’avènement, qui révèle qu'elles accèdent à cette révélation, par la médiation de fantasmes échangés, partagés, jusqu’au paroxysme, que leur relation, leurs désirs, leurs plaisirs peuvent échapper à cette configuration et à cette perversion masculinistes, surplombantes... Jusqu'à ce dernier geste d'Odile, révélateur, quand elles s'apprêtent à sortir, ensemble, le dernier soir de cette histoire (soit plus de vingt ans après l’invention de leurs jeux et la découverte du plaisir), qui rattache ses cheveux, alors que la narratrice lui a demandé de les relâcher, et qui se trouve ravissante, sans ça, en ayant ces derniers mots, délicieusement complices, dans leurs regards qui se saisissent, enfin, en un miroir : « Pour quoi faire ? Il n'y a pas d'hommes, ce soir. » Et leur(s) amour(s) de pouvoir, enfin, exister librement... d’en tenir, finalement, la promesse, en tout cas, avec cette fin ouverte, hors de cette chape et de ce contrôle, en une dialectique du Sujet et de l’Objet... Et c’est la force, à l’œuvre, d’Emma Becker de jouer de l’art du récit, et de son écriture, admirable de justesse, ni légère, ni grave - gravitationnelle, par la composition, jusqu’à cette libération, où le fantasme se trouve, enfin, être le ferment du désir, d’un désir partagé et assumé, libéré - sauf à interroger, conjointement, et c’est la faiblesse de cette œuvre, la question de l’indépendance : point de ce récit et de cette histoire évoqué, à plusieurs reprises, mais jamais mis en perspective, et finalement laissé en plan, presque aveugle. On pourra le regretter, quand on sait son lien, social et politique, avec la question de la liberté... et ce récit amoureux, non sans trouble à l’ordre sexuel établi, certes, de passer à côté d’un vaste pan, resté figé, à un niveau, finalement, très conservateur, de la situation de son propos et de son objet... sans trouble à l’ordre capitaliste de la domination économique et financière patriarcale et masculine. Et Odile de demeurer, le jour, pas question d’en changer, une de « ces femmes bien mariées », à la « vie bien ordonnée » - indépendante ? on peut en douter. Régimes amoureux et sexuels, et politique du fantasme (attention, cette critique dévoile des éléments de l'intrigue) " Quand je pense que tu as cru toute ta vie qu’il te fallait un autre amant que moi ! Réfléchis un peu. " (page 218) Odile l’été, que des critiques peu regardants pourraient, hâtivement, classer du côté du simple récit érotique voire pornographique, est une assez belle réussite. Celle d’une écriture, et celle d’une littérature, sans pour autant être à thèse, d’idées et de pensée, puisque ce texte prend part à une collection, Fauteuse de trouble, qui se propose de faire entendre d’autres voix et d’autres regards sur la sexualité et le désir. L'écriture est fine, et la composition, particulièrement ouvragée, à partir de cette histoire d’une relation, née dans l'enfance, mais qui révèle, plus tard, qu’elle n'en a pas vraiment la candeur, et qui s'avère, bientôt, glauque, parce que déséquilibrée et abusive... Avec Odile, c’est assez « à la papa », que ça se trame, dans un jeu de reproduction des schémas de domination, sûrement issus des modèles parentaux d’une époque, d’une classe, et d’une culture, plus ou moins consciemment patriarcaux et machistes. Assez troublant, certes... mais vite insupportable. Comme si le principe de domination, inévitable, venait, très...
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  • aerobace 29/09/2023
    Ce livre, que ce soit un roman ou une autobiographie, peu importe, nous transporte dans un univers que nous, les hommes, avons parfois du mal à comprendre : l'âme féminine. Il flirte avec l'érotisme et la sensualité, frôlant par moments la frontière de la pornographie, mais ce qui le distingue, c'est le talent et le style qui le sous-tendent. Talent et style se mêlent ici pour former une œuvre magistrale, signée par une maîtresse de la plume. C'est une réussite, un moment de lecture exquis qui nous incite à explorer davantage l'œuvre de cette jeune auteure prometteuse. Emma nous offre une fenêtre fascinante sur les complexités de la psyché féminine, et sa capacité à exprimer ces nuances avec grâce et éloquence mérite d'être saluée. Une expérience littéraire à ne pas manquer, ouvrant la voie à une exploration plus approfondie de son travail à venir.
  • gromit33 26/07/2023
    J'avais lors de mon baccalauréat de français le thème de l'érotisme, avec la présentation de textes "classiques" sur ce thème. Et j'avoue qu'il y a longtemps que je n'avais pas lu, relu des textes dits érotiques. Alors quand on me propose de lire un texte érotique, écrit par une femme, je me lance. Et je vais lire aussi le premier texte de cette collection, celui d'Ovidie. Et ce texte est une belle surprise. Edité dans la collection "fauteuse de trouble" (joli titre de collection) et dirigée par Vanessa Springora (il faut que je lise son texte), ce récit nous entraîne dans les pensées de la narratrice et surtout son souhait de retrouver son amie d'enfance, d'adolescence, Odile. Elles se retrouvent donc et se racontent leurs ressentis d'adolescence, puis leur vie sexuelle de jeune femme. Il y a des passages très crus mais il y a aussi de beaux passages sur le désir féminin, que ce soit des désirs envers un homme, plusieurs hommes, une femme, plusieurs femmes. Ce texte est une lecture aussi de saison, pas que par le titre, mais avec la belle description de l'été de ces jeunes filles, dans le Sud Est, avec les grillons en fond sonore, les après midis au bord de piscine et le fantasme du voisin, plus âgé, torse nu, avec un accent irlandais !! Ce texte est, en effet, troublant et j'ai apprécié l'écriture du désir féminin et la façon de raconter ses désirs, ses fantasmes... Ces récits nous entraînent dans nos propres questionnements, dans nos propres ressentis, fantasmes. Ce qui est troublant c'est que la narratrice assume ses désirs, ses fantasmes, elle subit certains comportements masculins mais elle demeure maitresse d'elle et de son corps. Je vais lire aussi le texte "la maison" d'Emma Becker et les autres textes de cette auteure. #Odilelété #NetGalleyFranceJ'avais lors de mon baccalauréat de français le thème de l'érotisme, avec la présentation de textes "classiques" sur ce thème. Et j'avoue qu'il y a longtemps que je n'avais pas lu, relu des textes dits érotiques. Alors quand on me propose de lire un texte érotique, écrit par une femme, je me lance. Et je vais lire aussi le premier texte de cette collection, celui d'Ovidie. Et ce texte est une belle surprise. Edité dans la collection "fauteuse de trouble" (joli titre de collection) et dirigée par Vanessa Springora (il faut que je lise son texte), ce récit nous entraîne dans les pensées de la narratrice et surtout son souhait de retrouver son amie d'enfance, d'adolescence, Odile. Elles se retrouvent donc et se racontent leurs ressentis d'adolescence, puis leur vie sexuelle de jeune femme. Il y a des passages très crus mais il y a aussi de beaux passages sur le désir féminin, que ce soit des désirs envers un homme, plusieurs hommes, une femme, plusieurs femmes. Ce texte est une lecture aussi de saison, pas que par le titre, mais avec la belle description de l'été de ces jeunes filles, dans le Sud Est, avec les grillons en fond sonore, les après midis au bord de...
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