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Peine des Faunes
Date de parution : 25/08/2022
Éditeurs :
Julliard

Peine des Faunes

Date de parution : 25/08/2022
Peine des Faunes nous plonge dans la vie quotidienne d’une famille tanzanienne en 1986. Rébecca élève huit enfants. Sa fille aînée, Maggie, rêve d’étudier à l’université. Mais Rébecca entre en... Peine des Faunes nous plonge dans la vie quotidienne d’une famille tanzanienne en 1986. Rébecca élève huit enfants. Sa fille aînée, Maggie, rêve d’étudier à l’université. Mais Rébecca entre en lutte contre une compagnie pétrolière sur le point d’exproprier les habitants de son village natal. Son départ précipité fait brutalement... Peine des Faunes nous plonge dans la vie quotidienne d’une famille tanzanienne en 1986. Rébecca élève huit enfants. Sa fille aînée, Maggie, rêve d’étudier à l’université. Mais Rébecca entre en lutte contre une compagnie pétrolière sur le point d’exproprier les habitants de son village natal. Son départ précipité fait brutalement basculer le destin de Maggie et pose la première pierre d’une tragédie familiale s’étirant sur cinq générations.
De la Tanzanie des années quatre-vingt à l’Écosse contemporaine, Peine des Faunes est une ode poétique à la fragilité de la condition humaine et un urgent plaidoyer pour le vivant. Tissant ensemble les thématiques féministe et environnementale, Annie Lulu brosse une galerie de portraits de femmes inoubliables, dont le combat pour la liberté et la justice finira par être récompensé.

Rentrée littéraire 2022
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EAN : 9782260055037
Façonnage normé : BROCHE
Nombre de pages : 320
Format : 140 x 205 mm
EAN : 9782260055037
Façonnage normé : BROCHE
Nombre de pages : 320
Format : 140 x 205 mm

Ils en parlent

De la Tanzanie révoltée à l'Écosse, Annie Lulu offre une vertigineuse
fresque sociale et féministe. 
Marie Jouvin / Lire

Ce qu'en pensent nos lecteurs sur Babelio

  • Apoapo 11/04/2023
    Ce deuxième roman d'Annie Lulu est une saga familiale dont les héroïnes se succèdent sur cinq générations – la sixième étant représentée par la petite Noa qui n'est qu'une enfant – de la Tanzanie des années 1980 à l'Écosse de 2047. On peut la lire comme une tragédie transgénérationnelle qui possède quelques analogies avec celle des Labdacides (la dynastie d'Œdipe), sauf la réversibilité de la malédiction. Celle-ci pourrait avoir été provoquée par l'abandon de la tradition rurale-matriarcale de la part d'une femme, Rébecca dite Nyanya (« la grand-mère »), qui quitte sa mère Omra (aveugle dotée de pouvoirs chamaniques de clairvoyance) pour suivre un homme à la ville au prix d'embrasser le patriarcat et une nouvelle religion. Ce patriarcat devient ensuite particulièrement violent, lorsque sa fille Margaret est mariée contre son gré par son père et subit de son époux les sévices les plus extrêmes, qui correspondent néanmoins aux stricts principes de « l'honneur » patriarcal : le sentiment de trahison éprouvé par l'homme dès lors que sa femme conteste sa propriété à lui de sa propre fertilité, en particulier concernant la progéniture masculine, trahison se payant par le sang. Le sang est le mot-clé de ce roman. En effet, lui est conféré un double... Ce deuxième roman d'Annie Lulu est une saga familiale dont les héroïnes se succèdent sur cinq générations – la sixième étant représentée par la petite Noa qui n'est qu'une enfant – de la Tanzanie des années 1980 à l'Écosse de 2047. On peut la lire comme une tragédie transgénérationnelle qui possède quelques analogies avec