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Une douleur blanche
Date de parution : 01/10/2020
Éditeurs :
Julliard

Une douleur blanche

Date de parution : 01/10/2020

À trente ans, il quitte le Brésil de son exil pour revenir dans la ville portuaire de son enfance. Ce fils toujours lointain rejoint sa mère gravement malade. Sur le...

À trente ans, il quitte le Brésil de son exil pour revenir dans la ville portuaire de son enfance. Ce fils toujours lointain rejoint sa mère gravement malade. Sur le chemin du retour, de nuit, il prend en stop Karmel, jeune femme à la trouble beauté et aux propos décousus....

À trente ans, il quitte le Brésil de son exil pour revenir dans la ville portuaire de son enfance. Ce fils toujours lointain rejoint sa mère gravement malade. Sur le chemin du retour, de nuit, il prend en stop Karmel, jeune femme à la trouble beauté et aux propos décousus. Il la retrouvera plus tard, sur ce rivage étranger à celui de sa jeunesse qui lui a jadis enlevé son père, marin pêcheur. Un amour douloureux et un même éblouissement uniront ces deux êtres confrontés à leur propre histoire. Un roman profondément émouvant sur l’ailleurs que chacun porte en soi.

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EAN : 9782260053316
Façonnage normé : BROCHE
Nombre de pages : 180
Format : 140 x 189 mm
EAN : 9782260053316
Façonnage normé : BROCHE
Nombre de pages : 180
Format : 140 x 189 mm

Ils en parlent

« Un texte attachant, à la fois hanté par le désir et l’impuissance. »
Frédérique Roussel / Libération

