Première Personne du singulier

Ce qu'en pensent nos lecteurs sur Babelio

• Acidus 16/09/2023
  Après avoir été charmé par les épais romans que furent la trilogie « 1Q84 » et « Kafka sur le rivage », je me suis plongé dans ce recueil de nouvelles. J’étais curieux de voir ce que valait Haruki Murakami dans des formats courts. Et je ne fus pas déçu ! Bien entendu, dans ce genre d’exercice, il est plus difficile pour l’auteur de développer son univers si particulier et d’approfondir la personnalité de ses protagonistes. Mais il s’en sort très bien et on retrouve ses thèmes de prédilection, son style et l’atmosphère étrange de ses romans. En dehors de « Recueil de poèmes de Yakult Swallows » qui ne m’a guère passionné, j’ai trouvé les nouvelles de bonne facture et de qualité égale. On se laisse porter par la mélancolie et la nostalgie transpirant de ces courts textes dans lesquels pointent une dose d’irréel et d’éléments autobiographiques. Encore un beau cadeau que nous offre ici l’auteur japonais. Je conseille à la fois aux fans et à ceux qui souhaitent le découvrir.
• perucasevecchje 28/06/2023
  JE", qui es-tu ? Huit nouvelles de Haruki MURAKAMI sont rassemblées dans ce recueil intitulé « Première personne du singulier ». Toutes sont écrites à la première personne, toutes nous invitent (peut-être) dans l’intimité de l’auteur qui semble prendre plaisir à regarder en arrière avec nostalgie tout en jouant avec sa mémoire, ses rêveries, ses lecteurs… La mémoire, « son outil émotionnel le plus précieux » nous dit-il. Avec ces nouvelles, MURAKAMI nous ouvre son univers rythmé par les femmes, le jazz, la musique classique, le baseball, le Japon et ses traditions, les USA et la culture occidentale et surtout ces personnalités croisées dont il fait des personnages … Ces histoires/ souvenirs l’ont profondément marqué et pourtant il s’agit de faits passés insignifiants, anodins, de rencontres fortuites, de hasards, de concours de circonstances… Il n’a rien voulu, rien maîtrisé. Ces pérégrinations dans le passé nous apparaissent comme un jeu de piste, un cheminement à reculons dont le tracé ne se révèle qu’avec le recul et le détachement permis par l’âge. Histoires du quotidien, histoires banales mais pourtant bien singulières et dont la simplicité, le réalisme n’empêchent pas l’auteur de nous conduire aux confins du réel, dans son... JE", qui es-tu ? Huit nouvelles de Haruki MURAKAMI sont rassemblées dans ce recueil intitulé « Première personne du singulier ». Toutes sont écrites à la première personne, toutes nous invitent (peut-être) dans l’intimité de l’auteur qui semble prendre plaisir à regarder en arrière avec nostalgie tout en jouant avec sa mémoire, ses rêveries, ses lecteurs… La mémoire, « son outil émotionnel le plus précieux » nous dit-il. Avec ces nouvelles, MURAKAMI nous ouvre son univers rythmé par les femmes, le jazz, la musique classique, le baseball, le Japon et ses traditions, les USA et la culture occidentale et surtout ces personnalités croisées dont il fait des personnages … Ces histoires/ souvenirs l’ont profondément marqué et pourtant il s’agit de faits passés insignifiants, anodins, de rencontres fortuites, de hasards, de concours de circonstances… Il n’a rien voulu, rien maîtrisé. Ces pérégrinations dans le passé nous apparaissent comme un jeu de piste, un cheminement à reculons dont le tracé ne se révèle qu’avec le recul et le détachement permis par l’âge. Histoires du quotidien, histoires banales mais pourtant bien singulières et dont la simplicité, le réalisme n’empêchent pas l’auteur de nous conduire aux confins du réel, dans son univers onirique et poétique. Le fantasque parfaitement intégré n’est jamais bien loin. Quelle est la part de vérité, la part de fantaisie ? Car elles forment un tout intégrant un humour, une drôlerie qui font la lecture souriante. Il y a quelque chose de magique dû en grande partie au style exceptionnel de l’auteur. Avec ses phrases musicales et brumeuses, ses mots simples et précis, sa puissance évocatrice, il nous ouvre les portes d’un monde peut- être imaginaire/ peut-être réel… Un monde bien à lui. Une singularité, oui, mais avec une résonnance universelle. Ma nouvelle préférée : « Charlie Parker plays bossa-nova ». Mais je les admire toutes. Extraits : - « Comme il se pourrait que finalement nos vies ne soient que des biens de consommation contrefaits. Et rien de plus. » - « A chaque instant, nos corps sans espoir de retour s’en vont vers l’anéantissement ». Monsieur MARUKAMI, quand vous attribuera-t-on enfin le prix Nobel de littérature ?

  Lire la suite

  En lire moins
• Marylou26 24/04/2023
  Dès les premières lignes de ce recueil j’ai été charmée par ces nouvelles, écrites à la première personne du singulier, empreintes de la nostalgie d’un temps qui n’est plus qu’un souvenir. Je découvre avec elles la plume de Murakami, un auteur qu’on dit singulier et que je voulais lire depuis longtemps, dont l’univers cependant m’intimidait, et qui m’a impressionnée par la grande maîtrise qu’il a de son art. D’un style dépouillé il réussit, et cela m’apparaît comme un tour de force, à se tenir à la frontière du réel et du fantastique, nous entraînant dans un espace se situant entre l’éveil et le rêve, le reste tenant de la magie qui opère. Me restent en tête certains personnages, et à l’instar du narrateur, il s’en faut de peu pour que je me demande moi aussi ce qu’ils ont bien pu devenir. Une belle entrée dans son œuvre.
• JuEtLi 24/03/2023
  Si vous aimez Haruki Murakami alors ce recueil est fait pour vous et si vous ne le connaissez pas, c’est une très bonne introduction au style et à la beauté un peu évanescente de ses histoires. Ici, huit nouvelles nous font découvrir un personnage qui vit des histoires bizarres, mélangeant absurde, rêve et réalité. Ce qui est la marque de fabrique de l’auteur. Dans l’une il nous raconte sa nuit d’amour avec une femme plus âgée que lui (on retrouve cette obsession dans IQ84) particulièrement en voix, ou comment, étudiant, il a fait paraitre un article sur Charlie « Bird » Parker tellement réaliste qu’il a fait douter les lecteurs, etc. Quand on ferme le livre on a le choix entre se laisser porter par toutes ces histoires et continuer à les vivre, ou se poser la question: quelle est la part d’autobiographie dans ce recueil? Le sous titre offre comme une réponse …
• Jeup 04/03/2023
  A partir de souvenirs plus ou moins récents (souvent issus de la fin d'adolescence) Murakami spécule sur l'identité, sur la vie et sur le sens de la vie. A partir d'un événement banal qui ressurgit l'auteur s'interroge sur ce qui le constitue : rencontres, amours passés, musique, écriture. Les huit nouvelles de ce recueil sont assez différentes les une des autres, mais on retrouve la même écriture, fluide et précise qui construit toujours un monde étrange, souvent teinté de fantastique. Les pensées percutent les réminiscences, les rêveries infiltrent le réel, le lecteur est entrainé dans des situations étonnantes, saugrenues, voire terriblement loufoques. Le dérisoire génère le métaphysique. J'ai pensé à Kafka, à la chanson ''Les Passantes'' aussi. Je ne suis pas un grand fan de nouvelles mais j'ai eu plaisir à retrouver Murakami et son univers.