La Peur : Le livre de Stefan Zweig
Par envie de se divertir, Irene Wagner, épouse d'un riche avocat, entretient une liaison avec un musicien, jusqu'au jour où, en sortant de chez son amant, elle est bousculée par une femme qui la reconnaît. Dès lors, Irene vit dans la peur. Victime d'un odieux chantage, elle paie des sommes de plus en plus folles, sans savoir comment expliquer ces dépenses inconsidérées à son mari, et perd tout ce qui fait son existence.
Par souci à la fois de modernisation et de fidélité à la version originale, la collection " Pavillons Poche " publie ce chef-d'oeuvre de Stefan Zweig dans une traduction inédite en poche.
De (auteur) : Stefan Zweig
Traduit par : Jörg Stickan, Sacha Zieberfarb
Avis Babelio
pasteursurete
• Il y a 2 mois
Courte nouvelle bien écrite tournant autour des thèmes de la culpabilité et de la crainte. L’histoire parle d’une femme recevant du chantage après s’être fait reconnaître entrain de tromper son mari. Evidemment, l’écriture est si sublime que je verse des larmes d’émotions… JE CHIALE QUOI. À nouveau chez Zweig, la compassion accompagne l’être vaincu, où sentiments et justice s’affrontent (le rôle de l’avocat est ici également allégorique). La morale finale résonne de manière bienveillante : le véritable bonheur est souvent dans les profondeurs de ce qu’on aime plutôt qu’ailleurs. Approuvé.
Wictoriane
• Il y a 3 mois
J'ai eu beaucoup de plaisir à relire ces nouvelles (en ebook) car l'auteur qui est l'un de mes préférés n'a pas son pareil pour décrire les affres de la passion, l'amour et ce qu'il est capable de transfigurer. Dans ces récits certains personnages éprouvent la peur viscérale, de celle qui nous retourne l'esprit et la raison : la peur de perdre son statut de bourgeoise irréprochable : "La peur", la peur d'être arrêté : "Révélations...", la peur d'être victime (lui) ou d'être abandonnée (elle) : "Leporella" la peur d'abuser une femme hystérique : "la femme et le paysage" la peur de l'oubli : "le bouquiniste Mendel" la peur du mensonge découvert "la collection invisible" Stefan Zweig est un auteur multiple qui sait parler de choses sérieuses et humaines avec beaucoup de psychologie et dans un style assez exceptionnel, il suffit de lire quelques extraits pour s'en convaincre.
Carminan
• Il y a 3 mois
L'histoire est captivante, Irène est dévorée par la culpabilité et craint les conséquences de ses actes. Les sentiments sont rendus de façon remarquable. La fin m'a surprise car je pense qu'Irene ne peut pas avoir cette réaction [masquer] si magnanime vis à vis de son mari qui a manigancé un scénario pervers au lieu de lui parler, d'autant plus que son métier laisse penser qu'il est tout à fait capable de dialoguer sereinement[/masquer].
Polomarco
• Il y a 4 mois
L'ouvrage est un recueil de six nouvelles de Stefan Zweig, dont la première, la plus célèbre, a donné son titre au livre : la peur. Dans la Vienne de l'entre-deux-guerres, Irène Wagner, une femme comblée par un mari, avocat talentueux, et par deux beaux enfants, en vient, par désœuvrement plus que par passion, à tromper son mari pour un jeune pianiste. "Ils se revirent souvent, et bientôt ce ne fut plus l'effet du hasard". En sortant de chez son amant, essayant de se faire discrète, elle "tombe" sur une vieille femme qui, soupçonnant ce qu'elle vient de faire, l'apostrophe bruyamment. Pour ne pas s'attarder, et acheter le silence de la vieille femme, Irène lui donne les quelques pièces de monnaie qui se trouvent au fond de son sac. Un jour, alors qu'elle est en train de dîner chez elle avec son mari, un colporteur sonne à la porte de l'appartement et remet à Irène une lettre demandant que la somme de 100 couronnes lui soit remise sur le champ. Atterrée et affolée, Irène s'exécute. Ainsi donc, la vieille femme connaît l'adresse d'Irène. Sans scrupules, elle va même jusqu'à importuner Irène chez elle, devant son mari... Dès lors, Irène va vivre avec LA PEUR. Elle renonce à revoir son amant : "Il tendit une main incertaine et la laissa retomber car elle n'avançait pas la sienne". Et pourtant, la vieille femme la poursuit. Irène, qui n'ose pas se confier à son mari qui lui demande pourtant ce qui se passe, ne dort plus et ne vit plus. Je me garderai bien de dévoiler la chute. Je dirai simplement qu'il s'agit d'un chef-d'oeuvre. Tant sur le fond que sur la forme, cette nouvelle de 72 pages est écrite de façon magistrale. Elle se prête à merveille à une transposition au théâtre et je garde en mémoire la magnifique adaptation d'Élodie Menant faite à Paris au Théâtre Michel en 2017. Si les cinq autres nouvelles sont plus courtes, toutes ont en commun d'être écrites avec le même talent : une analyse fine des comportements, un sens supérieur de la psychologie, le tout servi par une plume remarquable, une langue maniée à la perfection, qui produit avec un minimum de mots un maximum d'effet.
Avis des membres
Fiche technique du livre
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- Genres
- Classiques et Littérature , Littérature Classique
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- EAN
- 9782221217559
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- Collection ou Série
- Pavillons Poche
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- Format
- Poche
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- Nombre de pages
- 112
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- Dimensions
- 183 x 124 mm
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5,00 € Poche 112 pages