Ce qu'en pensent nos lecteurs sur Babelio

  • fuji 24/02/2021
    La première scène se passe entre chien et loup, un homme est en voiture, il revient du Brésil, il roule sur les quais du port qui a bercé son enfance, quand une jeune femme Karmel, surgit de nulle part et s’installe à ses côtés. Karmel est étrange, indomptable, d’ailleurs elle s’échappe avant l’entrée dans la ville portuaire. Sera-t-elle une main tendue vers le futur, elle qui est ailleurs en elle-même ? Pour lui ces lieux sont aussi familiers que douloureux et parfois étrangers. « Les conditions douloureuses de mon départ du Brésil, ma mère, son repos obligé, ce que je ne sais plus d’elle. » C’est un fils orphelin de père qui part à la rencontre de sa mère. Cette femme seule qui a une vie qu’il ne connait pas. Que savent les enfants, devenus adultes, de la vie de leurs parents ? Jean-Luc Marty écrit le silence, entre un fils et une mère, non pour le remplir mais pour en saisir les nuances et appréhender l’être de celle qui l’a mis au monde. Il est revenu parce qu’elle est malade. La rencontre avec le médecin est terriblement réelle, le regard qui accroche les détails d’une pièce comme pour mieux entendre un diagnostic qui sifflera à ses oreilles comme le bruit d’une balle mortelle. C’est le moment où il faut saisir que le temps est compté. Car une mère est aussi une femme, elle ne dit pas sa solitude, sa maladie et encore moins sa fin. Elle veut l’instant avec l’homme qui est là devant elle, et qui est aussi son fils à la fois proche et lointain. Toujours soucieuse qu’il ne dépense pas pour elle, elle lui demande de quitter l’hôtel et de s’installer dans son appartement. C’est aussi lui offrir l’image de ce qu’elle est. Les allers-retours des visites n’apportent que la fugacité que l’auteur décrit ainsi : « Paroles blanches qui ne semblaient pas l’atteindre, comme si je lui offrais des fleurs, mais qu’elle ne les voyait pas, ne les sentait pas, ne les touchait pas, des fleurs impartageables. » En filigrane il y a le Brésil et sa vie, au fil de l’eau se sont des scènes emplies d’humanité, de fraternité et ce qui m’a interpellée de gestuelle. En allant dans ce pays, le fils n’a-t-il pas retrouvé le « père » celui qui a disparu alors qu’il n’avait que 9 ans, et qui a « fait son trou dans l’eau » comprendre qui a disparu et dont on a enterré un cercueil vide. Au Brésil ce père est omniprésent. Ici et maintenant c’est la mère qu’il faut retrouver et accompagner. C’est d’une écriture incarnée que l’auteur nous emporte dans un vagabondage d’une zone où il est impossible de s’appuyer sur l’habitude d’un quotidien. Ici il faut entrer dans l’intime de l’ultime, une situation inédite où de maladresses, croit-on, en fragilités il faut avancer. C’est une musique aux sonorités profondes et graves, nimbée de pudeur et de tendresse qui nous imprègne et nous étreint. Ce livre est d’une intelligence humaine exceptionnelle. La maman que je suis, voudrait que le moment venu, son fils puisse cheminer dans cet intime avec cette acuité, car ce silence, cette douleur blanche, écrit le passage voire les passages qui donnent la richesse d’un être. Ce sont nos parents, nos enfants, nos amis et tous ces inconnus croisés dans une vie qui nous offrent ces notes de musique, ces richesses qui vont vibrer nos vies. Vos mots Jean-Luc Marty m’ont profondément bouleversée, enrichis humainement. La conclusion vous appartient : « Geste après geste, je deviens le fils. Peut-être faut-il l’être pour qu’existe enfin la mère. » Quel écrin pour votre maman, et une richesse pour vous. ©Chantal Lafon La première scène se passe entre chien et loup, un homme est en voiture, il revient du Brésil, il roule sur les quais du port qui a bercé son enfance, quand une jeune femme Karmel, surgit de nulle part et s’installe à ses côtés. Karmel est étrange, indomptable, d’ailleurs elle s’échappe avant l’entrée dans la ville portuaire. Sera-t-elle une main tendue vers le futur, elle qui est ailleurs en elle-même ? Pour lui ces lieux sont aussi familiers que douloureux et parfois étrangers. « Les conditions douloureuses de mon départ du Brésil, ma mère, son repos obligé, ce que je ne sais plus d’elle. » C’est un fils orphelin de père qui part à la rencontre de sa mère. Cette femme seule qui a une vie qu’il ne connait pas. Que savent les enfants, devenus adultes, de la vie de leurs parents ? Jean-Luc Marty écrit le silence, entre un fils et une mère, non pour le remplir mais pour en saisir les nuances et appréhender l’être de celle qui l’a mis au monde. Il est revenu parce qu’elle est malade. La rencontre avec le médecin est terriblement réelle, le regard qui accroche les détails d’une pièce comme pour mieux entendre un diagnostic qui sifflera à...
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  • AnneBolenne 01/02/2021
