Dom Juan : Le livre de Molière

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LES GRANDS TEXTES DU XVIIe SIÉCLE -
En 1664, Dom Juan déchaîne le scandale et soulève les passions. Molière a déjà ridiculisé la société de son temps, précieux, marquis, médecins, dévots. Le personnage de Dom Juan, figure exemplaire de l'impiété et de l'athéisme, lui offre un sujet plus dangereux encore. Ce grand seigneur est le diable en personne. Il blasphème, méprise ses créanciers, étincelle d'esprit et de méchanceté. Il séduit mille femmes, pour les humilier après. À ses côtés, son valet, Sganarelle, est terrorisé par son insolence, son aisance, son cynisme. Aujourd'hui encore, le génie et le miracle de Molière, dont la voix s'élève chaque soir dans tous les théâtres du monde, nous fait rire et frémir.

De (auteur) : Molière
Préface de : Matthieu Baumier

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Expérience de lecture

Avis Babelio

lucaaa

4.50 sur 5 étoiles

• Il y a 2 mois

Dom Juan est une œuvre fascinante qui mêle habilement drame et comédie, offrant une plongée profonde dans les contradictions d’un personnage à la fois séducteur, rebelle et cynique. Molière dresse le portrait d’un homme en lutte contre les normes sociales et religieuses, dont l’arrogance et la liberté provocante entraînent un destin tragique. J’ai été frappé par la complexité psychologique du héros, ainsi que par la richesse des dialogues, où l’ironie et la philosophie se mêlent avec finesse. La pièce questionne avec force la morale, la foi et la liberté individuelle, thèmes toujours pertinents. Quelques passages, un peu longs, ralentissent parfois le rythme, mais cela n’entache pas la puissance globale du texte. Un grand classique qui reste profondément actuel et captivant.

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LaLisiere

5.00 sur 5 étoiles

• Il y a 2 mois

Créé en 1665 et rapidement censuré, "Dom Juan ou le Festin de pierre" demeure l’une des œuvres les plus audacieuses de Molière. Inspirée de la légende du séducteur impie popularisée par Tirso de Molina, cette pièce rompt avec les conventions comiques traditionnelles pour faire entendre une voix singulièrement inquiétante, celle d’un libertin moderne, philosophe en apparence, prédateur en vérité. Entre satire sociale, farce noire et théâtre moral, "Dom Juan" interroge les limites de la liberté individuelle, le pouvoir du langage, et les tensions entre foi, raison et hypocrisie. Dom Juan est un personnage fascinant, paradoxal, insaisissable. Il séduit, abandonne, ment, défie Dieu, transgresse toutes les normes : sociales, morales, religieuses. Il est à la fois un libertin de mœurs et un libertin d’esprit, c’est-à-dire un homme qui refuse toute transcendance au nom de la seule raison. Mais Molière complexifie ce portrait : sous les habits du rebelle se cache aussi une figure tragique, vouée à la chute, dont l’excès de liberté devient autodestructeur. Ce Dom Juan, toujours en mouvement, sans remords ni repentance, n’est pas simplement un coureur de jupons. Il est un principe de désordre, un défi vivant à la société de son temps, une incarnation de l’homme moderne coupé de tout fondement métaphysique. Il fait de la parole un instrument de pouvoir, de l’ironie un bouclier, du cynisme un mode de vie. En cela, il dépasse le simple rôle de libertin pour devenir un mythe. Face à Dom Juan se tient Sganarelle, serviteur peureux, moraliste malgré lui, grotesque et pourtant lucide. Ce duo forme un ressort comique classique, mais ici profondément enrichi : Sganarelle est la conscience que Dom Juan n’écoute pas. Il commente, alerte, s’indigne, mais reste impuissant. Son bavardage, souvent cocasse, trahit une angoisse profonde : que devient l’homme sans foi, sans loi, sans fidélité ? Le comique de Sganarelle est teinté de tragique : il incarne le bon sens populaire face à une radicalité qui le dépasse. Leur relation théâtrale devient un lieu d’exploration philosophique. Dom Juan parle pour séduire, convaincre ou dominer ; Sganarelle parle pour ne pas sombrer. La parole devient un champ de bataille idéologique, où se jouent la vérité, la foi, le doute. Molière ne se contente pas de peindre un individu hors normes : il critique à travers lui les hypocrisies sociales de son temps. Dom Juan est un provocateur, mais aussi un révélateur : en feignant la conversion, il dénonce le pouvoir du paraître. En méprisant les nobles, les dévots ou les rustres, il révèle la vanité des statuts sociaux. Molière, sous couvert de fiction, porte un regard mordant sur l’aristocratie décadente, la religion instrumentalisée, le théâtre des convenances. L’acte V, où Dom Juan prétend devenir dévot, est emblématique de cette tension entre sincérité et masque. Le héros y retourne les codes contre ceux qui les défendent, affirmant sa liberté jusqu’à l’ultime provocation. En cela, la pièce est plus subversive que morale : elle ne prône pas une conversion, elle en dramatise l’impossibilité. "Dom Juan" déroute par sa forme : écrit en prose, construit comme une suite d’épisodes presque disjoints, le texte oscille entre burlesque et gravité, entre farce et méditation. Cette instabilité formelle reflète celle du personnage principal : insaisissable, changeant, fuyant. La comédie devient un masque inquiétant : elle fait rire, mais d’un rire jaune. La mort finale de Dom Juan, foudroyé par la statue du Commandeur qu’il avait défié, semble restaurer un ordre moral. Mais cette punition divine arrive tard, presque mécaniquement, et laisse un arrière-goût d’amertume. Le dernier mot revient à Sganarelle, non pas pour tirer une leçon, mais pour pleurer son salaire perdu. Le théâtre devient alors lieu de vertige : aucun salut, aucun apaisement, seulement la disparition d’un homme qui n’a jamais voulu céder. "Dom Juan" est sans doute la pièce la plus philosophique de Molière, et l’une des plus troubles. Elle interroge, dérange, fascine. À travers un héros de la révolte devenue stérile, Molière pose les grandes questions de l’existence : qu’est-ce qu’une vie sans foi ? Que vaut une parole sans vérité ? Jusqu’où l’homme peut-il s’émanciper sans se perdre ? C’est en cela que "Dom Juan" demeure une œuvre majeure : elle ne se laisse pas réduire à une morale simple, mais invite le spectateur à penser, à douter, à se confronter au vertige de la liberté. Théâtre de la subversion autant que de l’introspection, cette pièce continue d’éclairer notre modernité avec une acuité rare.