celle des Labdacides (la dynastie d'Œdipe), sauf la réversibilité de la malédiction. Celle-ci pourrait avoir été provoquée par l'abandon de la tradition rurale-matriarcale de la part d'une femme, Rébecca dite Nyanya (« la grand-mère »), qui quitte sa mère Omra (aveugle dotée de pouvoirs chamaniques de clairvoyance) pour suivre un homme à la ville au prix d'embrasser le patriarcat et une nouvelle religion. Ce patriarcat devient ensuite particulièrement violent, lorsque sa fille Margaret est mariée contre son gré par son père et subit de son époux les sévices les plus extrêmes, qui correspondent néanmoins aux stricts principes de « l'honneur » patriarcal : le sentiment de trahison éprouvé par l'homme dès lors que sa femme conteste sa propriété à lui de sa propre fertilité, en particulier concernant la progéniture masculine, trahison se payant par le sang. Le sang est le mot-clé de ce roman. En effet, lui est conféré un double symbole de violence : celle des hommes tueurs d'hommes et tueurs-violeurs de femmes sous le patriarcat, mais aussi celle des hommes chasseurs-éleveurs et dévorateurs d'animaux, de « faunes » (c-à-d. « de tout ce qui a une mère »), hommes acteurs d'une domination mortifère sur l'environnement, contre laquelle les femmes sont tenues de s'opposer et de se rebeller. Omra est la première à mener une lutte contre les constructeurs d'un oléoduc sur ses terres héritées, rejointe trop timidement par Nyanya qui ne sait se décider entre la ville et la campagne, entre la protection de sa descendance féminine et les appâts matériels apportés par les hommes ; Margaret sera encore moins volontaire. Autour du fil rouge, qui paraît d'abord assez simpliste, de l'opposition entre végétarisme et régime carné, se déroule en réalité l'ensemble de la métaphore du sang-violence qui unit, en guise de forme romanesque de l'écoféminisme, les deux pôles du combat : contre le patriarcat et contre la domination de la nature et des « créatures ». Mais, contrairement à la tragédie des Labdacides, la malédiction n'est pas irréversible. Ni la violence masculine, ni la tuerie animale de la chasse et de l'élevage-abattage industriel. Si Jina, la fille aînée de Margaret, sera définitivement incapable de toute relation épanouissante avec un homme, elle reviendra enfin en Tanzanie auprès d'Omra pour s'opposer à de nouveaux ravages environnementaux ; quant à sa sœur cadette, Viviane, elle formera une famille matrilocale de militants environnementalistes radicalement antispécistes. Son fils, Jacob – qui est boiteux (tiens, tiens... !) – sera-t-il contraint d'être « un tueur » comme son grand-père ? Se tachera-t-il les mains de sang, et de surcroît de celui de cet ascendant ? La construction très habile du roman laisse planer ce doute jusqu'à la dernière page, un doute qui aurait fait pencher la narration vers l'hypothèse du caractère indépassable à la fois du patriarcat (un homme ne peut pas être un « protecteur », il ne peut être qu'un « tueur »), de la malédiction familiale et par conséquent de la modernité éco-criminelle. Or, c'est fort judicieusement dans un futur, proche et pourtant éloigné d'une génération par rapport à aujourd'hui, que l'autrice peut camper la chute dans un monde ravagé par d'atroces calamités, naturelles et humaines, mais dans lequel ce double dépassement est déjà en en cours : un monde qui semble désormais animé par d'autres valeurs et d'autres possibles, par d'autres rôles de genre et d'autres sources alimentaires que ceux que l'on connaît. Un monde où Noa semble survivre à un Déluge qui n'est pas d'eaux.