    "Il n'y aurait qu'un livre pour faire de quelques kilomètres un monde..." L’écriture de Jean-Luc Marty est une écriture outre mondes… Des affinités profondes l’unissent aux mondes de l’air, de l’eau, de la terre et du feu; « J’interroge la lune, pleine ou nouvelle, ses quartiers montant ou descendants. » Ses mots sont en liberté, ils se déploient entre amour, désir, et cet étonnement vertigineux à la transparence du coeur. « Une douleur blanche" est une traversée de pages bouleversantes, pudiquement évoquées, et perçues dans la rumeur d'un temps qui émerge du silence. « Un silence enseveli sous des tonnes de bavardages. » L'enfant, revient d'une clairière éloignée du passé, avec pour bagages les échos du souvenir, le bonheur et les chagrins, qui prennent aux épaules comme un sac de marin. Les traces, les marques, les salissures du réel, la sphère des illusions, ne pourront jamais effacer les plus riches comme les plus douloureuses heures du passé. « L’on devrait pouvoir décrocher une fenêtre comme on le ferait d’un tableau, l’emporter avec soi et l’accrocher au mur du domicile suivant.  L’on vivrait ainsi de lieu en lieu, dans une sorte de transparence du monde qui ne cesserait de s’étendre, d’excéder le réel. » Coins enfumés de cabarets borgnes, sombre venelle où jacassent les marins à la lueur de lampes blafardes, ports et villes souillés par la crasse et l’oubli, ou ciel de mer inondé, le lecteur est là lui aussi, proche et loin dans les espaces, il s’attache aux personnages, aux lieux, il entre dans une spécificité d’écoute intérieure qui ne doit rien à autrui. L’encre n’a pas seulement la couleur du cambouis mais aussi celle de l’infini. Les êtres chers sont là où flambent les paroles, comme pour vivre et pour mourir, comme pour mourir et pour vivre. Quelque soit l’aire géographique du livre, et quelque soit l’époque, l’arrivée coïncide avec le départ des êtres et des lieux; "Mais où que j'aie été dans le monde, j'ai fini par revenir ici". Ici, entre terre et mer, il y a la mère, la femme, « Là-bas, il y avait une femme qui était ma mère, dont je n’avais plus de nouvelles. »  Il y a le père, absent, le disparu, le gisant éternel que la mer a oublié de rejeter comme les bois flottés. Les femmes sont les fleurs d'une lune blanche. Elles sont belles, elles sont fortes, elles sont fragiles. Maillons qui se croisent et qui s’étalent, captives du clair et de l’obscur, elles sortent des filets de brume. La mère « est isolée dans un autre noir », la mère dont le « physique rapporte l’avancée du mal. », mais le fils veille, « Veillez est un beau mot. Il raconte les hommes de quart, les gardiens de phare, les gens en charge de guetter par où le pire s’annonce. » La chambre se gorge du mal incurable dont la mère souffre mais aussi de toute cette onde pure de tendresse dont le fils l’entoure. Une halte de grâce. Un geste d’infini qui prodigue l’espérance. Les pages ouvertes à la confidence ouvrent aussi un chemin au lecteur sur la route des marais, ces pays humides au ras du monde, à la rencontre de Karmel, l’amante dont la beauté liée à une excentricité, la porte aux limites du délire. L’amante : humus de désirs et de pensées, d’affects et de sentiments, de profondeur spirituelle qui engendre l’écriture. Fleur de l’ombre, à la sensualité sauvage, de cette sauvagerie du feu, qui force le désir de vivre. « J’aime une femme qui n’a rien de moderne, qui repeuple la salle de guerre d’un vieux bunker de bouts de bois désarmés par les mers. Une femme qui dit que je la prive de moi. Ce qu’elle a murmuré l’autre nuit, me caressant d’étrange façon. » Au Brésil, à la rencontre de Zé, dans la violence, le tumulte et la corruption d’un autre paysage, de cette proximité immense qui éloigne et rapproche, invariablement. « À la question de Zé, de savoir ce que j’étais venu chercher au Brésil, j’aurais pu répondre : Un endroit où mes diversités trouveraient place, mes nombreux corps, ma vie de gars inapte à la race. Un coin où deux paysages auraient le droit d’en faire mille , en un seul être. » C’est bien de ces corps, par une hardiesse de regard et d’écriture que naît, ici, encore, l’émotion. Ces corps appartiennent-ils désormais à un autre monde, celui où les chagrins sont abolis ? « L’entrée dans un temps qui exige la naïveté d’un jour le jour, cette éternité-là. » « Une douleur blanche » raconte ce qu’on aperçoit par la minuscule longue vue enchâssée dans un porte-plume : une nuées de pêcheurs de temps, des jetées de filets comme des chevelures, des âmes brûlées, des nuits de milliers d’années d’existence, des nuages au loin happés par les tempêtes, des marins, des migrants, dans l’invisible houle des mers, et dans un admirable silence : la grandeur de la tolérance et de l’acceptation des différences. Dans cette authenticité d’écriture, de lignes en lignes, d’îles en îles, dans l’absolu de l’amour, les êtres aimés, entrent dans la mythologie de la blancheur. Les départs sont sans adieux, ils sont au loin, dans une cité d’ailleurs, d’une autre grève… Anne Bolenne "Il n'y aurait qu'un livre pour faire de quelques kilomètres un monde..." L’écriture de Jean-Luc Marty est une écriture outre mondes… Des affinités profondes l’unissent aux mondes de l’air, de l’eau, de la terre et du feu; « J’interroge la lune, pleine ou nouvelle, ses quartiers montant ou descendants. » Ses mots sont en liberté, ils se déploient entre amour, désir, et cet étonnement vertigineux à la transparence du coeur. « Une douleur blanche" est une traversée de pages bouleversantes, pudiquement évoquées, et perçues dans la rumeur d'un temps qui émerge du silence. « Un silence enseveli sous des tonnes de bavardages. » L'enfant, revient d'une clairière éloignée du passé, avec pour bagages les échos du souvenir, le bonheur et les chagrins, qui prennent aux épaules comme un sac de marin. Les traces, les marques, les salissures du réel, la sphère des illusions, ne pourront jamais effacer les plus riches comme les plus douloureuses heures du passé. « L’on devrait pouvoir décrocher une fenêtre comme on le ferait d’un tableau, l’emporter avec...
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  • LettresCapitales 18/01/2021