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Shirubamun

5.00 sur 5 étoiles

• Il y a 3 mois

Molière livre ici une pièce audacieuse, profonde et intemporelle. Dom Juan fascine par son personnage principal, aussi charismatique qu’immoral, défiant sans cesse les conventions sociales, religieuses et morales. L’équilibre entre comédie et tragédie est savamment maîtrisé, et le duo avec Sganarelle, son valet peureux et moraliste, offre des dialogues savoureux et piquants. La critique de l’hypocrisie religieuse, du libertinage de pensée, et la complexité psychologique du héros donnent à cette œuvre une résonance toujours actuelle. La langue, riche et ciselée, rend chaque scène percutante. Une œuvre brillante, à la fois divertissante et subversive, qui confirme le génie théâtral de Molière.

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Deckm

3.00 sur 5 étoiles

• Il y a 4 mois

Une œuvre à la fois cynique et brillante, où Dom Juan incarne la séduction, la liberté, mais aussi une arrogance qui précipite sa chute. La pièce jongle entre comédie et critique sociale, et son propos reste incroyablement actuel : qu’est-ce que la liberté quand elle écrase tout sur son passage ? Molière excelle dans l’art du dialogue mordant et laisse une œuvre fascinante sur la confrontation entre croyance, morale et désir.

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Fiche technique du livre

  • Genres
    Classiques et Littérature , Théatre
  • EAN
    9782266295963
  • Collection ou Série
  • Format
    Poche
  • Nombre de pages
    128
  • Dimensions
    179 x 110 mm

L'auteur

Nous sommes ravis de vous accueillir dans notre univers où les mots s'animent et où les histoires prennent vie. Que vous soyez à la recherche d'un roman poignant, d'une intrigue palpitante ou d'un voyage littéraire inoubliable, vous trouverez ici une vaste sélection de livres qui combleront toutes vos envies de lecture.

1,90 € Poche 128 pages