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  • ManouB 01/02/2023
    Voilà encore aujourd'hui un roman choc qui débute à Arusha en Tanzanie. Rebecca que l'on appelle Nyanya, qui veut dire grand-mère, tant elle ressemble à la sienne, a eu huit enfants. Les fils ainés se sont mariés et ont quitté la maison depuis longtemps alors qu'elle vient à peine de mettre au monde sa dernière petite fille. Sa fille aîné Maggie (Margaret) termine sa dernière année au lycée et rêve d'aller l'année suivante à l'université. Mais Rebecca va plonger toute la famille dans les difficultés. En effet, un matin, en l'absence de son époux, elle les quitte pour se rendre dans son village natal où sa propre mère, Omra se bat contre une compagnie pétrolière qui, pour installer un oléoduc (le serpent), rachète aux habitants leurs maigres biens afin de les exproprier. Bien entendu, tout serait détruit sur son passage, la nature, la faune et la flore...et ceux qui resteront n'auront plus de quoi se nourrir. Rebecca emmène avec elle la petite dernière qu'elle allaite encore. Et Maggie est censée s'occuper, pendant son absence, tout en continuant à aller en classe, de la maison, de ses petits frères et du superbe jardin de sa mère qui fait la fierté de... Voilà encore aujourd'hui un roman choc qui débute à Arusha en Tanzanie. Rebecca que l'on appelle Nyanya, qui veut dire grand-mère, tant elle ressemble à la sienne, a eu huit enfants. Les fils ainés se sont mariés et ont quitté la maison depuis longtemps alors qu'elle vient à peine de mettre au monde sa dernière petite fille. Sa fille aîné Maggie (Margaret) termine sa dernière année au lycée et rêve d'aller l'année suivante à l'université. Mais Rebecca va plonger toute la famille dans les difficultés. En effet, un matin, en l'absence de son époux, elle les quitte pour se rendre dans son village natal où sa propre mère, Omra se bat contre une compagnie pétrolière qui, pour installer un oléoduc (le serpent), rachète aux habitants leurs maigres biens afin de les exproprier. Bien entendu, tout serait détruit sur son passage, la nature, la faune et la flore...et ceux qui resteront n'auront plus de quoi se nourrir. Rebecca emmène avec elle la petite dernière qu'elle allaite encore. Et Maggie est censée s'occuper, pendant son absence, tout en continuant à aller en classe, de la maison, de ses petits frères et du superbe jardin de sa mère qui fait la fierté de sa famille. Omra est aveugle de naissance mais elle a un sixième sens pour ressentir ce qui l'entoure. Elle ne parle pas beaucoup mais se donne sans compter pour préserver son village et tout ce qu'elle possède. Elle va tout faire aussi pour faire comprendre à Rebecca qu'elle délaisse trop ses enfants. Mais quand celle-ci réalise à quel point sa mère avait raison, il sera bien trop tard pour eux tous. En effet, pendant son absence, Maggie qui doit se marier avec Jay, se donne à lui un peu par dépit mais aussi parce qu'elle espère hâter ainsi son mariage et échapper à ses nouvelles contraintes. Mais son père, rentré entre temps, décide pour son bien et pour lui permettre de vivre un avenir meilleur, de la marier au riche fils d'un de ses clients, Samuel, qu'il a ramené avec lui et qui est tombé sous le charme de la jeune fille. Il ne sait pas qu'elle est enceinte et que l'enfant est de Jay. Au départ malgré la déception de Maggie, le couple semble heureux. Ils auront deux filles, Jina (la fille de Jay) et Viviane. Tout se passe bien... Mais un jour, la femme de Jay lui dévoile que Jina n'est pas de lui. Il se met alors à battre sa femme. La famille déménage à Londres. Isolée, loin de tout ceux que Maggie aimait, la situation ne peut alors que dégénérer...jusqu'au drame. Nyanya va alors traverser la planète pour venir s'occuper de ses petites filles et les protéger de leur père... Je découvre l'écriture de l'auteur avec ce livre. Ce roman nous parle de la vie d'une famille tanzanienne dans les années 80 jusqu'à...un futur proche. Il nous fait voyager durant cinq générations de la Tanzanie à l'Ecosse, en passant par l'Angleterre et la France. C'est le second roman de l'auteur, née en Roumanie mais de nationalité française. Je n'ai pas encore lu son premier roman, mais je le ferai tant j'ai trouvé son écriture incisive et juste. C'est un roman engagé à tout point de vue. Le thème principal est le vivant dans son sens le plus général. La maltraitance vous l'aurez compris, et le besoin de pouvoir des hommes, est au centre du récit et du drame familial. La violence envers les femmes est terrible et certaines scènes sont quasi insoutenables. Ce sont les femmes de cinq générations que nous suivons pas à pas, de la grand-mère de Rebecca à ses petites-filles. Ces femmes sont inoubliables. Elles ont toutes des personnalités bien marquées et leurs combats pour vivre libre et faire leurs propres choix de vie, ne peuvent laisser les lecteurs indifférents. Qu'elles se battent pour l'environnement ou pour leur propre liberté ou celle de leurs enfants, elles restent absolument magnifiques ! Ce qu'elles se transmettent de génération en génération est aussi de toute beauté et donne l'occasion de dialogues très profonds, réalistes et poétiques à la fois. J'ai aimé la manière dont elles savent au moment de la conception si elles auront une fille ou un garçon...mais je vous laisse le découvrir. La parenthèse dans la vie de Maggie et de sa mère, lorsque avec les filles elles se rapprochent d'une association de protection des animaux, nous offre aussi de très belles pages et de merveilleux partages d'amitié. C'est un roman résolument moderne et même d'avant-garde, qui nous parle d'écologie, de lutte contre le pouvoir et donc de la violence des hommes envers la nature et en particulier la faune ainsi que de nos rapports ambigu avec les animaux. Sans fioritures excessives, l'auteur montre en effet avec réalisme la violence qui s'installe sur notre planète et les conséquences qu'elle peut avoir pour les générations futures si nous ne prenons pas à bras le corps les problèmes de disparition de la faune et de la flore. C'est aussi un plaidoyer pour l'alimentation végétarienne. L'idée est que manger de la viande, implique aussi une violence certaine. Le seul bémol est la toute fin du livre surprenante car elle se termine dans le futur en 2047 exactement, un futur imaginé donc, plutôt pessimiste mais dont je ne vous dirai rien de plus pour vous laisser le découvrir. Bonne lecture !
