Le Cercle des jours : Le livre de Ken Follett

Grande fan de cet auteur, il sait aussi me décevoir. Alors que j’avais adoré par-dessus tout sa Trilogie du Siècle et la saga de Kingsbridge, j’avoue que sur son petit dernier, je suis un peu déçue. Bien sûr, c’est magnifiquement bien écrit. Bien sûr, il a ce don d’insuffler de l’humanité dans ses personnages. Bien sûr, il sait manier le suspense qu’il distille tout du long. Cependant, outre quelques longueurs, j’ai été déçue de retrouver encore une fois la même trame que dans la série Kingsbridge, avec ses deux fameuses communautés qui s’affrontent, mais surtout les mêmes types de personnages (un blessé émotionnellement qui en tire sa force pour faire le bien, un méchant très méchant, les victimes du méchant, etc.). J’ai trouvé que ça manquait d’originalité, même si on change totalement d’époque. Autre point : les prénoms des personnages. J’ai eu du mal, à part les principaux, à les différencier. Il m’est même arrivé de décrocher par moments. Certains passages m’ont semblé trop longs, au point de me détacher complètement de l’histoire, et ça, c’est vraiment dommage. Encore une fois (mais cette fois-ci pour le meilleur), l’auteur met la femme au premier plan et rend hommage, à travers ses personnages féminins, à toutes les femmes. Ce point est, selon moi, crucial à souligner, car il l’a toujours fait, pas seulement maintenant que ce thème est « à la mode ». Il introduit aussi, avec ses personnages, le thème de l’homosexualité. Contrairement à d’autres auteurs qui « surfent sur cette nouvelle tendance » quitte à ce que cela paraisse artificiel ou forcé, ici, Ken Follett l’intègre parfaitement, naturellement et subtilement à son récit. En conclusion, un livre qui reste du Ken Follett, avec toutes ses qualités mais aussi ses défauts. Disons qu’il est beau, que ses messages sont forts, mais qu’il ressemble trop à ses anciens. Il n’y a pas de vraies nouveautés et, selon moi, l’auteur devrait changer la recette de fond pour se réinventer car, à force, on finit par se lasser.