    Jean-Luc Marty publie « Une douleur blanche », un roman qui fait de l’injonction de l’écriture un devoir lumineux, une aventure intérieure en paysage ouvert au monde. Un univers tapissé d’absences, d’étendues marines et de ports fantômes, de naufrages et de fragilités stridentes. Un univers littéraire qu’il nous décrit dans ce passionnant dialogue.
  • Alalettre 10/01/2021
    C’est une envoûtante histoire de fils à naître au crépuscule de la mère, « tombé vivant comme elle est tombée malade », parcours initiatique inversé où l’ivresse immobile des maux reconstruit les errances, transgresse le récit, resserre les plaies ouvertes par les bosses de la vie, ouvrant un destin qui renoue avec ses racines après que le narrateur eut cultivé « la nostalgie non de ce qui avait été mais de ce qui allait être, du lieu à venir, de l’arrivée définitive », à bon port, enfin. Un livre en suspensions… Le dernier ouvrage de Jean-Luc Marty, Une douleur blanche, est un brûlot à cœur ouvert. L’homme – le fugitif –, la trentaine, revient de son carré de Brésil adoptif sur les terres maritimes de son enfance pour y retrouver sa mère, malade et mal oubliée, tout comme la mémoire du père pêcheur, parti il y a longtemps faire « son trou en mer ». Sur la route qui traverse le marais, l’étrange et fascinante Karmel, auto-stoppeuse de nuit, monte dans sa voiture pour entrer dans sa vie et ponctuer le récit, l’erratique quête de l’enfant bien décidé, cette fois, à naître au présent d’un retour, au rythme syncopé d’un cœur qui bat les contretemps. Il peut alors se laisser prendre par le silence, où « ça se bouscule, ça bruisse, ça se cogne aux parois de la tristesse ». Et par l’étreinte perturbante de l’inconnu(e). Elle dit : « je ne suis pas sûre d’aimer où tu es. » Nous si, dans le mystère de l’être et de ses ombres, durant ces heures qui passent, « insomniaques », à l’ampleur durassienne, lorsque « peut-être, à un moment du mal, la peur est un état qui n’a plus les moyens de se dire », dans un espace « ouvert au rude jeu de vivre » depuis que le corps « s’était employé à combler le vide » et que le « vocabulaire s’était logé dans l’articulation du geste ». On aura compris qu’Une douleur blanche est d’abord un récit de voyage qui s’autorise l’effacement de toute frontière entre le soi et l’autre. C’est aussi un récit de bâtisseur avec ses bois flottés, échoués, ramassés puis triés, travaillés, rendus à l’art immobile d’une obsession artistique. C’est un récit de navigateur entre Brésil et Bretagne, au participe présent, conduit de main de maître par un auteur unique dont l’écriture se nourrit des « battements de cœur du réel », toujours surpris par « l’écart possible entre ce qui se dit, se voit de prime abord et la nature profonde de ce qui se trame véritablement au dos des êtres. » Et pourquoi pas aussi, comme ça, en passant, pour parvenir à nommer l’indicible, au dos de l’émoi des mots… On ne sort pas indemne de cette lecture, mais porté, puis transformé par la vague enivrante de ces bouillantes divagations de l’âme. C’est une envoûtante histoire de fils à naître au crépuscule de la mère, « tombé vivant comme elle est tombée malade », parcours initiatique inversé où l’ivresse immobile des maux reconstruit les errances, transgresse le récit, resserre les plaies ouvertes par les bosses de la vie, ouvrant un destin qui renoue avec ses racines après que le narrateur eut cultivé « la nostalgie non de ce qui avait été mais de ce qui allait être, du lieu à venir, de l’arrivée définitive », à bon port, enfin. Un livre en suspensions… Le dernier ouvrage de Jean-Luc Marty, Une douleur blanche, est un brûlot à cœur ouvert. L’homme – le fugitif –, la trentaine, revient de son carré de Brésil adoptif sur les terres maritimes de son enfance pour y retrouver sa mère, malade et mal oubliée, tout comme la mémoire du père pêcheur, parti il y a longtemps faire « son trou en mer ». Sur la route qui traverse le marais, l’étrange et fascinante Karmel, auto-stoppeuse de nuit, monte dans sa voiture pour entrer dans sa vie et ponctuer le récit, l’erratique quête de l’enfant bien décidé, cette fois, à naître au présent d’un retour, au rythme syncopé d’un cœur...
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  • SylvieBelgrandReims 18/11/2020
    " Une douleur blanche " est écrit dans une prose empreinte d'une poésie douloureuse. Jean-luc Marty alterne une écriture chaude et moite pour raconter l'exil au Brésil, des mots de pluie pour parler du retour du héros auprès de sa mère, et un rythme presque sauvage, fracassé, pour évoquer la rencontre avec Karmel. Beaucoup de nostalgie, de saudade, dans ce roman écrit avec un talent d'écorché pour faire vivre des personnages à fleur de peau. À lire en prenant le temps de savourer l'histoire et le style. #UneDouleurBlanche #JeanLucMarty #Julliard #Blanche #RomanContemporain #lectures #livres #chroniques Le quatrième de couverture : À trente ans, il quitte le Brésil de son exil pour revenir dans la ville portuaire de son enfance. Ce fils toujours lointain rejoint sa mère gravement malade. Sur le chemin du retour, de nuit, il prend en stop Karmel, jeune femme à la trouble beauté et aux propos décousus. Il la retrouvera plus tard, sur ce rivage étranger à celui de sa jeunesse qui lui a jadis enlevé son père, marin pêcheur. Un amour douloureux et un même éblouissement uniront ces deux êtres confrontés à leur propre histoire. Un roman profondément émouvant sur l'ailleurs que chacun porte en soi.
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