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  • Anthan 29/01/2023
    Rebecca décide de se rendre dans son village natal pour lutter contre la construction d'un pipeline sur ses terres natales en Tanzanie, car cela menace la vie des faunes. Elle laisse ainsi sa fille Maggie, à la charge de son père. Cette décision va avoir des conséquences sur la vie de Maggie, qui voit sa vie bouleversée par cette décision. Elle devra lutter pour retrouver une liberté et surtout en offrir une à ses filles. Ce roman est centré sur les femmes, sur la fragilité de leurs conditions mais aussi sur le respect des choix qu'elles font et leurs conséquences. Ce roman propose aussi une réflexion sur l'impossibilité pour certaines femmes à faire leurs propres choix étant soumises à ceux des hommes et devenant ainsi leur proie. Maggie va cependant décider de casser ce schéma et va choisir la liberté avec tout que cela implique comme sacrifice afin que ses descendantes puissent obtenir une certaine liberté. Un roman puissant. merci à #NetGalleyFrance et à #editions_julliard pour la lecture de ce très beau roman
  • Lire1x 21/01/2023
    A la fin du mois d'août, j'ai eu l'opportunité de découvrir "Peine des faunes" de la lumineuse Annie Lulu. Ce deuxième roman est publié chez Julliard. Il fut une véritable surprise. Ayant reçu le SP, je n'avais pas cette fabuleuse couverture pour m'attirer. J'ai beaucoup apprécié ma lecture. Annie Lulu a une plume très poétique. Un vrai délice. "Peine des faunes" est donc son deuxième roman. "La mer noir dans les grands lacs" avait fait pas mal parler de lui en 2021 lors de sa sortie. Il a d'ailleurs reçu le prix Senghor du premier roman francophone ou francophile. Tu peux le trouver en librairie au format poche chez Pocket! Je ne l'ai pas encore lu mais il est dans ma wishlist. "Peine des faunes" est un roman humaniste et écologique. A l'aide de sa plume, Annie écrit sur notre monde, notre fonctionnement, nos sociétés. Elle partage avec le lecteur ses convictions, ses réflexions, ses valeurs. "Peine des faunes" est l'histoire d'une famille africaine, victime des traditions, du paternalisme, du pouvoir. A travers les yeux de plusieurs générations de femmes, Rebecca, sa mère, sa grand-mère, ses filles nous découvrons l'histoire des femmes africaines. Cette histoire ne cible pas que le... A la fin du mois d'août, j'ai eu l'opportunité de découvrir "Peine des faunes" de la lumineuse Annie Lulu. Ce deuxième roman est publié chez Julliard. Il fut une véritable surprise. Ayant reçu le SP, je n'avais pas cette fabuleuse couverture pour m'attirer. J'ai beaucoup apprécié ma lecture. Annie Lulu a une plume très poétique. Un vrai délice. "Peine des faunes" est donc son deuxième roman. "La mer noir dans les grands lacs" avait fait pas mal parler de lui en 2021 lors de sa sortie. Il a d'ailleurs reçu le prix Senghor du premier roman francophone ou francophile. Tu peux le trouver en librairie au format poche chez Pocket! Je ne l'ai pas encore lu mais il est dans ma wishlist. "Peine des faunes" est un roman humaniste et écologique. A l'aide de sa plume, Annie écrit sur notre monde, notre fonctionnement, nos sociétés. Elle partage avec le lecteur ses convictions, ses réflexions, ses valeurs. "Peine des faunes" est l'histoire d'une famille africaine, victime des traditions, du paternalisme, du pouvoir. A travers les yeux de plusieurs générations de femmes, Rebecca, sa mère, sa grand-mère, ses filles nous découvrons l'histoire des femmes africaines. Cette histoire ne cible pas que le continent africain. Il y est bien question des droits des femmes. Jamais acquis. Toujours remis en question par les hommes au cours des années...Ici et là-bas! Dans son roman, Annie nous présente ce que la femme était, ce qu'elle a pu être, ce qu'elle est peut-être, ce qu'elle pourrait être. Les faunes ne sont pas que le gibier. Il y est également