Amok - suivi de La ruelle au clair de lune : Le livre de Stefan Zweig

Poche

Robert Laffont

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" Une nouvelle d'une noirceur sans nom, dans un décor où le scintillement du clair de lune sur une paire de lunettes est parfois la seule lueur de clarté. Et la course d'amok symbolise ici le désir de sortir de la nuit, par tous les moyens, y compris en se précipitant du haut d'un paquebot. " Olivier Mannoni.

Dans une colonie néerlandaise des tropiques, un lieu moite, malsain, aussi bien par son climat que par ses moeurs, une femme voilée demande de l'aide à un ancien médecin, et le fait plonger peu à peu dans une folie meurtrière. Tel un de ces fous de Malaisie qui dévalent parfois subitement les rues armés de leur kriss et poignardent tous ceux qui se trouvent sur leur chemin dans une course insensée que l'on nomme amok, le héros de cette nouvelle se lance à la poursuite de cette mystérieuse femme.
Ce chef-d'oeuvre de Stefan Zweig est ici publié dans une traduction inédite en poche. Comme dans sa parution originale de 1922, il est suivi de La Ruelle au clair de lune, nouvelle avec laquelle il présente nombre de points communs.

De (auteur) : Stefan Zweig
Préface de : Olivier Mannoni
Traduit par : Olivier Mannoni

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Expérience de lecture

Avis Babelio

myrtigal

4.00 sur 5 étoiles

• Il y a 3 ans

Je crois avoir lu que cette nouvelle accompagnait à l'origine, selon la volonté de Zweig, le recueil d'Amok. Et en lisant on se rend compte effectivement des similitudes entre ces deux histoires. Un narrateur qui erre la nuit, le récit d'un homme obsédé et torturé par une femme, le dégout que suscite une passion amoureuse mortifère, l'atmosphère étrange d'une maison close dans une ruelle... Bien plus court qu'Amok, cette nouvelle fut moins prenante mais tout aussi étrange et plaisante à lire surtout grâce à la fin (annoncée dès le début) surprenante. Stefan nous embarque encore une fois avec brio dans l’obscurité de l’âme humaine.

piccolanina

5.00 sur 5 étoiles

• Il y a 4 ans

Quand , dans les ruelles sombres d'un port , il déambule tel un vieux loup de mer , il ignore quelle misère il va fouler . Un tourment plus puissant encore que la tempête qui l'a secoué sur le bateau qui le menait en France , et , qui , bien sûr , l'a empêché de regagner son pays chéri par le train de nuit . " Je sentais toujours sous mes pieds le glissement et le balancement du navire ; le sol me semblait remuer comme une poitrine qui respire , et la rue avait l'air de vouloir s'élever jusqu'au ciel ." Tout à la contemplation de ces chemins de débauches où la beuverie , la lubricité mais la détresse aussi , habitent tous les quartiers , son coeur s'emballe . Quelques paroles d'une ronde allemande s'envolent d'un lieu étrange ; elles lui rappellent son pays natal qui lui manque tellement . Il s'approche , tout haletant , et si content de découvrir cette maison qui pique sa curiosité , quand il frôle soudainement une ombre collée à la vitre ; elle s'enfuit très vite , apeurée . " Un homme me dévisagea fixement avec les yeux grands ouverts , il murmura une sorte d'excuse , et il disparut dans la pénombre de la rue " Est-il un confrère de la lune , un de ces cocus qui se cachent et épient leur concubine ? Notre inconnu doit-il s'en méfier quand il entre et voit le tableau d'une matrone qui houspille une jolie fille , pendant qu'une autre , au mauvais français s'approche de lui ? Quel jeu joue ce drôle de zozo qui rentre et sort du bistro , les mots pleins d'amour et de regrets face à la prostituée qui l'invective avec hargne et mépris ? " Mais , monsieur , c'était seulement parce que je l'aimais ... son orgueil faisait plaisir , et pourtant je voulais toujours la briser . " Ces paroles hantent l'Allemand qui est dégouté et mal à l'aise à la fois . Il sent qu'une tragédie se prépare ; peut-il l'éviter ou préfère-t-il fuir ? Quand les mots précis , colorés , imagés et si variés , s'harmonisent avec autant de poésie , il est difficile d'accepter autant de désarroi , de tristesse ; on aimerait pouvoir intervenir dans la nouvelle et raisonner les personnages . Stefan Zweig avait -il une personnalité si complexe d'aimer et de détester , en même temps , les femmes fières et arrogantes au point de les punir dans ses écrits ?

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Astrid_et_la_plume

3.00 sur 5 étoiles

• Il y a 4 ans

Cette nouvelle, quoique très bien écrite, m'a moins enthousiasmée que "Lettre d'une inconnue". Le décor est celui des ruelles malfamées d'une ville portuaire, où le narrateur se promène à la recherche d'aventures ou d'émotions nouvelles. Il y rencontre un couple bien mal assorti dont l'histoire sordide lui inspire un mélange de pitié et de malaise. À la lumière actuelle, la thématique du "crime passionnel" ou plus exactement des violences conjugales est particulièrement écoeurante...

blandine5674

3.00 sur 5 étoiles

• Il y a 5 ans

Confession d’un homme à un autre qui a assisté à une scène de mépris de la part d’une prostituée dans un bar. Trop court, moins profond que les deux autres lues juste avant sur le même thème : confidence sur amour fou.

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Fiche technique du livre

  • Genres
    Classiques et Littérature , Littérature Classique
  • EAN
    9782221246887
  • Collection ou Série
    Pavillons Poche
  • Format
    Poche
  • Nombre de pages
    160
  • Dimensions
    183 x 124 mm

L'auteur

Stefan Zweig

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5,00 € Poche 160 pages