La Nuit des temps - édition prestige : Le livre de René Barjavel, Christian de Metter

Avec le Grand Secret, du même auteur, ce livre figure en très, très bonne place de mes meilleures lectures! Ce récit est juste sublime, émouvant, extraordinairement beau et génialement bien écrit! J'étais déjà fan de cet auteur mais là, c'est du superbe +++! Et même si ces 2 amoureux ont une touche de naïveté, d'innocence qui gêne et fait doucement sourire plus d'un lecteur, si ce roman classé le plus souvent en SF peut déranger quelques insensibles, n'hésitez pas à vous plongez dans cette lecture dont vous ne sortirez pas indemnes!

Classique incontournable de la science-fiction française, La Nuit des temps de René Barjavel est bien plus qu’un simple roman d’anticipation : c’est un chef-d’œuvre du genre, mêlant avec brio utopie, dystopie et une poignante histoire d’amour. Tout commence avec une expédition scientifique en Antarctique, qui fait une découverte bouleversante : sous la glace repose le vestige d’une civilisation disparue, bien plus avancée que la nôtre. À travers le récit fascinant de cette société oubliée, Barjavel interroge le progrès, les ambitions humaines et les tragédies qui en découlent. L’alternance entre le présent et le passé crée une tension dramatique captivante, qui ne cesse de croître jusqu’à une conclusion bouleversante. Mais La Nuit des temps, c’est aussi une magnifique romance, intemporelle et universelle. L’amour entre Éléa et Païkan transcende le temps et les civilisations, apportant une profondeur émotionnelle rare dans un récit de science-fiction. Barjavel y développe une écriture fluide et poétique, qui sublime les thématiques abordées. Ce roman est une lecture marquante, à la fois visionnaire et profondément humaine. Entre rêve et tragédie, il captive autant qu’il fait réfléchir, laissant une empreinte durable bien après la dernière page.

Frustration. C’est le seul mot qui me vient à l’esprit après la lecture de ce livre. Ça commençait pourtant si bien ! Une expédition polaire découvre les traces d’une étrange construction enfouit sous les glaces.. Celle-ci semble ancienne et pourrait bien remettre en cause tout ce qu’on croit sur les origines de l’humanité.. Ça claque ou bien ? (Attention Spoil) Eh bah ouais ça claque quand même bien, parce que la première partie du roman est impeccable. L’ambiance du pôle sud, les découvertes de plus en plus incroyables au fur et à mesure de la progression des scientifiques, jusqu’à l’impensable.. des humains endormis ! J’ajoute à ça tout le champ lexical du bouquin qui claque : personnages attachants, un peu d’humour, le mystère of course, la découverte d’une société utopique qui fait de jolis parallèles (un peu voyant certes) avec notre propre société.. J’étais déjà en train de classer tout ça en chef d’œuvre, février et déjà mon livre de l’année ! Pratique. Mais rapidement tout se casse la tronche à pleine vitesse.. Que vient foutre cette histoire d’amour là dedans ? Pourquoi ? Au début j’ai déchanté, on me décrit toute cette société incroyable, j’ai adoré la découvrir mais petit à petit je me rends compte que l’histoire de Éléa et Païkan prend de plus en plus de place. Merci mais non merci ? Rendez-moi les découvertes scientifiques, rendez-moi ma critique sociétal, rendez-moi ma déprime sur l’inexorable répétition du cycle de violence humain ! Plus sérieusement et c’est je pense surtout ça le problème : cette « romance » est mauvaise. Tout simplement parce que les deux personnages sont mauvais. Qu’est-ce qu’on sait d’Éléa ? Elle est bonne. Point. Et c’est d’ailleurs un reproche direct que je fais au livre, je n’avais vraiment pas besoin de 30 pages pour comprendre à quel point elle est canon et à quel point ces seins sont ronds, ok je l’avais capté à la première page de description; stop. Et Païkan bah il est amoureux, voilà absolument toute sa personnalité. Les deux tourtereaux n’ont rien de plus que ça, on ne s’attache pas à eux parce qu’à part s’aimer ils sont creux. Et surtout cet amour vient polluer littéralement la partie la plus interessante du livre, un monde proche de la destruction, une apocalypse orchestrée par l’homme, l’ultime MAD. Sauf qu’au lieu de faire le focus sur ça on essaye de nous noyer dans la niaiserie. Comment on pourrait s’attacher à Éléa et Païkan quand on constate leur égoïsme ? On est face a la fin du monde, la mort de TOUT et eux sont prêts à balancer la seule chance qu’à l’humanité de potentiellement survivre parce qu’ils ne veulent pas se séparer. Non, désolé mes bichons mais vous m’exaspérez. Le livre a d’ailleurs légèrement vieilli, il a été publié en 68 et pas besoin d’aller sur Wikipedia pour s’en rendre compte tant l’esprit de liberté sexuelle ajouté à l’omniprésence des révoltes étudiantes dans l’histoire transpirent les années 60. La femme est également très sexualisée, on compte très peu de personnages féminins dans le livre : Éléa et Leonova, les deux sont évidemment des top modèles. Le reste du caste féminin est composé d’infirmières ou d’assistantes anonymes. On termine par quelques remarques qui passaient sûrement crèmes à l’époque mais qui sont racistes aujourd’hui. Que voulez-vous les mœurs changent on peut pas reprocher à un livre sorti en 68 d’être inscrit dans son époque ! Notez que malgré mon amertume je n’ai pas passé un mauvais moment. D’où ma clémence concernant la note. Mais je m’attendais à mieux de la part de ce roman qu’on m’a longtemps vendu comme un classique établi de la taille d’un 1984. Ce n’est pas le cas. Il faut que j’arrête d’écrire parce que plus j’y réfléchi plus la note baisse.. Nan mais lisez-le quand même hein !

Male gaze souvent désagréable. Scènes de sexe souvent inutiles. Une approche géopolitique raciste. Des tentatives poétiques à la Paul Eluard mais ça ressemble aussi à du Humbert Humbert. #x1f605 Bref, les années 70. Une précision de la langue qui force l'admiration. Une première moitié sacrément bien équilibrée narrativement mais une suite qui se traine un peu, et une révélation finale shakespearienne.