question de l'humain, de l'Homme. Pour l'autrice, respecter notre environnement va de pair avec le respect des droits humains... Ce livre m'a pris et j'ai eu du mal à le lâcher. J'ai été fortement ébranlée par cette lecture. J'y ai puisé une force et une ouverture intéressante. Je ne partage pas toutes les valeurs de l'autrice sur l'antispécisme et le spécisme. Néanmoins, j'ai trouvé son point de vue interpellant. Depuis, je me pose pas mal de questions et je suis confortée dans la nécessité de consommer moins de viande par exemple. Ce livre nous amène au questionnement. le questionnement est une porte ouverte vers le changement. "Peine des faunes" est une clé vers la compréhension, l'ouverture, le respect. Il est urgent d'agir pour notre planète, notre faune,...nos faunes. En lisant ce livre, nous offrons à la nature une chance. Et par la même occasion, nous nous l'offrons également.
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  • Flaubauski 02/01/2023
    Tanzanie, 1986. Maggie, impatiente d'obtenir son diplôme et de se marier avec son fiancé, Jay, tombe des nues lorsque sa mère, Rébecca, Nyanya de son surnom, lui annonce qu'elle part dans son village pour empêcher l'expropriation de la population à des fins de construction de pipelines. le village sera finalement sauf par un coup du hasard, mais pas Maggie, qui se retrouvera en fin de compte mariée à Samuel, prétendant plus fortuné que Jay, mariage scellé par le départ de la mère qui a de fait déshonoré la famille, et permis au père de faire ce qu'il voulait sans son consentement. Une révélation quant à la naissance de la première fille de Maggie viendra, quelques années plus tard, bouleverser le quotidien de la famille, et des générations qui suivront, alors que le monde est sur le point de basculer, lui aussi... Si l'on excepte le premier sujet du roman, qui s'intéresse encore une fois aux violences familiales, historiques, et qui fait bien le lien avec La mer noire dans les grands lacs, l'on a bien du mal à retrouver la plume nerveuse d'Annie Lulu, qui m'avait prise aux tripes précédemment. Ici, elle s'est comme assagie, bien que le fond soit toujours... Tanzanie, 1986. Maggie, impatiente d'obtenir son diplôme et de se marier avec son fiancé, Jay, tombe des nues lorsque sa mère, Rébecca, Nyanya de son surnom, lui annonce qu'elle part dans son village pour empêcher l'expropriation de la population à des fins de construction de pipelines. le village sera finalement sauf par un coup du hasard, mais pas Maggie, qui se retrouvera en fin de compte mariée à Samuel, prétendant plus fortuné que Jay, mariage scellé par le départ de la mère qui a de fait déshonoré la famille, et permis au père de faire ce qu'il voulait sans son consentement. Une révélation quant à la naissance de la première fille de Maggie viendra, quelques années plus tard, bouleverser le quotidien de la famille, et des générations qui suivront, alors que le monde est sur le point de basculer, lui aussi... Si l'on excepte le premier sujet du roman, qui s'intéresse encore une fois aux violences familiales, historiques, et qui fait bien le lien avec La mer noire dans les grands lacs, l'on a bien du mal à retrouver la plume nerveuse d'Annie Lulu, qui m'avait prise aux tripes précédemment. Ici, elle s'est comme assagie, bien que le fond soit toujours autant porteur d'une grande crudité, tant pour décrire les coeurs que les corps, tant pour montrer, plus encore cette fois, la violence du patriarcat, exerçant dans tous les domaines son emprise, jusqu'au tragique dévastateur qui annihile la Femme, la Faune, la Flore, tout ce qui est nature et vivant autour de lui, dans une dystopie certes inattendue, mais qui ne m'a, personnellement, pas déplu. Un deuxième roman que j'ai également apprécié, même s'il m'a tout de même moins conquise que le précédent.
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